29 juin 2010

Conseil d'Arrondissement: comme promis, deux structures sociales en plus dans le 3e...


Hier soir s’est déroulé le Conseil d’arrondissement du 3ème. Plusieurs points ont été abordés à cette occasion. Patrick Badard, élu à la culture, à l’animation locale et à la mémoire, a d’abord effectué une communication sur sa délégation. Il a tenu à saluer la réussite des évènements majeurs dans le 3ème tels que le festival des cultures juives, le festival Soirs d’été qui se tient actuellement, ou encore les festivités autour du nouvel an chinois ou les conférences Esprit Public. Hormis ces évènements, de nouveaux ont vu le jour dans le paysage culturel du 3ème : les Conférences « Lundi des arts », Nomades, parcours culturel et artistique du 3e qui s’est également imposé comme un moment important de notre vie locale.

Le deuxième point important abordé au cours de ce conseil d’arrondissement a été le projet de partenariat énergétique pour la rénovation des écoles, délibération présentée par Yann Marteil (adjoint en charge du développement durable) et Patricia Brebion-Valla (adjointe en charge de la vie scolaire). En effet, la Ville de Paris engage un programme de rénovation des bâtiments dont il a la charge dans le cadre du plan climat (limitation des déperditions d’énergie). Nous souhaitons dans ce cadre viser particulièrement 100 écoles. Dans cette perspective, la mairie du 3ème va tout faire pour que les écoles Béranger et Dupuis fassent partie de la zone « République » sur laquelle nous travaillons dans le cadre de la création d’un îlot de développement durable.

Enfin, j’ai présenté deux délibérations concernant deux nouvelles structures sociales dans le 3ème. En effet, Bertrand Delanoë s’est engagé à créer 2 000 places d’hébergement avant 2014 pour les publics en difficulté, en plus des 40 000 logements sociaux. Nous allons sous peu inaugurer la résidence sociale* de la rue Béranger, gérée par ADOMA, qui comporte une cinquantaine de places. Nous nous étions engagés lors des précédentes élections municipales à ouvrir deux nouvelles structures sociales. Ce Conseil a acté cette volonté et a commencé à la mettre en forme !

Dans un premier temps, le 58, rue de Vertbois devrait accueillir 15 logements (11 pour célibataires et 4 pour couples) ainsi qu’un espace collectif de travail de 41m². La Maison-relais, sur laquelle nous travaillons depuis deux ans maintenant en partenariat avec le bailleur social Coopération et Famille et le futur gestionnaire, l’association Aurore, sera dédiée aux SDF vieillissants, et les travaux devraient commencer mi-2011 pour une livraison mi-2012. L’objectif de cette structure est de créer un lieu de vie pour ces personnes qui ont été très désocialisées par un parcours de vie hors normes mais dont les comportements sociaux ont été stabilisés suite à des passages en structures d’accueil temporaire. Autre particularité de cette résidence : la réhabilitation respectera les exigences environnementales et la consommation énergétique passera de 586 KWh/an à 139 kWh/an, ce qui sera autant d’économies sur les factures des locataires.

La seconde structure sociale, au 16, rue de Beauce, sera quant à elle destinée à accueillir en hébergement 10 jeunes femmes battues, dont 5 avec enfants et 5 enceintes, et ce en partenariat avec le Foyer International des Travailleuses. Considérant que la ville n’a pas à détenir un bail commercial (propriété de la Ville depuis 1912, le bâtiment accueille actuellement un hôtel), la gestion de ce bien sera transférée à la Régie Immobilière de la Ville de Paris. Cette délibération marque l’accord de la Ville de Paris avec le projet que nous avons porté et élaboré depuis un an. Mais il nous attend à cette adresse encore un défi à relever : l’obtention du financement pour l’ouverture au rez de chaussée d’un centre d’accompagnement des familles monoparentales matrigérées (le parent est une mère).

