23 décembre 2010

Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l’une ni l’autre.*


En guise de cadeau de Noël, le gouvernement nous a concocté un joli cadeau dans la plus pure tradition de ce qu’il sait faire. Il s’agit d’un texte de loi à l’acronyme plutôt amusant, LOPPSI, mais à la réalité beaucoup plus inquiétante.

Loi d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure. Disons plutôt un inventaire à la Prévert reprenant d’une part les mesures préconisées par Nicolas Sarkozy dans son désormais fameux discours de Grenoble et d’autre part un conglomérat de mesures sans lien évident les unes avec les autres. Citons pour exemple la création d’un délit d’usurpation d’identité sur Internet en passant par la lutte contre les sites pédopornographiques, le délit de vente à la sauvette ou encore l’encadrement de la sécurité privée…

Il y avait certainement des réajustements à faire, de nouvelles formes de délinquance à mieux combattre,… mais il ressort de ce texte un sentiment de Père Fouettard particulièrement nauséabond. Décryptage avec à l’appui quelques nouveaux délits…

Il consacre l’idée qu’un délinquant l’a toujours été et le sera toujours. Les peines planchers et la double peine remettent en cause la possibilité pour l’appareil judiciaire d’estimer qu’une personne s’est réinsérée.

Il promeut l’idée qu’un délit n’a comme source que le manque d’outil judiciaire pour l’empêcher. Le couvre feu des mineurs de 13 ans en est la résultante. Plutôt que de travailler à retisser les liens familiaux, à redonner de la puissance aux services publics, à soutenir le périscolaire, tout bonnement, on s’en prend aux conséquences et non aux causes d’une politique sociale brutale du gouvernement.

Il ressort de vieux démons en surfant sur le manque d’informations de la population pour justifier des atteintes aux libertés individuelles. Le dépistage sans consentement sera autorisé dès qu’un agent des forces de l’ordre aura été mis en situation de possible contamination. Cela fait 10 ans que le principe du libre consentement avait été acté au motif de la libre disposition de son corps. Mais le pire est la réponse du ministre Hortefeux justifiant cette mesure par le « courrier de l’épouse d’un gendarme mordu par une personne peut-être contaminée ». Quelles méconnaissances des réalités scientifiques de la transmission des virus… Je vous laisse lire le communiqué de presse d’Homosexualités et Socialisme à ce sujet.

Il utilise le domaine de la loi pour étouffer des mouvements politiques. Je veux parler du mouvement contre les logements chers ou indignes ou vacants. Que penser aujourd’hui du fait que demain une décision d’expulsion purement administrative, prise par le Préfet, va pouvoir se substituer à une décision d’expulsion purement judiciaire, prise par le Juge, suite à un procès équitable ? Le gouvernement a-t-il donc peur de Jeudi Noir, du DAL et d’autres structures qui dénoncent sans cesse le comportement de certains propriétaires iniques ? A-t-il peur que le sujet du logement où il échoue lamentablement, alors que la gauche y réussit plutôt, devienne le cœur des prochaines échéances électorales ?

En tous cas, voici bien une loi qui ne correspond nullement à l’intérêt général ni aux idéaux républicains… et qui privilégie une nouvelle culture de la sécurité : celle du résultat à outrance, celle de la création de délits et de peines, celle du chiffre. Mais absolument pas du tout celle des moyens, des effectifs humains, des objectifs sociaux. Celle qu’au Parti Socialiste, nous voulons et qui compose notre Pacte National de Protection et de Sécurité Publique.


* Thomas Jefferson

15 décembre 2010

Flash Infos Compte-Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 13, 14 et 15 décembre - Rééquilibrage du parc des logements sociaux


Monsieur le Maire, mes chers collègues,

Ce mois-ci le Conseil de Paris est amené à délibérer sur un nombre important de délibérations logement qui représentent un quart des logements financés cette année.

Ainsi, je voudrais attirer votre attention sur deux sites plus particulièrement.

L'opération McDonald dans le 19e, et la réalisation située quai des Célestins dans le 4e arrondissement.

En effet, l'ensemble des programmes de logements sociaux de l’opération d'aménagement des entrepôts McDonald est une opération phare de la mandature. Le programme, dont le chantier doit démarrer en 2011, comprend 50 % de logements privés dont une partie de logements locatifs à loyer maîtrisé et 50 % de logements sociaux.

Les quatre délibérations visent à financer un programme de logements sociaux caractérisé par une grande mixité avec une diversité des produits, avec plus de 383 logements familiaux, 120 logements foyers pour jeunes travailleurs et 140 logements pour étudiants.

Au sein des logements familiaux, compte tenu des caractéristiques très particulières du 19e arrondissement, 50 % des logements sont des logements sociaux intermédiaires.

Vous le voyez, notre municipalité est dans une démarche assumée visant à favoriser la mixité sociale et générationnelle dans les arrondissements déjà fortement dotés en logements sociaux.

Il s'agit tout d’abord d’intégrer dans la production de logements familiaux, une part importante de logements sociaux intermédiaires P.L.S., destinés aux classes moyennes, 50 % des programmes.

Il s'agit ensuite de diversifier la production de logements sociaux avec de nombreux foyers de jeunes travailleurs, résidences pour étudiants et autres établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

A travers cette délibération, la Ville de Paris montre sa volonté de créer une véritable mixité sociale dans un arrondissement déjà très pourvu. Cette volonté de rééquilibrage se concrétise aussi dans les arrondissements déficitaires en termes de logements sociaux puisque la délibération DLH 328, qui est une réalisation par la S.G.I.M d'un programme comportant 3 logements P.L.A.I., 9 logements PLUS et 3 logements P.L.S. situés 28 quai des Célestins dans le 4e arrondissement présente une opération exemplaire de la mobilisation du patrimoine municipal.

Il s’agit de transformer des bureaux occupés par les services de la ville appelés à déménager prochainement, en logements sociaux familiaux dans un quartier très déficitaire en logement social.

Ce programme suivi en 2011 du financement d'une deuxième tranche visant à reconvertir de la deuxième partie de l’immeuble du quai des Célestins en un programme innovant de résidences intergénérationnelles destinées aux jeunes et aux personnes âgées valides.

On pourrait à ce titre également évoquer la délibération DLH 281, qui est une réalisation par la R.I.V.P d'un programme comportant 5 logements P.L.A.I., 12 logements PLUS, 3 logements P.L.S. et un local d’activité, 13-15 rue Bleue dans le 9e arrondissement.

En effet, cette délibération présente un programme de transformation de bureaux en logements sociaux, c'est une opération exemplaire comprenant la création d'une crèche et de 20 logements sociaux sur un immeuble de bureaux acquis suite à la consultation organisée par la Ville, pour la vente d'un terrain boulevard d'Indochine dans le 19e arrondissement. C'est donc un projet assimilable à de le construction neuve dans un arrondissement aussi très déficitaire en logement social et où les opportunités sont rares.

Je tiens à rappeler que la forte détermination de la Ville de Paris à produire plus de logements sociaux dans les quartiers déficitaires en la matière se heurte à plusieurs obstacles. Dans les arrondissements du centre de Paris, il y a une pénurie foncière indéniable et les possibilités de construire sont rares.

En 2001, nous partions de loin et il a fallu rattraper le retard avec un foncier extrêmement cher. Mais notons que le nombre de logements sociaux a augmenté dans ces arrondissements, plus de 500 logements dans le 3e arrondissement en plus sous l'ancienne mandature. Concernant l'Ouest parisien, les terrains sont très rares et les prix de l’immobilier très coûteux. Il y a en effet une explosion des prix de l’immobilier depuis 13 ans, et une prédominance des copropriétés d'habitation qui ne sont pas forcément très faciles à préempter pour faire du logement social.

La Ville de Paris est responsable et ne veut pas acheter des terrains à n'importe quel prix aux frais des contribuables parisiens.

De plus, nous nous heurtons à une forte opposition politique sur certains projets de logements sociaux dans les arrondissements très déficitaires de l'Ouest. La multiplication des recours sur permis de construire contribue à retarder des opérations prévues au détriment des 120.000 demandeurs de logement social en attente.

Nous voyons donc avec ces deux délibérations, qui sont des projets phares, la détermination de notre municipalité à faire du logement sa priorité. Je voudrais pour terminer rappeler que l'État ne joue pas son rôle et que son budget logement n'est pas à la hauteur des enjeux, loin de là, puisqu'il baisse ce dernier de 75 % et estime qu'il est normal de ponctionner les bailleurs pour compenser cette baisse scandaleuse.

A Paris, nous déployons des moyens colossaux pour permettre à toutes les catégories sociales de se loger, des plus démunis d’entre nous aux classes moyennes, qui peinent également à trouver un logement correspondant à leurs revenus.
De ce point de vue, nous pouvons encore une fois regretter le Gouvernement refuse d’expérimenter l’encadrement du loyer du parc locatif privé à Paris. Plus le logement privé coûte cher, plus la pression est forte sur la demande de logement social.

Alors, mes chers collègues, l'Etat n’a pas le droit de se désengager de la politique du logement. Il est urgent qu'il prenne ses responsabilités, lui seul en a les moyens.

14 décembre 2010

Flash Infos Compte-Rendu de Mandat - Mise en place d'un Réseau Logement Seniors dans le 3e


Vœu pour la mise en place d’un Réseau Logement Seniors
Déposé par Gauthier Caron-Thibault
Et les élu-e-s du Groupe Socialiste, Radical de gauche et Apparentés


La place des seniors dans notre capitale est une question à part entière avec les évolutions démographiques et les progrès de la médecine. Si certains d’entre eux présentent des conditions de santé telle qu’ils peuvent prétendre à intégrer un Etablissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes, d’autres souhaitent néanmoins rester actifs dans la ville mais se trouvent isolés à cause d’un appartement inaccessible, d’une famille éloignée…

C’est pourquoi la Ville de Paris dispose de 4 500 places en résidences appartements ou en résidences services, gérés par le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris. Ces immeubles rendus totalement accessibles, tant dans leurs parties communes qu’à l’intérieur des logements, sont par ailleurs pour certains dotés de restaurants Emeraudes ou de « clubs » permettant aux seniors de bénéficier d’une part de repas à tarif abordable d’autre part d’activités. Tous bénéficient de l’action d’un Service de Soins Infirmiers A Domicile.

Si le maintien à domicile est souhaité par la plupart des seniors, certaines situations de santé ou inhérentes à l’appartement en lui-même ne le permettent pas. Les seniors du 3e, comme celles et ceux du Centre de Paris, vivent difficilement cette situation à cause du très faible nombre d’immeubles comportant des ascenseurs. Le maintien à domicile nécessite souvent aménagement important et entretien complexe ce qui n’est pas toujours chose aisée, a fortiori pour des seniors aux faibles ressources ou empêchés dans la pleine possession de leurs moyens physiques.

Nombreux sont les seniors qui font part de leur envie d’offres alternatives à l’isolement ou à l’entrée en « maisons de retraite ». Agés mais pas si vieux, ils cherchent des solutions à leur problème d’accessibilité et des assurances quant à leur santé et à leur vie de tous les jours sans pour autant faire une croix sur la mixité sociale et générationnelle qu’offre la vie dans un appartement indépendant au sein d’un immeuble traditionnel.

Dans son programme électoral, l’équipe municipale du 3e s’était engagée à lancer un Plan Grand Age dans l’arrondissement avec entre autres une 4e résidence. Plusieurs actions ont été installées : service d’accompagnement, augmentation des activités culturelles pour lutter contre l’isolement, appel à projets intergénérationnels,…. Pour ce qui est de la résidence, après études de nombreuses expérimentations à Paris, en banlieues ou dans de grandes villes (colocation intergénérationnelle, maisons collectives,…), il nous est apparu plus intéressant de chercher à répondre de manière innovante à ce besoin.

Un programme expérimental sous le nom de Réseau Logement Seniors a été monté au sein de la Mairie du 3e en réunissant un certain nombre d’acteurs sociaux :
- CASVP, DASES : sur l’ensemble des services de maintien à domicile
- le Pact de Paris : sur la rédaction d’un cahier des charges de l’accessibilité « Seniors »
- la Régie de Quartier Paris Centre : sur la définition d’un panel d’offres de petits travaux « du quotidien » à domicile
- l’Association pour le Soutien A Domicile : sur les services infirmiers
- la DLH et des bailleurs sociaux (SGIM, RIVP, Paris Habitat, I3F et Sageco) : sur le pointage des immeubles accessibles (ou nécessitant peu de travaux pour le devenir)


Inspiré par le dispositif des Résidences Appartements et des Appartements de Coordination Thérapeutique, il s’agit de créer, d’ici 2014, dans le diffus au sein du parc social du 3e, un ensemble de 15 logements rendus totalement accessibles (de la rue à l’intérieur de l’appartement en passant par les parties communes).

La DLH et les bailleurs sociaux mettraient à disposition de cette expérimentation autant que faire se peut des logements de type F1 ou F2, conventionnés PLAI ou PLUS, dans des immeubles accessibles.

Via une commission adéquate et transparente, le CASVP et la Mairie du 3e sélectionneraient les candidats à l’entrée dans le logement en croisant le fichier des demandeurs de logement de plus de 65 ans et celui des résidences appartements. Afin de confirmer l’état de santé du senior (GIR 5 ou 6), une convention serait passée avec le CASVP pour qu’un médecin conseil puisse l’évaluer, comme avant une entrée en résidence appartement.

Le Pact de Paris proposerait à l’entrée puis annuellement des aménagements à faire pour adapter le logement du senior occupant.

Une coordination des services sociaux serait alors mise en place avec la DASES, le CASVP et l’ASAD pour fournir toutes les interventions nécessaires au maintien à domicile de la personne. Elle aurait aussi pour objectif de prévenir les évolutions de la dépendance de la personne et y pallier.

La Régie de Quartier Paris Centre, pour un tarif très avantageux, proposerait un forfait « entretien » pour réaliser des petits travaux à la charge du locataire mais difficilement réalisables pour une personne âgée (remplacement d’un joint, assemblage d’un meuble,…).

Ce dispositif permettrait à un senior isolé à cause de sa précarité économique ou de la situation de son appartement de trouver une alternative à l’entrée en structures traditionnelles d’hébergement. Il aurait également l’avantage de permettre dans les immeubles concernés une forme de mixité intergénérationnelle, que recherchent de plus en plus les seniors concernés par la problématique du maintien à domicile.


C’est pourquoi, sur proposition de Gauthier Caron-Thibault et des élu-e-s du Groupe Socialiste, Radical de gauche et Apparentés, il est demandé à ce que la Ville de Paris autorise le lancement d’une expérimentation « Réseau Logement Seniors » sur le 3e arrondissement.

13 décembre 2010

Flash infos - Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 13, 14 et 15 décembre - Budget Logement de la Ville de Paris


Monsieur le Maire, mes cher-e-s Collègues,

Pouvoir se loger à Paris est un droit et la Ville de Paris en a fait sa priorité absolue depuis 2001. A ce titre, le budget que nous consacrons à cet enjeu s’élève à plus de 400 M€ représentant plus du quart de notre programme d’investissement sur la mandature.

En novembre, le conseil de Paris a approuvé son nouveau Programme Local de l’Habitat qui apporte des réponses volontaristes à la crise du logement. Paris fait face à une forte tension entre l’offre et la demande, liée en particulier à une attractivité retrouvée de la capitale mais également malheureusement à un niveau de production insuffisant par l’Etat ou par certaines communes, à l’échelle métropolitaine. Il s’agit donc de proposer des instruments nouveaux face à une demande sans cesse plus intense.

Notre nouveau programme local de l’habitat confirme la politique ambitieuse engagée par la Ville en matière d’habitat et dessine de nouvelles actions déterminantes pour Paris afin de répondre à l’urgence et il nous faut aujourd’hui les financer.

En plus de la construction de 4 500 logements neufs par an, dont 50 % sociaux, et d’étendre aux promoteurs privés l’objectif de réalisation d’un pourcentage minimal de logements familiaux de type T3 et plus, il s’agit de continuer à donner corps à cet effort sans précédent que la Ville mène depuis 2001 en matière de logement social. Ayant rempli notre objectif de 30 000 logements sous la précédente mandature, nous avons décidé de nous fixer comme objectif ambitieux mais nécessaire celui de 40 000 logements à financer au cours du mandat actuel. Cette politique répond à la réalité sociale et sociologique de Paris puisque 71% des ménages parisiens sont éligibles au logement social. Des plus modestes aux classes moyennes, chacun peut donc trouver une réponse adaptée dans la diversité des produits que nous veillons à développer. Et cet enjeu, nous voulons le relever avant la date imposée par la loi SRU, dès 2014.

Nous avons fait le choix de doter la Ville de Paris de logements spécifiques pour permettre à chacun d’y trouver sa place. 4 000 logements sociaux pour étudiants, 5800 places en résidences sociales de divers types, 1300 places pour personnes âgées ou en situation de lourd handicap seront ainsi financées et nous devons dès aujourd’hui dans le budget 2011 prévoir leur réalisation.

De même, et la période actuelle nous le rappelle encore plus, nous devons prendre notre part au chantier de l’hébergement des plus précaires. Paris concentre sur son territoire plus de la moitié des places d’hébergement de l’ensemble de l’Ile de France, soit plus de 8 000, représentant une place pour 450 habitants contre une pour 2000 habitants dans les Hauts de Seine et les Yvelines alors même qu’il en manque plus de 13 500…

A notre niveau, nous nous sommes fixés l’objectif de créer 2000 places nouvelles et d’humaniser 1400 places, pour que chaque personne sans domicile puisse être hébergée et avoir la possibilité d’accéder à terme à un logement adapté à ses besoins. Notre action a pour ambition de couvrir les besoins mal couverts sur Paris : les jeunes, les femmes victimes de violences, les personnes souffrant de troubles psychiques, d’addiction ou encore les personnes marquées par les conséquences d’une désocialisation prolongée dans la rue et qui ont du mal à accéder aux centres d’hébergement traditionnels.

Monsieur le Maire, mes cher-e-s Collègues, si nous voulons remplir ces ambitieux objectifs, nous devons dès aujourd’hui nous en donner les moyens.

C’est donc avec satisfaction que nous pouvons constater que le budget que vous nous proposez prévoit de financer 6.000 logements supplémentaires. Cela représentera au total sur notre budget plus de 400 M€ d’autorisations de programme inscrits pour 2011.

Il s’agit également de soutenir les Parisiens désireux d’entrer dans une démarche d’acquisition. Depuis 2004, près de 15 000 personnes ont bénéficiés du dispositif « Prêt Paris Logement ». Il a été majoré de 50% en 2009 afin de soutenir la demande, cet objectif a été atteint au-delà de nos attentes puisque cela représente en 2010 environ 4.200 foyers et que son budget a été fixé à 25 millions d’euros en 2011.

Ensuite, nous voulons renforcer les dispositifs de prévention des expulsions et de réinsertion par le logement et l’hébergement : leur succès prouve malheureusement leur nécessité. Que ce soit à travers le renforcement du dispositif « Louez Solidaire », la réforme des prises en charge hôtelière au titre de l’Aide Sociale à l’Enfance, l’augmentation de 2 millions d’euros de l’efficace Fonds de Solidarité Logement pour prévenir les expulsions ou l’extension de l’allocation Paris Logement pour les retraités et personnes en situation de handicap, les continuelles évolutions montrent que la Ville sait adapter ses aides aux besoins de celles et ceux qui en ont besoin. De même, 98 millions d’euros seront consacrés aux besoins des plus précaires à travers le financement de maisons relais, CHRS, CHU et l’humanisation de nombreuses chambres.

Enfin, nous poursuivrons la lutte contre l’habitat insalubre et pour une prise en compte toujours plus importante du développement durable. La convention signée avec la SIEMP a permis de traiter plus de 1000 immeubles depuis 2001. De nouvelles situations se produisant chaque année, la Ville de Paris a créé à cet égard la Société de requalification des quartiers anciens à l’échelle métropolitaine et 15 M€ sur le budget 2011 y seront consacrés. De même, de nombreuses OPAH sont prévues de manière à inciter les propriétaires à réaliser des travaux dans leurs appartements pour les rendre écocompatibles.

Mais, Monsieur le Maire, ce budget et surtout ces autorisations de programme sont établis avec l’hypothèse d’une continuité de l’apport de l’Etat de 120 Millions d’euros.