Ces deux belles délibérations qui illustrent bien que s’il faut un toit pour tous, il ne faut pas les mêmes murs pour tout le monde montre bien la volonté du 3e arrondissement de prendre part à la nécessaire solidarité qui doit œuvrer sur tout Paris.


* Résidence Sociale, Maison Relais, Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS),… quelle différence ? Certaines personnes présentes des difficultés d’ordre sociale qui les empêche soit d’être maintenues dans un logement autonome soit d’y avoir accès : addiction, très forte désocialisation, revenus très précaires, problèmes psy,… Il faut donc réussir déjà à les stabiliser. Les CHRS ont cette première mission : un hébergement sur du court ou moyen terme avec pour objectif de résoudre une ou plusieurs problématiques sociales comme entreprendre un traitement, se refaire une identité administrative, ouvrir des droits,… Les Résidences Sociales permettent de rester deux ans maximum et concernent les personnes stabilisées qui ont du mal à trouver un logement et qui risque de retomber dans l’exclusion sociale. Les Maisons Relais sont en fait des anciennes pensions de famille et concernent des personnes très et trop désocialisées, dont la gestion autonome d’un logement est quasi impossible.

26 juin 2010

Violences, discriminations, assez! Liberté et égalité, partout et toujours!


Cette année encore, une marche des fiertés lesbienne, gay, bi et trans...

Fier-e des changements sociétaux qui sont à l'oeuvre tous les jours malgré les résistances des uns des autres.

Fier-e d'inscrire ce mouvement dans une date symbolique, celle des émeutes de Stonewall, le 28 juin 1969, date de conscientisation politique de la communauté LGBT.

Fier-e de toutes celles et ceux qui ont fatigué leur vie à militer contre le Sida, à l'image de Jean Le Bitoux, entre autres, qui nous a quitté cette année.

Fier-e de tous ces militant-e-s qui passent des heures à oeuvrer pour une communauté qui dès fois n'en a que faire, ne demandons pas à chacun d'avoir cet esprit, cette force et ce courage.

Fier-e de toutes ces marches qui fleurissent partout en France.

En colère, contre un gouvernement conservateur et réactionnaire qui ne franchit pas le dernier pas pour avancer vers l'égalité des droits: l'ouverture du mariage et de l'adoption.

En rage contre les chiffres annoncés par la Préfecture de Police pour la fréquentation de la marche, 100 000, alors que les organisateurs annoncent 8 fois plus; c'est la première année où la différence est si grande.

Fier-e de ces nouveaux acteurs qui ne viennent pas de notre communauté mais engagent avec ou pour nous le combat tous les jours, comme la FIDL.

Conscient que seule la Gauche, car elle est progressiste, pourra avancer vers la lutte contre les discriminations dans les écoles, au travail, vers la reconnaissance du couple via un PaCS réformé et un possible mariage, vers l'autorisation de l'adoption pour tous les couples, vers l'amélioration des conditions de vie des personnes trans, vers des efforts financiers conséquents dans la lutte contre le Sida.

Heureux d'être dans un parti qui a mis du temps mais qui a évolué.

Pour ses amis qui m'ont quitté trop tôt.

24 juin 2010

Les membres du Conseil Local du Handicap sur le terrain: visite de la Mairie du 12e!


Une visite comparative de la mairie du XIIe arrondissement a été réalisée dans le cadre du Conseil Local du Handicap du 3e arrondissement. Etaient présents une dizaine de membres du CLH du 3e, dont Eric Harstrich, Directeur Général des Service de la mairie du 3e et Sandrine Lerma, tous les deux membres du bureau du CLH.

La visite, effectuée dans la continuité de celle de la Maison Départementale des Personnes Handicapées le 8 janvier dernier, avait pour objectif de découvrir ce qui existe ailleurs en termes d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap, afin d’adapter au mieux la mairie du 3e. En effet, si nous disposons déjà d’un certain nombre d’équipements visant à faciliter les déplacements des personnes en situation de handicap en mairie (ascenseurs, indications en braille, rampe d’accessibilité pour accéder à l’accueil,…), il est toujours bon de voir ce qui se fait ailleurs. D’ailleurs, la mairie du 3e, tout comme la mairie du XIIe, est une mairie pilote en matière d’accessibilité.

La visite a donc été enrichissante et a permis de relever quelques points particulièrement innovants. Les membres du CLH présents ont en l’occurrence apprécié l’automatisation des portes dans toute la mairie sur simple pression d’un bouton, ce qui facilite largement l’accès aux personnes à mobilité réduite. De même, un monte charge a été installé à l’entrée de la mairie afin d’éviter les escaliers pour les fauteuils. Pour les non-voyants et les mal-voyants, des bornes multi sensorielles sont installées à l’accueil et devant chaque ascenseur. Celles-ci permettent à la personne de s’orienter de façon autonome dans la mairie via un enregistrement audio et des inscriptions en braille. Par ailleurs, des pictogrammes visuels signalétiques sont installés partout dans la mairie afin de faciliter le repérage. Un code couleur a également été mis en place, mais ce dernier n’a pas semblé probant. Enfin, autre point intéressant : toutes les portes des nouveaux services sont adaptées aux fauteuils en offrant une ouverture de 90cm.

Il convient donc de prendre en compte toutes ces observations- et c’est en cela que ce genre de visite est enrichissante-, afin d’aller vers une accessibilité universelle en éliminant les barrières qui peuvent limiter une personne dans l’accomplissement de ses activités de tous les jours (accès aux services, aux équipements). Pour continuer dans ce sens et pour clôturer la série de visites comparatives du CLH, une visite de la mairie du 3e sera organisée avant la fin de l’année.

23 juin 2010

Panique à Victor Hugo...


Quand le Recteur oublie un peu vite ses engagements pris lors d'une réunion où Patricia Brebion-Valla, adjointe au maire chargée des affaires scolaires, avait réussi à faire naître un consensus, cela amène à ne pas savoir ce que nous allons faire de 40 collégiens lors de la rentrée 2010 dans le 3e...


Paris, le 23 juin


Monsieur le Recteur,

Alors que les collèges parisiens et les familles viennent de recevoir les notifications d'affectation pour la rentrée 2010, nous tenions à vous faire part de nos inquiétudes relatives à la gestion des affectations des élèves dans les établissements du 3e arrondissement de Paris.

A l'instar des équipes éducatives du collège Victor Hugo, nous souhaitions attirer votre attention sur les effectifs extrêmement préoccupants envoyés par vos services aux établissements du 3e
arrondissement et, tout particulièremen,t au collège Victor Hugo.

Lorsque se réunissaient dès le mois de février nos représentants, les services de la prévision scolaire de la DASCO, les principaux des collèges Béranger, Montgolfier et Victor Hugo, et l'inspecteur d'Académie, cette situation avait pourtant été anticipée (dans une moindre mesure certes puisque nous ne disposions pas alors de chiffres complets concernant les effectifs du privé) et des solutions envisagées pour la rentrées 2010 et les suivantes.

Si la possibilité d'ouvrir une classe de 6ème supplémentaire dans l'un des trois collèges pour faire face à l'augmentation attendue du nombre d'élèves en 6ème à la rentrée 2010 n'avait pas été retenue, compte tenu des contraintes liées aux locaux actuels (ces limites physiques ayant déjà été rappelées dans un précédent courrier de Colombe Brossel daté du 12 mai), en revanche d'autres préconisations avaient fait l'objet d'un consensus entre les participants. II avait ainsi été convenu que les sureffectifs de la rentrée 2010 seraient corrigés par un effort qui permettrait aux collèges ayant atteint leurs capacités d'accueil de ne pas êtres pénalisés par des dérogations entrantes, avec un travail concomitant sur les adresses réelles des élèves.
A ces premières propositions s'étaient ajouté le souhait de la recherche d'un équilibre des effectifs en lien avec les collèges des arrondissements limitrophes disposant de capacités d'accueil.