En effet, malgré toute notre volonté politique, la Ville de Paris ne pourra pas résoudre seule la crise du logement et, parmi ses partenaires, l’Etat ne joue pas son rôle. En effet, en dépit de ces déclarations, le gouvernement Sarkozy-Fillon a décidé de baisser les crédits consacrés aux subventions au logement social de 75%. De plus, le projet de loi de finance 2011 prévoit une baisse globale de 2,6% des crédits de la mission « Ville et logement », ce qui signifie que la construction, la rénovation, le renouvellement urbain sont sacrifiés sur l’autel de l’austérité. Afin de compenser ce désengagement, l’Etat a scandaleusement décidé de ponctionner les bailleurs sociaux de près de 260 millions d’Euros par an. Ce prélèvement induira mécaniquement une baisse des moyens consacrés par ces bailleurs à l’entretien de leur patrimoine et à la construction de nouveaux logements. Par conséquent, nous craignons que l’Etat révise fortement à la baisse son engagement en matière de production de logements sociaux et qu’il ne tienne pas ses promesses et ne renouvelle pas la dotation annuelle de 120 millions d’euros destinés à Paris.

Il est donc urgent que le gouvernement prenne ses responsabilités dans la crise du logement. Face à l’ampleur de la crise du logement sur le territoire métropolitain, la Ville de Paris demande au gouvernement de mettre en place des dispositifs législatifs pour mieux réguler le marché privé en encadrant l’évolution des loyers, à la relocation, dans le secteur privé et qu’elle réquisitionne les immeubles que les propriétaires laissent vacants depuis plusieurs années.

C’est pourquoi afin de compenser cette inquiétude et de nous permettre en responsabilité de tenir nos engagements pour permettre aux Parisiennes et Parisiens de rester vivre dans leur capitale, les trois groupes de la majorité, PSRGA, PC et Verts, ont déposé un amendement demandant à ce que le budget du compte foncier soit abondé de 20.000.000 euros supplémentaires en crédits de paiement, afin de ramener les moyens totaux affectés à 100 millions d’euros.

Le compte foncier, qui retrace de manière spécifique les dépenses et les recettes immobilières au sein de la section d’investissement, permet l’acquisition par la collectivité parisienne des immeubles et des terrains nécessaires à la réalisation d’équipements publics et de logements sociaux. Il constitue ainsi l’un des leviers fondamentaux de la politique municipale en faveur du logement qui vise d’abord à accroître le nombre de logements sociaux, notamment dans les quartiers parisiens les moins pourvus, ainsi qu’à aménager l’espace urbain au plus proche du besoin des Parisiens.

C’est pour cette raison que, au nom de mon groupe, j’appelle à soutenir cet amendement qui permettra d’augmenter le montant du compte foncier afin de saisir toute opportunité d’acquérir, dans des conditions favorables aux Parisiens, les offres foncières permettant d’atteindre cet objectif ambitieux tout en favorisant un rééquilibrage géographique de l’offre globale, et ce malgré l’évolution du marché immobilier parisien, et en particulier des prix du logement dans le secteur ancien.

Monsieur le Maire, mes cher-e-s Collègues, le budget d’une Ville est le meilleur outil pour voir quels sont ses choix politiques et quelles traductions concrètes une équipe municipale décide de prévoir quand d’autres se limitent au mieux à des discours au pire à des coupes sombres. Et je crois que nous pouvons être particulièrement fiers de ce que laisse voir notre budget 2011 en matière de logement, permettant ainsi d’honorer l’engagement que nous avons pris devant les Parisiennes et les Parisiens de refaire de Paris une Ville pour tous.

09 décembre 2010

Appel à projets intergénérationnels: les lauréats!


Parmi nos engagements de campagne, nous avions précisé notre volonté de lancer dans l’arrondissement un Plan Grand Age avec les moyens mis à disposition d’une mairie d’arrondissement.

Petit à petit, il prend une tournure de plus en plus concrète.

Après avoir lancé un service d’accompagnement à domicile grâce à l’engagement de deux personnes en service civil volontaire, après avoir développé des visites culturelles à destination des seniors dans l’arrondissement, nous avons mis en place un dispositif pour favoriser les activités intergénérationnelles.

J’avais déjà annoncé ici un appel à projets intergénérationnels avec à la clé une enveloppe de 1800 euros de financements. Portée par Patrick Badard, élu à la culture, et par moi-même, cette initiative a pu voir le jour grâce au travail et à l’enthousiasme pour ce dossier d’Anne Esambert, présidente du Comité des Fêtes du 3e, du Centre d’Action Sociale du 3e et du Comité Départemental des Retraités et Personnes Agées.

Nous avons reçu plus de 50 réponses ! Après sélection et auditions, nous avons choisi trois projets qui selon nous permettront d’une part de réunir des générations qui d’habitude ne se fréquentent pas et d’autre part de permettre une transmission de savoirs, de compréhensions, d’intérêts,… des seniors aux plus jeunes et des plus jeunes aux seniors. ils recevront chacun une enveloppe de 1800 euros pour réaliser 8 séances pour chacun de leur atelier.

Ces projets sont les suivants :

- un atelier de théâtre intergénérationnel porté par l'association "Présents Composés", avec pour base une pièce de théâtre d’Evelyne de la Chennelière qui traite des relations grands parents/petits enfants. Pendant ces ateliers, une dessinatrice croquera les scènes de rencontres entre seniors et plus jeunes afin de fixer sur le papier les moments de ces ateliers. Une exposition sera rendue par la suite.
- un atelier de tango autour du cinéma porté par l'association Les Infatigables Navigateurs. Cette musique à la croisée des âges sera l’opportunité de réunir dans la même salle moins jeunes et moins âgés pour leur apprendre les pas et finir par un grand bal populaire et tous âges dans la salle des fêtes de la mairie du 3e !
- un atelier de récolte et d’écriture de la mémoire porté par la Compagnie Emmanuel Vacarisas et un des écrivains publics du 3e, Jean-Pierre Liegibel. Réunir 10 collégiens ou lycéens et 10 seniors qui ont vécu toute leur vie dans le 3e. Ecouter leurs souvenirs, retracer leur histoire, comparer l’arrondissement d’hier à celui d’aujourd’hui. Et en faire un journal non daté… Une gazette valable pour le début du siècle comme pour aujourd’hui. Et annonçant demain…

Ils auront lieu pendant l’année 2011 à raison de 8 séances chacun et sur inscription obligatoire au 01 53 01 75 13.

Cette action est importante car la politique pour les seniors ne peut se limiter qu’à la lutte contre la dépendance. C’est aussi la lutte contre l’isolement et surtout la volonté de tisser de nouveaux liens entre les générations dans un monde où l’on vit, et c’est tant mieux, plus vieux et en meilleure santé.

07 décembre 2010

Conseil d'arrondissement: plan grand froid et diversité commerciale


Lundi 6 décembre au soir se déroulait le dernier conseil d’arrondissement de l’année à la mairie du 3ème arrondissement. L’occasion, en cette période de froid glacial, de présenter le plan grand froid. D’abord, il faut préciser que la ville de Paris prend pleinement sa part dans la résolution des problèmes liés à la misère sociale et met en place à ce titre des équipes qui luttent contre la grande exclusion. Ainsi, il existe trois permanences sociales d’accueil pour les personnes sans domicile fixe, ainsi que 15 espaces solidarité d’insertion. De la même manière, la ville de Paris attribue un budget conséquent à destination du Samu social (3 M d’€/an) ainsi que pour l’aide alimentaire et la distribution de repas chauds aux personnes sans domicile fixe (5,5 M d’€). Un certain nombre de centres d’hébergements et de réinsertion sociale sont mis en place sur l’ensemble de la capitale. Le 3ème y prend toute sa part puisqu’une maison relais qui hébergera une vingtaine de « SDF vieillissants » verra le jour rue du Vertbois avant 2014.

Depuis quelques années, le préfet déclenche chaque hiver le plan grand froid lorsque la température se stabilise en dessous de zéro pendant plusieurs jours. Il s’agit d’un dispositif double qui renforce les équipes de maraude tout en ouvrant des places d’hébergement temporaires. La ville de Paris met d’ailleurs à disposition des salles municipales dans quatre mairies d’arrondissement (dont une dans le 3ème qui accueille 13 personnes par soir) ainsi que six gymnases. En tout cette année, c’est 350 places qui seront ouvertes (soit 60 de plus qu’en 2009) par la ville de Paris à l’occasion de ce plan grand froid. Sur le 3ème, il faut noter trois points particulièrement importants. D’abord le renforcement de la coordination des maraudes (effectuées par la croix rouge française, Emmaüs et l’ordre de malte) sous l'égide de la Mairie du 3e. D’autre part, une salle a été ouverte en mairie et permet de prendre en charge 13 personnes par nuit. Enfin, une adresse mail ( sdf3@paris.fr ) est mise à disposition des riverains afin d’effectuer des signalements à la mairie.

Toutefois, on peut regretter le manque d’engagement de l’Etat sur ces questions qui relèvent pourtant pleinement de sa responsabilité. Le budget de construction des places pérennes d'hébergement ne cesse de diminuer alors qu'il manque 13500 places en Ile de France et le budget de l'aide alimentaire ne cesse d'être contraint. La ville de Paris prend donc toute sa part au règlement de cette problématique, notamment pour palier ce manque d’engagement chronique du gouvernement qui, à force de parler de responsabilité, semble avoir perdu le sens des siennes…

Le second grand point évoqué au cours de ce conseil d’arrondissement a été celui du compte rendu annuel pour l’exercice 2009 de la mission Vital’Quartier, confiée à la SEMAEST (Société d’Economie Mixte d’Aménagement de l’Est de Paris) par la Ville de Paris. Cette mission, démarrée en 2006, a pour objectif d’animer commercialement un certain nombre de quartiers en orientant les actions autour du développement économique et de la diversité commerciale. Elle le fait essentiellement dans des quartiers de monoactivité comme le quartier Beaubourg Temple par exemple. Cette SEM acquière donc des locaux commerciaux, les loue à des activités de commerce de proximité et propose la revente en fin de bail aux occupants. Cette mission revêt une importance particulière dans le 3ème arrondissement où 58 locaux maitrisés par la SEMAEST (292 sur l’ensemble de Paris). C'est autant de commerces autres que des grossistes qui peuvent ainsi s'implanter dans notre arrondissement. Pour découvrir les activités que la Ville de Paris réussit par cette intermédiaire à maintenir et à implanter dans Paris, cliquez ici...

01 décembre 2010

Le 1er décembre à la Mairie du 3e, on parle SIDA...


Aujourd’hui, 1er décembre, c’est la journée internationale de lutte contre le Sida. Une « journée de » de plus…

Oui. Mais à chaque fois, c’est l’occasion d’en parler, de faire passer de nouveaux messages, de mieux cibler les publics. C’est pourquoi la Mairie du 3e apporte sa pierre à l’édifice, comme tous les ans, sous l’impulsion de Flora Bolter, élue à la lutte contre les discriminations, et Denis Murat, élu à la santé.

Cette année, chacun pourra librement assister à la diffusion d’un film qui est passé hier soir sur Arte : Good Bye Sida. Un film très juste qui va à la rencontre de séropositifs aujourd’hui. De tous horizons : gays, contaminés des années 80, parents et enfants contaminés, hétéros cinquantenaires,…

L’objectif est certes de dire que le virus peut toucher tout le monde, mais là n’est pas le propos (surtout qu’il a en ce moment une fâcheuse habitude à se consacrer aux gays et aux migrantes). L’enjeu de ce film est de montrer la réalité de leur vie aujourd’hui : isolement social, dégradation physique après 20 ans de traitement,… mais aussi une incroyable force, une envie de continuer à vivre. C’est ce couple dont le jeune papa est séropositif et qui a retrouvé goût à la vie, c’est cet ancien mannequin qui s’avoue avoir été étonné d’être encore vivant en 2000, c’est cette jeune fille qui parle d’une vie amoureuse épanouie,… Tout cela grâce aux progrès de la médecine. Et c’est aussi justement un discours médical un peu nouveau qui est porté. Celui de la prévention, certes, mais de la nécessité d’un dépistage qui doit devenir de plus en plus rapide, facile et courant. Car les nouvelles formes de trithérapie permettent de faire diminuer considérablement la charge virale et donc de limiter la transmission en cas de comportements à risque. Alors on comprend bien l’impact qu’il peut y avoir à dire cela, mais il y a une réalité : le simple message de la « capote » ne marche plus tant que ça. Il importe donc de trouver d’autres moyens de prévention. Ce film jette donc un joli pavé dans la mare sur ces deux aspects.

Le « 1er décembre » à la Mairie du 3e, ce sera aussi l’occasion pour les uns les autres de venir écouter la chorale Equivox le 4 décembre à la Mairie du 3e et de vous délester de quelques euros par la suite dans un chapeau qui circulera au profit de l’association Basiliade. Cette association, basée dans le 3e arrondissement, officie depuis 17 ans pour les personnes séropositives. Elle effectue un travail remarquable d’accompagnement psycho-social (apprendre à gérer sa maladie et toute la paperasse qui peut aller avec), d’insertion professionnelle (trouver un travail avec une reconnaissance de travailleur handicapé n’est pas chose aisée…) et de lutte contre les exclusions. Cette année, Basiliade se lance encore plus dans la gestion d’Appartements de Coordination Thérapeutique. Ces logements permettent d’héberger les plus précaires des personnes porteuses du virus pour leur permettre dans un environnement sain de renouer avec leur traitement et ce qu’on appelle la fameuse observance… Avec des financements gouvernementaux en berne, inutile de vous dire qu’ils ont besoin de votre soutien…

Un peu en marge de ce programme, j’irai prendre un verre au COX afin de verser aussi mon obole pour l’association Les Petits Bonheurs, dont je suis parrain et dont j’ai déjà beaucoup parlé ! Je vous invite à nous y rejoindre vers 19h, une urne y sera à votre disposition…

Et, dernier point, vous avez mis environ une minute à lire ce post. Ce sont 5 personnes décédées dans le monde du VIH…

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Un peu de pub pour un site sympa…

30 novembre 2010

Plan Grand Froid dans le 3e: ouverture de salle et bonne nouvelle...


Ceux qui habitent le 3e le connaissent sans doute. Stanislas. Dans le nord de l'arrondissement. Il a élu domicile depuis très longtemps sur les trottoirs des rues ND de Nazareth, Vertbois ou Montgolfier. Il en parait 75 ans mais avoisine à peine les 50. Il n'a jamais causé aucun trouble. Il a passé 15 ans à ne refuser d'entrer en structure d'hébergement. C'est chose faite. Et c'était hier soir. Alors va-t-il revenir ce soir? Va-t-il accepter de rentrer dans un autre dispositif? Nous verrons. Mais pour l'heure, une satisfaction: l'ouverture de la salle Bretagne aura au moins servi à cela...

Communiqué de Presse

Plan Grand froid
la Mairie du 3e ouvre une salle de 13 places à disposition
des personnes sans abri.


En cette période de grand froid, la Mairie du 3e poursuit ses actions de solidarité à l’égard des personnes sans abri :


- Ouverture d’une salle avec une capacité de 13 places, à la Mairie du 3e dès ce soir pour venir en aide et héberger les personnes sans abri. Un dîner et un petit déjeuner leur sont servis et des produits de toilette sont disponibles pour prendre une douche.
- Renforcement des maraudes pour assurer une veille sociale et sanitaire et orienter les personnes en danger
- Réactivation de sdf3@paris.fr qui permet de signaler une personne à la rue et de faciliter le travail des maraudeurs (ce dispositif ne se substitue pas au 115)
- Réalisation en cours d'une "carte solidaire de l'arrondissement" mentionnant les lieux utiles pour les SDF installés dans le 3e : Espace Solidarité Insertion St Martin, Centre de Santé, distribution de repas, toilettes publiques,…

Alors que la prise en charge des sans abri est une responsabilité de l'Etat, le besoin de places d’accueil durant l’hiver révèle le déficit chronique de places d’hébergement pérennes.

Pour cet hiver : la Ville de Paris est en capacité de mobiliser, en cas de grand froid, jusqu’à 540 places de mise à l’abri (dans 7 gymnases et 4 mairies d’arrondissement).

25 novembre 2010

"Je précise que c'est la 3e fois qu'il me bat... Les 3 premières... Je n'avais pas déposé plainte.* " La Honte doit changer de camp.


La lutte contre les violences faites aux femmes a été déclarée grande cause 2010 et chaque année, une journée est consacrée à ce combat : le 25 Novembre. À cette occasion, un documentaire ainsi qu'une exposition seront présentés à la Mairie du 3e, à l'initiative de Flora Bolter, élue chargée de l'égalité femme/homme.

Né d'une question posée aux résidentes de l'association FIT, Une Femme Un Toit : « Féministe : pourquoi faire ? », « Une Fille comme Moi » est un documentaire qui retrace le parcours de femmes ayant subi des violences et qui acceptent d'en parler pour mieux les surmonter. Pour mieux sensibiliser le public, une exposition, intitulée « Portraits de vies en mouvement », incite le spectateur à réfléchir aux violences dont sont victimes les femmes à travers une présentation de photographies, de témoignages et de performances collectives.

Jeudi 25 novembre à 19h : Projection du documentaire Une Fille Comme Moi
Mairie du 3e - Salle Odette Pilpoul

Du 25 novembre au 9 Décembre : Exposition Portraits de vies en mouvement
Mairie du 3e - Péristyle


*Extrait du documentaire «Une Fille comme moi»




Photo: Au premier plan, Flora Bolter, élue du 3e chargée de l'Egalité Femme/Homme, entourée de Pierre Aidenbaum, Maire du 3e, et de Marie Cervetti, directrice du CHRS "les Univers'elles" de l'association FIT - Une femme, un toit.

24 novembre 2010

Réunion d'informations sur le chantier du Carreau du Temple


Les démolitions intérieures du Carreau du Temple sont achevées. Cette phase plus visible dévoile un chantier d'ampleur: dépose puis restauration des structures en fer et en verre, terrassement et excavation de près de 25 000 m² de terre. Un chantier historique à plus d'un titre! Les fouilles archéologiques préventives ont également débuté...

Ce soir, une réunion publique d'information, en présence du Comité de Suivi du chantier, a lieu à 19h à la Mairie du 3e pour faire un état des lieux de l'avancement des travaux et sur les moyens de communication mis à disposition des habitants durant la période de chantier. A cette effet également, un nouveau numéro de la "lettre du Carreau du Temple" est disponible en Mairie du 3e.

Quelques éléments de calendrier...

Décembre 2009 - mars 2010: démolition du local et des équipements de la propreté

Eté 2010: démontage et stockage des échoppes

Septembre 2010: début du sablage sous haute pression pour nettoyer l'acier et début des fouilles archéologiques jusque l'automne 2011

Hiver 2010 - 2011: démontage des couvertures, murs de briques et verrières et réparation des ossatures métalliques. Reprise en sous oeuvre des façades et terrassements sous la halle.

Quelques informations sur les aménagements des alentours...

- installation d'une zone temporaire de stationnement rue Perrée pour les deux roues en compensation des places supprimées par le chantier (120)
- projet d'habillage de la palissade en partenariat avec l'Ecole Duperrée à l'étude
- changement de circulation de la rue Charlot entre le boulevard du Temple et la rue de Franche Comté pour faciliter l'accès au chantier et perturber le moins possible la vie de l'arrondissement

22 novembre 2010

Etats Généraux de la Nuit - Square Emile Chautemps: de l'ombre à la lumière?


Redynamiser les nuits parisiennes en prenant en compte à la fois ceux qui veulent faire la fête et ceux qui aspirent à la tranquillité. Telle était la mission des premiers états généraux de la nuit, inaugurés par la Mairie de Paris vendredi 12 et samedi 13 novembre, auxquels je me suis rendu.

Les conclusions sont très intéressantes pour nous permettre de mieux gérer la vie nocturne à Paris afin de lui permettre de s’épanouir dans le respect des riverains.

Dès 2011, un certain nombre d’expérimentations vont être mises en œuvre dont notamment, afin de favoriser les relations entre riverains et nuit festive, la création de commissions d’arrondissement (mairie, commissariat, associations de riverains et organisations professionnelles) pour évaluer régulièrement la situation quartier par quartier et mettre en place des médiations entre riverains et établissements. Cette expérimentation se fera en parallèle d’une aide au financement de l’insonorisation de lieux de diffusion musicale par la Ville de Paris et la Région. Dans la même logique, va être mis en place un dispositif de médiation de rue entre 22h et 3h du matin dans les quartiers à forte activité festive, co-financé et co-dirigé par la Ville de Paris et les établissements de nuit. Un dispositif mettant en scène mimes et clowns. Ne rions pas, cela a été utilisé avec succès à Barcelone ! Une attention particulière sera portée aussi aux transports (réduction des tarifs dans un certain nombre de parkings, intensification du réseau Noctilien,…) pour lutter contre la fracture territoriale et pour éviter les situations d’attente entre les fermetures des lieux festifs et les premiers métros.