Par ailleurs, et comme nous nous y étions engagés lors des réunions précitées, le Département de Paris avec le concours de la mairie du 3eme arrondissement a d'ores et déjà lancé une campagne devant aboutir à une modification des secteurs de recrutement des collèges de l'arrondissement en concertation avec les arrondissements limitrophes et devant être effective pour la rentrée 2011.

Aujourd'hui, les capacités théoriques d'accueil du collège Victor Hugo semblent largement dépassées (163 élèves pour 4 divisions). Ce collège très attractif risque peu de voir près de 40 élèves «s'évaporer » d'ici la rentrée des classes.

Vos services indiquent que cette situation est due à une mauvaise gestion des services de la Paris de la base élèves du Ministère. Or, vous le savez, la Ville a, jusqu'à présent, toujours transmis les éléments de GEPl pour les transférer à Base Elèves (Inscriptions).

…/…
A l'inverse, les données de Base élèves vers GEPl dont le fichier n'a été livré que le 16 juin sont inexploitables pour les services de la DASCO.

Aussi nous vous serions reconnaissants de bien vouloir, comme vous vous y étiez engagés, trouver une solution permettant de régler cette situation pour la rentrée scolaire prochaine.

Nous sommes, bien entendu, disposés à vous rencontrer dans les plus brefs délais avec l'ensemble des acteurs concertés.

Dans l'attente de votre réponse, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Recteur, nos salutations
distinguées.


Pierre AIDENBAUM
Maire du 3è arrondissement

Colombe BROSSEL
Adjointe au Maire de Paris
chargée de la vie scolaire et de la réussite éducative

22 juin 2010

Ca avance pour la rue Michel Lecomte


La réhabilitation du 25, rue Michel Lecomte est en bonne voie. Je participais hier au comité de pilotage avec, notamment, le cabinet d’architecte chargé du chantier ainsi que l’ architecte des bâtiments de France. Plusieurs points ont été abordés. D’abord, conformément a ce que nous avions demandé lors de la dernière réunion au mois de février, une expertise d’un historien de l’art et du patrimoine a été réalisée. Il est en effet indispensable de connaître l’histoire du lieu afin de ne pas se lancer dans des travaux qui abimeraient des éléments phares de notre patrimoine.

A cet effet, il faut saluer le travail de l’architecte, l’atelier du Pont, qui suite à notre premier comité de pilotage, a bien pris en compte les remarques de l’Architecte des Bâtiments de France. Ainsi, la démolition nécessaire sera moins importante que celle prévue à l’origine et respectera mieux les éléments patrimoniaux de cette adresse, en particulier les escaliers et une grande partie des circulations, sans perdre en logements et en accessibilité. Ainsi se trouvent au mieux conjuguer notre objectif de logements sociaux et de préservation du patrimoine dans le cadre du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Marais, en révision avec pour objectif de redonner ses lettres de noblesse à l’architecture du XIXe siècle, période d’une partie de cet îlot.

Pour l’instant, il est trop tôt pour montrer une photo de ce que cela deviendra et pour dire exactement ce que sera le programme finalisé car nous n’en sommes qu’à l’étude volumétrique mais on pourra tabler sur 2700 m² de logements contruits (dont 1/3 de neuf en milieu d’îlot) et 1200 m² d’activités pour respecter également la destination de cette adresse depuis son origine. A noter que cette réhabilitation respectera les exigences du Plan Climat de la Ville de Paris : la partie réhabilitée approchera les 80 kWh/m².an et la partie neuve les 50 ! Autant de gains en économie d’énergie pour les futurs habitants !