Mais surtout, surtout l’ouverture tardive d’un certain nombre de jardins dont le square Emile Chautemps, qui est juste devant la Gaité Lyrique, entre le boulevard de Sébastopol et la rue Saint Martin ! Cette décision se fonde sur le constat que l’espace public est de plus en plus sollicité pour devenir espace de fêtes : les quais, les ponts,… Autorisés pour certains endroits, interdits dans d’autres, en tous cas, non encadrés en définitive, l’évolution des « nuits festives » se déroulent aussi ici. Et il nous faut lui donner les moyens de se passer sans que les interdictions d’aujourd’hui n’incitent certains à se mettre en danger. D’où l’intérêt pour la Ville de prendre cette initiative particulièrement intéressante, qui rappellera sans doute des souvenirs à celles et ceux qui voyagent un peu dans d’autres capitales. De plus, l’endroit choisi, juste en face d’un lieu qui sera ouvert en soirée et qui sera voué aux nouvelles cultures, ne peut que se prêter parfaitement à ce choix.

Et que celles et creux qui craignent (et c’est compréhensible) l’impact de cette initiative sur la vie des riverains se rappellent que ce square est encadré par 1/ la Gaité Lyrique (pas d’habitants) 2/ le CNAM (pas d’habitants) 3/ essentiellement un hôtel (peu de riverains) 4/ le boulevard Sébastopol (barrière contre le bruit)… Par ailleurs, cette décision permettra de rendre plus rapide et effective la rénovation de ce parc que la Mairie du 3e souhaite ardemment!!

Cette annonce (pour laquelle je milite depuis déjà quelques temps) est à mon sens une bonne nouvelle pour le 3e, en particulier pour la vitalité de la future Gaité Lyrique et pour le nord de notre arrondissement. Elle marque de surcroît la volonté pour le centre de Paris de ne pas finir en musée mais de se tourner d’abord vers ses habitants et ceux qui aiment y venir.

Bilan des Etats Généraux de la Nuit

18 novembre 2010

Hommage à Blum




À l'occasion du 60e anniversaire de la disparition de Léon Blum, la Mairie du 3e lui rend hommage en vous proposant plusieurs événements. Cette très belle initiative est le fruit de mon collègue et ami Patrick Badard, élu à la culture, l'animation locale et la mémoire.

Pour le programme complet, cliquez ici, sinon voici quelques avants gouts prometteurs...


Colloque « Léon Blum : notre contemporain »


Critique d'art, journaliste, éditorialiste, homme engagé, conseiller d'Etat, politique : le colloque abordera les multiples facettes de ce personnage public. Le colloque s'adresse aussi bien aux chercheurs et étudiants qu'aux acteurs du monde politique et à l'ensemble des concitoyens.

Il est organisé en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, l'Institut Pierre Mendès France, le Mémorial Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris - Musée Jean Moulin, le Mémorial de la Shoah, l'OURS, la Société des Amis de Léon Blum.

Les 19 et 20 Novembre 2010 à la Mairie du 3e - 2, rue Eugène Spuller
Le 21 Novembre 2010 au Mémorial de la Shoah - 17 rue Geoffroy l'Asnier 75003 Paris


Exposition « Blum 1940-1950 : photographies, lettres, manuscrits »

Cette exposition retrace des aspects peu connus de la vie de Léon Blum : Léon Blum refusant « Vichy », le procès de Riom, la déportation à Buchenwald, son retour en 1945.
Elle est organisée en partenariat avec Sciences Po/Centre d'histoire

Du 15 au 24 Novembre 2010 - Péristyle de la Mairie du 3e
Vernissage le jeudi 18 Novembre 2010 à 19h




Soirée-débat autour de Léon Blum


A l'occasion du 60e anniversaire de la disparition de Léon Blum, le documentaire Léon Blum sera projeté.
Ecrit par Antoine Malamoud et réalisé par Jean Bodon, il regroupe notamment les témoignages de Jean Lacouture, Pierre Mauroy, Laurent Fabius ou encore Claude Estier.
La projection sera suivie d'un débat avec Antoine Malamoud, arrière petit-fils de Léon Blum et Denis Lefevre, historien puis d'un cocktail.

Vendredi 19 Novembre à 19h
Mairie du 3e - Salle Odette Pilpoul



(Photo : Mémorial de la Shoah)

16 novembre 2010

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 15 et 16 novembre - Seniors Propriétaires demandeurs de places en foyers du CASVP


Monsieur le Maire,
Mes cher-e-s collègues,

Comme vous le savez, avec Liliane CAPELLE, adjointe au Maire en charge des seniors, une commission d'attribution des places en résidences services et en résidences appartements a été mise en fonctionnement il y a de cela six mois et, depuis ces six mois, nous nous sommes rendus compte d'une triple situation.

Tout d'abord, qu'un certain nombre de seniors sont propriétaires de leur logement, avec, parfois, des surfaces qui sont relativement agréables à vivre.

Ces seniors, deuxième situation, sont parfois isolés dans leur appartement avec des logements qui sont rendus inaccessibles de par leur hauteur ou par d’autres situations.

Surtout, troisième élément, des seniors qui vivent un isolement social ou des conditions physiques qui, effectivement, nécessitent leur entrée dans ces structures d'hébergement.

Comme vous le savez, la loi Boutin interdit l’attribution d’un logement social à un demandeur qui est propriétaire d'un appartement. Il n'en est pas de même pour les attributions de places en de telles structures pour les seniors. Néanmoins, nous nous sommes posés la question avec les membres de cette commission d’attribution si nous ne pouvions pas regarder et essayer d'imaginer un dispositif pour inciter ces seniors, une fois qu'ils seraient rentrés dans ces structures d’hébergement, à pouvoir mettre leur logement dans le réseau "Louez Solidaire", de manière à faire un acte de solidarité cette fois-ci intergénérationnelle à destination des familles précaires en hôtels meublés qui nécessitent de tels logements, de telles solutions pour sortir de leur situation.

Merci.

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Texte du Voeu adopté à l'unanimité du Conseil de Paris

Considérant que la Ville de Paris manifeste sa volonté de développer le nombre d’appartements du parc privé loués à des familles issues d’hôtels meublés via le dispositif Louez Solidaire ou à des célibataires ou foyers sans enfant via l’AIVS

Considérant que le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris attribue des places en Résidences Appartements et en Résidences Services et que la qualité de propriétaire ne peut être un motif légitime au refus d’attribution de telles places pour des seniors dont l’isolement social ou la situation physique le nécessite,

Considérant qu’environ 10% des 3.000 demandes enregistrées pour de telles places émanent de propriétaires d’appartements de 20m² à 100 m² correspondant aux besoins de Louez Solidaire et de l’AIVS,

Considérant l’existence d’une commission d’attribution de ces dites places composée de Conseiller-e-s de Paris, d’élu-e-s d’arrondissement, de la majorité et de l’opposition, et de représentant-e-s associatif-ve-s, afin de garantir la transparence et l’égalité dans le processus d’attribution,



Sur proposition de Gauthier Caron-Thibault et des élus du Groupe Socialiste, Radical de Gauche et Apparentés, le Conseil de Paris émet le vœu que soit étudiée la possibilité, d'inciter de manière expérimentale les candidats aux Résidences Appartements et aux Résidences Services, qui sont propriétaires à accepter de mettre leur appartement à disposition des associations gestionnaires du dispositif Louez Solidaire ou AIVS, sous condition de la salubrité de leur logement, notamment dans le centre et l’Ouest de Paris

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 15 et 16 novembre - Bilan du Fonds de Solidarité Logement



Madame la Présidente,
Mes cher-e-s Collègues,

Comme vous le savez, la Ville de Paris vit une crise économique et sociale depuis maintenant deux ans et cette communication est l'occasion de constater l'impact de cette crise sur la société parisienne.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Encore une fois, plus de 10 millions d'euros ont été mobilisés pour l'accès et surtout le maintien dans les lieux des populations parisiennes les plus précaires qui risquent, à cause, des fois, de non-paiement de loyer, d'être expulsées.

Mais, cette année, ce qui est particulièrement important dans le bilan d'action du F.S.L., c'est de voir que les classes moyennes font leur arrivée dans les personnes qui deviennent le plus souvent aidées par le F.S.L.

En l'occurrence, je voudrais également souligner l'importance et la pleine justification des aides du volant énergie de ce Fonds de solidarité logement, puisque vous savez que ce F.S.L. a été élargi il y a peu et que depuis cette mise en place, il y a eu une augmentation de 12 % des aides qui ont été versées au nom du F.S.L. énergie. C'est donc un enjeu capital de reconnaissance d'un droit au chauffage, bien évidemment, pour éviter que la précarité n'impacte les conditions sanitaires de celles et ceux qui ont des problèmes financiers, et en particulier les conditions de vie des familles avec enfant.

A cette occasion, d'ailleurs, je voudrais remercier tous les acteurs de ce F.S.L. énergie, à savoir : E.D.F., G.D.F. et Eau de Paris, qui ont, tous trois, augmenté leur participation à ce Fonds de solidarité logement pour nous permettre de lutter très en amont et de faire de la prévention des expulsions un dossier particulièrement prioritaire et efficace.

Ce Fonds de solidarité logement montre également que les deux dispositifs de captation des logements privés et des intermédiations locatives que nous avons mises en place, à savoir "Louez Solidaire" et l'Agence immobilière à vocation sociale, fonctionnent particulièrement bien, puisque, aujourd'hui, il y a 524 logements solidaires en action sur Paris et que, ne serait-ce que pour l'année 2010, 221 familles ont été sorties des hôtels meublés, accompagnées vers l'emploi, réinsérées par l'intermédiaire de ces logements "Louez Solidaire" et, aujourd'hui, ont intégré un logement dans le parc social, donc un logement pérenne.

C'est donc un travail de prévention particulièrement exemplaire qui a été mis en place par le Fonds de solidarité logement. Il doit l'être aussi pour l'État, car, effectivement, s'il ferait bien, d’une part, d'augmenter son budget logement, il ferait aussi bien de réaffirmer sa volonté d’avoir un impact préventif sur les expulsions. Je regrette l'absence du Préfet ou de son représentant, mais, effectivement, ce n’est pas en votant des lois comme L.O.P.P.S.I. 2, en expulsant des personnes qui sont reconnues D.A.L.O. prioritaires ou en faisant la sourde oreille depuis maintenant deux ans que nous lui demandons de réunir le Comité parisien de prévention des expulsions que l'exemplarité en matière de prévention des expulsions sera du côté de l'État.

Merci.

Réponse d'Olga Trostianksy, adjointe au Maire de Paris chargée de la Solidarité

Monsieur Caron Thibault, je vous remercie d’attirer l’attention sur les actions mises en place par le Département de Paris pour assurer des conditions dignes de logement aux personnes défavorisées, et à une partie des classes moyennes.

Comme vous l’avez rappelé, le Fonds de Solidarité pour le Logement est intervenu auprès de 23 000 ménages en 2009, sous la forme d’une aide directe. Pour faire le lien avec les échanges de ce matin à propos du Plan Local de l’Habitat, le FSL est un des outils les plus efficaces pour préserver la mixité sociale sur notre territoire, en facilitant l’accès ou le maintien dans le logement des premières victimes d’un marché locatif tendu.

La mise en œuvre de la décentralisation en 2005 a été l’occasion pour la municipalité parisienne de faire évoluer le dispositif vers un meilleur service rendu aux personnes en difficulté de logement.

Ainsi, en matière de prévention des expulsions locatives, le FSL est intervenu en 2009 auprès de plus de 5000 ménages en situation d’impayés de loyer, majoritairement des familles monoparentales ou des couples isolés, souvent en activité professionnelle. Ces ménages ont pu reprendre le paiement des loyers et sortir de la spirale de l’endettement et de l’expulsion, grâce à un soutien moyen de 3400 € pour les impayés de loyer supérieurs à deux mois.

Le FSL est donc devenu un outil essentiel pour éviter la mise à la rue des personnes de bonne foi, mais ne peut constituer la seule réponse pour remplir cet objectif. Une fois de plus, je tiens à rappeler à l’Etat ses responsabilités dans ce domaine, et je souhaite que les nombreux vœux adoptés par notre assemblée ne restent pas lettres mortes. Je pense notamment aux demandes récurrentes formulées au Préfet, pour que ce dernier réunisse les signataires de la charte de prévention des expulsions, qui ne se sont pas rencontrés depuis plus de deux ans.

Le FSL est intervenu l’année dernière pour faciliter le relogement de plus de 3100 familles modestes, sortantes de CHRS, de résidences sociales, ou encore de logements insalubres. Ces nouveaux locataires ont bénéficié d’une aide moyenne de 1000 € pour palier les dépenses liées à l’achat de mobilier et d’équipement de première nécessité, au paiement du premier mois de loyer ou encore de l’assurance locative. Là encore je tiens à dénoncer le désengagement de l’Etat qui vient de supprimer la rétroactivité de l’APL aux nouveaux locataires. Comme vous vous en doutez, cette mesure ne restera pas sans conséquences sur le budget des collectivités territoriales qui devront la compenser au titre du Fonds de Solidarité pour le Logement.

Pour lutter contre le phénomène croissant de précarité énergétique, le Fonds s’est doté d’une nouvelle aide curative spécifique en 2007, qui a permis à plus de 5400 ménages l’année dernière de régler leurs factures impayés grâce à un soutien moyen de 180 €.

Le Fonds de Solidarité pour le logement parisien est donc un dispositif dynamique, souple et capable de s’adapter aux évolutions sociales. Je tiens à profiter de cette communication pour remercier les services de la DASES qui en assurent la maîtrise technique avec la plus grande rigueur.

15 novembre 2010

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 15 et 16 novembre - Plan Local de l'Habitat


Retrouvez à la fin les voeux que j'ai déposés pour renforcer la fiche action du PLH pour le 3e arrondissement


Monsieur le Maire,
Mes cher-e-s Collègues,

Il aura fallu un an à la Ville de Paris pour réaliser ce nouveau Plan Local pour l’Habitat, année durant laquelle maires d’arrondissement et maires des communes limitrophes auront été consultés pour évaluer et dresser les enjeux et moyens pour mener notre politique.

Je souhaite manifester un sentiment fort de mon Groupe à la lecture des mesures ambitieuses du PLH. Ce sentiment, c’est celui que Paris met véritablement au cœur de sa politique la volonté de préserver l’identité parisienne. Cette identité, si l’on aime Paris tel qu’elle a toujours été, se doit d’être protégée à cause d’un marché fou, qui de par les prix et les comportements de certains propriétaires barrent la route à celles et ceux qui désirent vivre à Paris, pour leur travail, leurs enfants et leur vie sociale. C’est pourquoi les outils avancés dans ce PLH vont dans le bon sens : 4500 logements neufs par an et le rachat d’immeubles vides ou occupés pour éviter des ventes à la découpe ou encore dans le diffus comme le demande le vœu des élus du 3e…

Ce sentiment fort, c’est que ce PLH qui nous est proposé permet de répondre à notre inquiétude de voir le marché dénaturer Paris. Permettez moi en tant que membre de la commission d’attribution des logements sociaux de confirmer l’impact d’une politique de conventionnement à destination de 70% de ses habitants. Certains cherchent à faire croire que notre politique ne permettrait que de loger les classes populaires et que les grands perdants seraient les classes moyennes. C’est soit une erreur de lecture des plafonds de ressources, soit un problème de définition de ce que nous entendons par « classe moyenne ». 2600 euros mensuels pour un célibataire ! 4000 pour un couple ! 6300 pour un couple et deux enfants ! Tels sont les plafonds pratiqués sur Paris. Avec un revenu médian parisien aux alentours de 1800 euros, notre politique du logement n’oublie aucune des catégories sociales qui aujourd’hui vivent dans l’angoisse d’un congés, d’une vente à la découpe, d’un accident de la vie qui les forceraient à chercher un nouveau logement sur un marché affichant des loyers au dessus de 20 euros du m² et qui demande combien de caution ? combien de fois le loyer pour salaire ? Alors oui, nous sommes fiers de financer des logements pour les bénéficiaires des minimas, pour les employés, les aides à domicile, nos commerçants, mais aussi pour tous ces foyers qui n’auraient jamais imaginé devoir débourser autant pour se loger, persuadé que leur niveau de revenus les protégerait. Je pense aux professeurs, à des cadres de PME, à certaines professions libérales,… toutes celles et ceux qui craignent de devoir quitter la capitale et qui se tournent de plus en plus vers le logement social. Pour une partie des classes moyennes également, à l’occasion des ZAC ou des réhabilitations de l’ANAH, des loyers sont ou seront plafonnés à 17 euros du m². Encore faut-il que l’ANAH se donne les moyens de vérifier le bon usage social de ces logements. Tel est l’objet d’un vœu… Notre action est pour eux décisive. C’est pourquoi je crois que la répartition des conventionnements proposées, 30% PLAI, 40% PLUS et 30% PLS est la bonne, à condition que l’Etat nous autorise les financements PLS, ce qui a été compliqué à obtenir l’année dernière.

Monsieur le Maire, nous pouvons également souligner le fait que ce PLH consacre l’idée que le logement est le meilleur moyen de l’émancipation sociale. Certes, on y vit dans un logement. Mais on peut aussi s’y reconstruire, y faire ses études, commencer dans la vie active, y vieillir. Nous ne faisons pas du logement social de manière aveugle. Et si Paris veut servir l’épanouissement de chacun, il a un retard important à combler pour relever ce défi. Que penser d’une ville comme Paris qui en 2001 ne comportait que 2200 logements pour étudiants ? D’ici 2016, cinq fois plus seront mis à disposition des jeunes qui ont besoin d’un logement pour étudier convenablement. Il en est de même pour l’hébergement des familles et des jeunes en difficultés. Notre ambition de 3300 places en structures sociales leur permettra d’avoir les moyens de ne pas voir leur avenir condamner par des conditions de vie indignes. A travers ces investissements ciblés, nous désirons permettre à chacun de s’émanciper et de ne pas subir la reproduction des inégalités sociales.

Enfin, j’aimerai souligner la place qui est faite au développement durable dans ce PLH. Tous nos chantiers atteignent les labels HQE et HPE. Ainsi, la Ville fait œuvre d’exemple pour les copropriétaires privés que nous cherchons à mobiliser autour de 6 OPAH dont les objectifs sont le développement durable (qu’un vœu cherche à renforcer sur son volant lutte contre l’insalubrité), la thématique thermique (très attendu par les élus du 13e qui ont déposé un vœu à cet effet) ou l’amélioration des performances énergétiques. Ces 6 OPAH permettront à la Ville de gérer au mieux les difficultés rencontrées par les copropriétés pour qu’elles obtiennent les meilleurs résultats possibles.

Monsieur le Maire, ce PLH est riche. Riche d’ambitions pour permettre aux Parisiennes et aux Parisiens de le rester. Riche d’efficacité sociale. Riche de défis à relever. Le premier d’entre eux sera de convaincre l’Etat de s’engager à nos côtés dans la déclinaison de cet objectif. Car sa mise en application nécessitera qu’il mette 1 euro quand nous en mettrons 5, sur un budget de plus de 3 milliards d’euros. Dans cette période de tension budgétaire due à des choix qu’il nous faudrait commenter, cet engagement est nécessaire pour que Paris reste cette ville de passage et de brassage, certes qui ne s’est pas faite en un jour mais qui a besoin d’ambition pour prospérer.

---

Amendements déposés concernant le 3e est voté par le Conseil de Paris:

Rajouter les paragraphes suivants:

"Sans méconnaître les exigences de gestion des bailleurs sociaux, l’acquisition à l’amiable ou par voie de préemption de parties d’immeubles sera également pratiquée en fonction des opportunités."

"Le 3e arrondissement a bénéficié d’une OPAH sur le secteur Arts et Métiers de 2003 à 2009. L’impact en matière de lutte contre l’insalubrité et l’indignité a été considérable pour cet arrondissement, ainsi que sur le conventionnement de logements baillés dorénavant à loyer maîtrisé et sous condition de ressources, afin de favoriser la mixité sociale (loyers allant de 5.93 euros à 17.37 euros du m²). En partenariat avec l’ANAH, la Ville de Paris mettra en place les moyens de contrôler l’adéquation entre l’engagement pris par le bailleur et les revenus du locataire au moment de la signature du bail lors des relocations."

"De plus, une attention particulière sera portée à la lutte contre l’insalubrité et l’indignité, via les dispositifs déjà existants : OAHD, ANAH,…"

12 novembre 2010

« La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas.* »


Les 12 et 13 novembre, Mao Peninou, adjoint au Maire de Paris chargé entre autre du Bureau des Temps, organise les premiers Etats Généraux de la Nuit afin de se pencher sur les tensions que nous ressentons tous entre d’un côté celles et ceux qui veulent dormir ou un environnement calme et d’un autre côté celles et ceux qui veulent vivre leur nuit de manière festive ou faire de ce moment la source de leur revenus.

Pour ma part, je ne crois pas qu’il faille opposer les deux car ces deux fonctions font partie intégrante de la mission d’une Ville. Le faire serait tomber dans un travers recherché par certains pour jeter l’opprobre sur d’autres. Mais, autant le constater, nous avons besoin de discussions, de recul et de réflexions pour demain agir mieux. Et quand je dis « nous », c’est aussi bien les élus de la Ville de Paris, que les associations de commerçants, la Préfecture de Police et les riverains et usagers.

C’est la raison pour laquelle je vais me rendre ce soir à un des deux débats de nuit sur le thème « Quelles nuits pour demain ? », regrettant de n’avoir pas pu m’y rendre en journée ; le programme avait pourtant l’air très intéressant ! De la place des commerces la nuit aux discriminations sociales et nocturnes, en passant par un questionnement sur les nouveaux espaces pour la nuit à Paris…

Je vais y aller avec plusieurs interrogations en tête. Et surtout quelques convictions.

Tout d’abord, qu’il ne sert à rien de pointer du doigt des lieux en les stigmatisant alors qu’ils sont plébiscités par une partie de la population. Ces endroits ne sont pas le problème, ils sont une donnée du problème. Qu’ils aient des fois des comportements dépassant parfois les limites, sans doute. Mais la solution, quand ils sont populaires, n’est pas de les fermer mais de trouver avec eux les correctifs ou aménagements nécessaires, dans le respect de la loi. Que l’employeur surveille l’activité de ses clients ? pourquoi pas. Que des zones de consommation debout soit définie ? pourquoi pas non plus. Que des aides publiques soient mises en place pour inciter à insonoriser les locaux ? pourquoi pas. Ne soyons pas enfermé dans un légalisme qui bien souvent confine au ridicule et ne ressemble plus au comportement social.

Ensuite, qu’il est important de pouvoir objectiver les nuisances. Aujourd’hui, que faire quand un riverain se plaint du comportement d’un commerçant qui se plaint aussi du comportement du riverain ? Bien malin, celui qui peut nous donner aujourd’hui des clés de compréhension. Il suffit des fois d’une pétition ou d’une plainte (non vérifiée) pour que la machine administrative se saisisse de tout cela et que cela se termine par une amende ou une fermeture. En tant qu’élu local, j’avoue me trouver en manque d’outil pour juger de la réalité des nuisances. Comme Mao Peninou l’a préconisé, des comités par arrondissement regroupant élus, préfecture de police, associations de riverains et de commerçants pourraient être un bon endroit de définition et de suivi commun des règles et tolérances sur ce dossier.

Également, et c’est dans la suite de ce premier point, que de nouveaux modes de prévention doivent être inventés. Aujourd’hui, les comportements nocturnes ont changé. Bien au-delà des résultats de l’interdiction de fumer, il y a un renforcement du comportement de tribus dans les nuits à Paris, donc des soirées à thèmes qui rivalisent d’originalité pour exister. De ce fait, des dérives peuvent apparaître. La nuit commençant plus tôt, les bars font office de boîtes de nuit, celle-ci ouvrant plus tard. L’autocollant « Paris tranquille » suffit-il donc ? des vigiles rappelant les bons usages sont ils efficaces ? Bah… Allons voir ailleurs, ce qu’il se fait, car soyons en sûrs, Paris n’est pas la seule ville confrontée à cela.

Et enfin, car la nuit, si c’est une économie avec ses chiffres d’affaires et ses employé-e-s, c’est aussi un atelier à ciel ouvert. Un endroit où la culture et ses nouvelles formes se créent, où les nouvelles idées se répandent. Et Paris, c’est aussi cette force d’un maillage très important d’endroits de nuits plus ou moins grands. Etre attaché à cette fonction créatrice, c’est l’avoir en conscience et chercher à la protéger, sans porter de jugement de valeurs sur le bien fondé et la qualité culturelle de ce qui s’y fait ou ce qui s’y dit. Et c’est aussi tenter d’en maîtriser les coûts et les conditions d’accès car le monde de la nuit est tout de même un rien économiquement et territorialement discriminant…

Je vais y aller ce soir sans croire qu’il faille donner raison à un camp contre un autre. Ce serait politiquement trop facile, et un brin électoraliste. Mais ce dossier pose de vrais questions. Certains pensent même que l’avoir ouvert, c’est avoir ouvert la boîte à baffes. Et bien oui… Mais des fois, c’est tant mieux, car les baffes ont l’avantage d’écarter de la réflexion ceux qui s’approchent trop près tout de suite, en faisant trop de bruits autour d’eux…


* Elizabeth Quin

09 novembre 2010

Conseil d'Arrondissement: Sécurité et Plan Local de l'Habitat


Lundi soir en mairie s’est déroulé le conseil d’arrondissement du 3ème.

Le maire, Pierre Aidenbaum, en a profité pour réaliser une communication relative à la question de la sécurité dans l’arrondissement. Car, même si le 3ème reste probablement l’arrondissement le plus sûr de la capitale, l’évolution globale de la délinquance sur les 8 derniers mois a connu une hausse de plus de 12%. En effet, ces derniers mois, une série d’incendies ont détruit une cinquantaine de deux roues et endommagé des façades de l’arrondissement.

Le maire a regretté la suppression de la « police de proximité » et la baisse des effectifs dans l’arrondissement. Même si, dans le cadre du plan « 1000 caméras », le 3e se verra doté de 25 caméras, ces dernières ne permettront qu’éventuellement de concourir à la résolution des affaires mais leur impact sur la dissuasion des délits reste encore à prouver.

Pierre Aidenbaum a tenu à insister sur le fait que le volet préventif était une composante majeure dans la lutte contre l’insécurité. C’est seulement sur ce dossier que la Mairie du 3e a une responsabilité directe dans le cadre du Contrat Local de Sécurité, à travers des actions de prévention de la délinquance.

Quoi qu’il en soit, les auteurs des incendies provoqués ces derniers mois dans les rues de l’arrondissement ont été arrêtés. Il s’agit de deux jeunes gens de 17 et 18 ans déjà connus des services de police pour d’autres délits. De la même manière, avec le concours des services d’investigation, après de longs mois, 8 jeunes impliqués dans les actes de délinquance de la place Bernard Lazare on été livrés à la justice.

La sécurité est une de nos préoccupations majeures. Une de nos convictions est que celle-ci ne peut-être assurer que par la présence humaine. Il n’est pas question de voir apparaître des policiers à tous les coins de rue, mais le peu d’effectif en place dans le 3e, dû à la réquisition d’agents pour réaliser les missions de contrôle au facies ou autres volontés du gouvernement, a tendance à assécher les commissariats de ses capacités à mener à bien toutes ses missions.

Par la suite, j’ai quant à moi présenté le Plan Local de l’Habitat qui s’étendra sur une durée de 6 ans, soit de début 2011 à fin 2016. Il prend la suite du précédent plan et est le fruit d’un état des lieux réalisé par l’Atelier Parisien d’Urbanisme et de multiples concertations réalisées avec les maires d’arrondissement et, nouveauté souhaitée par Paris, avec les maires des villes limitrophes. Il en ressort cinq axes majeurs qui vont avoir des concrétisations directes sur le 3e arrondissement.

Ce PLH montre bien que le logement est au cœur de l’identité parisienne, cette ville où on passe, où on arrive, où on s’y installe, parfois s’y marie, parfois y meurt, et au cœur d’un projet d’émancipation social car si le logement est l’endroit où l’on vit, il est l’endroit où l’on peut se réinsérer, mener ses études, vivre sa vieillesse ou son handicap.

Ce PLH se découpe en 5 aspects. Un peu long à résumer certes, mais l’enjeu en vaut la chandelle !

Tout d’abord, la nécessité de maintenir la mixité sociale dans le centre de l’agglomération. Cela implique bien évidement la construction de logements neufs : l’objectif est de 4500 par an. Il n’est pas possible de faire des constructions neuves dans tous les arrondissements, et le 3e fait partie de ces arrondissements difficiles. C’est la raison pour laquelle le PLH prévoit que la Ville de Paris saisira toutes les opportunités de racheter des immeubles à l’amiable ou par voie de préemption. Si des doutes persistaient sur la capacité financière de la ville en ce domaine, cet objectif affiché de nouveau est rassurant pour notre arrondissement car c’est ainsi que nous pourrons produire du logement social dans notre arrondissement. De même, il est prévu d’une part d’étendre au Marais, géré par le Plan de Sauvegarde et Mise en Valeur, les réserves « logement social » en vigueur dans le PLU*, et d’autre part de favoriser les projets mixtes logements sociaux/logements privés dans le cadre de réhabilitation d’immeubles de grande facture (comme les hôtels particuliers par exemple**).

Ensuite, la production de logements sociaux adaptés à tous les besoins. Le PLH acte notre déficit en matière de logements familiaux et notre volonté d’en produire encore plus. Pour cela, si nous reprenons notre objectif de 30% de F4 et plus dans les grandes opérations, nous étendrons aux promoteurs privés l’objectif de livrer 25% de logements F3 afin de répondre aux besoins des familles monoparentales avec un enfant, situation en explosion sur Paris. Des logements sociaux adaptés à tous, ce sont également des logements adaptés à toutes les situations de la vie : étudiants, personnes âgées, grands précaires… Ce PLH fixe un cap ambitieux : 3000 logements étudiants, 3300 places en structures d’hébergement, 800 en EHPAD*** et 500 pour personnes en situation de handicap. Dans le 3e, nous y participerons avec le financement de deux structures sociales, en cherchant au maximum avec les bailleurs à produire des logements familiaux et en ouvrant sous peu le foyer pour personnes en situation de handicap psychique au 114, rue du Temple.

Egalement, une gestion optimale du parc des logements sociaux. Beaucoup reprochent le fait qu’il y a des mutations qui pourraient être faites pour permettre à des personnes de quitter leur logement social trop grand pour en rejoindre des plus petits. Beaucoup nous reprochent également de tarder à répondre aux besoins des personnes en situation de handicap qui souhaitent rejoindre des immeubles avec ascenseur. Cependant, de nombreux échanges sont validés sur le contingent municipal toutes les semaines. Il nous manquait cependant un objectif chiffré. Le voici adopté : 20% par an. Sur ce sujet, le PLH consacre également notre politique de modulation des SurLoyers de Solidarité pour les locataires qui se retrouvent intégrés au parc social suite au rachat de leur immeuble. Il était pour nous hors de question de les faire payer le fait de les avoir préserver d’une possible vente à la découpe. Si le SLS s’appliquera pour les personnes déjà dans le parc social, il sera largement modulé pour ceux qui ont vu leur logement racheté par la ville. Décision très importante dans un arrondissement comme le notre où la majeure partie des projets de logements se fait par rachat d’immeubles en partie occupés.

Citons aussi nos exigences en matière de développement durable. Notre chantier prioritaire de faire sortir les fameux 1030 immeubles de l’insalubrité étant atteint, il nous faut maintenant gérer au mieux la prévention de l’insalubrité car bien sûr cette dernière est évolutive. C’est pourquoi un observatoire des immeubles sera mis en place avec un renforcement de nos outils coercitifs. De même, nous continuerons et lancerons de nouvelles OPAH avec un versant développement durable très affirmé comme dans le 13e, le 15e ou le 19e avec des volets thermiques très forts ou encore celle du 3e autour de la place de la République, consacrée aux trois piliers du développement durable : social, sociétal et énergétique.

Enfin, l’approche métropolitaine. Comme dit au début, c’est la première fois que ce PLH est réalisé en partenariat avec les maires des villes limitrophes. C’est la concrétisation de notre volonté de faire vivre la solidarité territoriale. Nous mettrons ainsi nos compétences et nos terrains au service de développement de nouveaux projets hors Paris pour permettre de multiplier les offres de logements sociaux.

Afin de renforcer les effets de ce PLH dans le 3e arrondissement, j’ai fait voter trois vœux pour l’amender. Un premier vœu demande à ce que la ville saisisse également les opportunités de rachat de parties d’immeubles afin de faire du logement social dans le diffus. Un second précise l’objectif de lutte contre l’insalubrité persistante dans le cadre de la future OPAH Développement Durable « République ». Enfin, un troisième demande à l’Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat de mieux contrôler l’adéquation entre les niveaux de ressources des occupants des logements réhabilités dans le cadre de l’ancienne OPAH Arts et Métiers et les loyers pratiqués suite au versement de subvention par la dite ANAH afin de maintenir la mixité sociale que cette opération avait réussi à créer.

Comme vous le voyez, ce PLH est très ambitieux. Sur un montant global de plus de 3 milliards d’euros, il implique que l’Etat mette 1 euro quand la Ville en met 4. Je sais bien que le budget national est très tendu pour des raisons de manque à gagner qu’il faudra commenter (bouclier fiscal and co) mais il faut que l’Etat comprenne véritablement l’enjeu, en termes d’équilibres sociaux et de cohésion urbaine, qu’il y a à faire du logement une des priorités de sa politique concernant la Capitale. Mais nous aurons bientôt l’occasion de la rappeler au Préfet car nous allons l’année prochaine renégocier l’enveloppe de la délégation d’aide à la pierre, i.e. le budget logement alloué par l’Etat à la Ville de Paris…

Deux délibérations ont suivi apportant deux bonnes nouvelles pour le 3e : les financements des opérations de 12 logements sociaux au 7-9 rue Saint Apolline et au 78, rue des Gravilliers !

* Lorsqu'un propriétaire dépose une demande de permis de construire pour un immeuble de plus de 800m², pour l'obtenir, il doit obligatoirement prévoir de reverser par la suite 25% des logements au parc social
** Certains projets sociaux sont trop chers et ne sont pas du coup finançables par le budget du logement social. Soyons pragmatique! Nous pouvons sur certaines adresses faire de projets mixtes: une partie développée par un promoteur privée et une autre vendue à un bailleur social à un prix compatible. C'est ce que nous faisons de plus en plus dans le centre de Paris: croisement Pastourelle/Temple, 51, rue de Turenne,...
*** Etablissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes

ooo

Mention spéciale pour Monique Saliou, ma collègue chargée de l’espace public, qui devient adjointe au maire suite à la démission de son mandat par Christine Frey (mais pas du Conseil d’arrondissement ni de se délégations). Cette dernière a été élue en mars dernier au Conseil Régional. L’illustration concrète qu’assumer deux mandats est chose très dure, pour ne pas en dire plus…

04 novembre 2010

Appel à projets intergénérationnels dans le 3e!


Initiative originale que nous lançons avec mon collègue Patrick Badard, élu à la culture, l'animation locale et à la mémoire, et Anne Esambert, présidente du Comité des fêtes du 3e:

Le Comité des Fêtes du 3ème, en partenariat avec la Mairie du 3e et le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, lance un appel à projets pour l’organisation et l’animation d’ateliers destinés à tous les publics et, en priorité, aux séniors du 3e arrondissement.

Descriptif des ateliers

Contenu des ateliers : ils peuvent être de diverses natures (pratiques artistiques, expressions corporelles, cuisine, théâtre, écriture, chant, créations artisanales, photo, informatique et nouvelles technologies, etc.).

Objectifs : rompre l’isolement, favoriser l’accès aux droits sociaux et contribuer au rapprochement intergénérationnel, soit en organisant des activités entre générations, soit en permettant aux seniors de mieux comprendre le monde qui les entoure ou de transmettre leur savoir/mémoire.

Lieu : ils pourront être réalisés en mairie ou dans tout autre local accessible aux personnes à mobilité réduite situé dans le 3e ou à proximité.

Effectifs : nombre à adapter en fonction de l’activité proposée

Dates : chaque atelier se déroulera sur une période de deux mois, à raison d’une séance d’1h à 1h30 par semaine, soit 8 séances par atelier. La durée totale des ateliers ne peut être inférieure à 12h. A l’issue de ces séances, les participants aux ateliers s’efforceront de présenter au public du 3e le résultat de leur activité/apprentissage/pratique (spectacle, exposition, etc.). Les ateliers débuteront au plus tôt le 1er Février 2011

Rémunération : 1.800 euros TTC pour les 8 séances

Conditions d’éligibilité

Peuvent répondre au présent appel à projets :

- les associations dont les statuts sont à jour, titulaires des assurances requises
- les artisans et commerçants locaux
- les entreprises spécialisées dans l’encadrement de personnes âgées et/ou dans

Critères de sélection

- la pertinence du projet au regard des objectifs de l’appel à projets
- l’adaptation du projet aux publics visés par l’action (accessibilité pour les personnes âgées, rapprochement intergénérationnel)
- l’originalité du dispositif intergénérationnel
- la compétence et l’expérience dans l’animation d’ateliers intergénérationnels

Calendrier

Date limite d’envoi des dossiers : 15 novembre 2010 à 16h.

Un jury se réunira pour examiner les dossiers.

L’annonce des résultats sera faite par voie électronique exclusivement la dernière semaine de novembre 2010.

Contact

Les dossiers doivent être adressés par courrier électronique à Camille Griveau :
camille.griveau@paris.fr - Comité des Fêtes du 3è
Tel : 01.53.01.75.22 – 01.53.01.76.54 – 01.53.01.75.13

Pièces à joindre impérativement

- Description du projet d’atelier (nombre de séances, durée…) et intérêt qu’il apporte au public visé
- Présentation de la structure porteuse du projet et CV des intervenants
- Références dans l’organisation et l’animation de projets similaires
- Statuts à jour de la structure ou numéro RCS
- Lieu de la réalisation de l’atelier et accessibilité pour les publics concernés
- Toutes informations utiles relatives au projet.

02 novembre 2010

Trêve des expulsions le drapeau blanc de la précarité...


La trêve hivernale a commencé ce week end et c’est maintenant jusqu’au 15 mars 2011 que les foyers condamnés à être expulsés vont pouvoir souffler.

Mais c’est malheureusement la 2e année que nous voyons le Préfet de Police accorder le concours de la force publique pour expulser sans solution de relogement ou d’hébergement des isolés, des familles avec enfants, des personnes âgées,… alors même que son collègue, représentant de l’Etat, le Préfet de Région, a l’obligation de faire respecter les engagements du gouvernement à travers le Droit au Logement Opposable.

Des fois, la bicéphalie de l’Etat à Paris donne un peu le vertige…

C’est ici une famille déclarée « prioritaire » par la Commission DALO qui se fait expulser alors qu’aucune proposition de logement ne lui a été faite, c’est ici une isolée expulsée alors que son dossier est en cours d’examen par la même commission, c’est ailleurs un couple expulsé pour des motifs autres que les attendus du jugement,…

Et sur un autre biais, c’est ici, dans le 3e, un responsable du commissariat qui met la pression sur les expulsables en inventant des concours de la force publique accordée, des décisions négatives de commission,… Attitude extrêmement condamnable que je ne vais pas laisser passer.

Évidement, nous réussissons à obtenir quelques délais, sur certains dossiers... Mais que dire pour tous les autres qui sont dans la même situation et qui ne peuvent faire appel à nous?

Je ne remets pas en cause les motivations des jugements d’expulsion, même si je pense que nous devons mener, comme le fait la fondation Abbé Pierre, un certain nombre de réflexions sur le droit de propriété : délit de ne rien en faire, favoriser la vente occupée,… Mais, en tant qu’élu local, j’aimerai juste que les actions et décisions de l’Etat (ou de ses représentants) soient logiques et coordonnées entre elle, ce qui nécessite la réunion du Comité Parisien de Prévention des Expulsions que nous demandons depuis deux ans au Préfet de Police. Sans résultat.

Mais c’est sans doute trop demander à un gouvernement qui de toute façon a décidé de démanteler le logement social...