Quelques anecdotes… il semble que toute une partie du bâti de cet îlot date du XVIIème siècle, et en l’occurrence toute la façade côté rue Michel Lecomte qui était à l’époque un hôtel particulier. Par la suite, toute une série de modifications ont été effectuées depuis le XVIIème, dont la dernière semble dater de 1986. Ainsi, les murs de cet îlot d’immeubles en plein cœur du marais renferment des pages entières de notre histoire depuis le XVIIème siècle jusqu’à une période relativement récente. L’étude révèle par exemple une anecdote particulièrement intéressante : le fond de la parcelle accueillait en 1632 le jeu de Paume de la Fontaine qui a notamment fait office de salle de théâtre pour une troupe dont le succès a été assuré par la représentation des comédies de Pierre Corneille. Quoi qu’il en soit, le bâti de ces immeubles regorge de merveilles architecturales (escaliers, ferronneries, cheminées, menuiseries,…), et il convient donc d’y porter une attention toute particulière dans le projet de réhabilitation.

Si tout se passe bien, les premiers travaux de démolition/réhabilitation débuteront à l’été 2011 pour une livraison fin 2013. Un chantier de grande ampleur pour un résultat sans aucun doute comparable à la Cour de Venise !

18 juin 2010

La France libre. De qui ? De quoi ?


Hubert Falco semble avoir une vision bien à lui de l’histoire de France.

En effet, le dossier de presse pour le 70ème anniversaire de l’appel du 18 juin concocté par le secrétariat d’Etat à la défense et aux anciens combattants présente quelques « particularités ». Un manquement fondamental émaille tout le dossier : ne sont évoqués ni la déportation, ni la collaboration. Pire encore : l’occupant n’est pas désigné nommément. Tant et si bien qu’à la lecture des quelques 50 pages du dossier de presse, on a l’impression que cette Résistance ne se mit en place que pour lutter contre un ennemi qui venait de nous envahir, alors que les premières mesures discriminatoires (et les premiers éléments de refus) se mettaient en place ; comme si cette face de l’occupation était peu importante. Etonnant…

Il est effectivement fait mention de « régime d’occupation », mais les mots « Nazi » ou « Pétain » n’apparaissent qu’une seule fois, alors que les mots « déportation » ou « collaboration » ne sont même pas évoqués. Et même topo pour le site internet créé pour l’occasion.

D’autre part, si les persécutions faites aux juifs n’apparaissent nulle part, celles faites aux homosexuel(le)s, aux handicapés ou encore aux populations tsiganes ne sont à fortiori pas plus mentionnées.

Certes, on ne peut nier que, lorsque le Général de Gaulle prononça son appel, on ne savait pas encore ce qui se passait ou se préparait exactement dans les esprits nazis… Mais parler de l’Appel du 18 juin, de cette certaine idée de la France, sans même évoquer qu’au fil de la guerre celle-ci s’est enrichie d’une certaine conception de la dignité humaine et d’une lutte à mort nécessaire pour son respect est un peu choquant, voire troublant.

Alors quoi penser de cet oubli, de cette bourde magistrale qui, sans erratum de la part du ministère de l’intérieur, risque de ternir sérieusement les manifestations…

Pour ma part, je continue tous les jours à passer, dans le couloir de mon bureau, à la Mairie du 3e, devant une reproduction de cette fameuse affiche. Et je ne peux m’empêcher d’y jeter un coup d’œil à chaque fois. M’indiquant que la conscience individuelle doit toujours primer sur les règles que nous nous donnons… car c’est en notre for intérieur que l’on sait ressentir l’inacceptable.

15 juin 2010

République, quartier durable: lancement du diagnostic territorial


Je vous l’annoncais dans un post précédent : le diagnostic territorial pour voir s’il est opportun de lancer une opération de mobilisation des propriétaires de logements autour de la place de la République pour effectuer des travaux de développement durable vient d’être entrepris !

A cet effet, voici le texte de la lettre signée par Pierre Aidenbaum, maire du 3e, et ses homologues du 10e, Rémi Ferraud, et du 11e, Patrick Bloche :

"Madame, Monsieur,

Conformément au Plan climat voté par le Conseil de Paris en octobre 2007, la municipalité souhaite apporter un appui actif aux propriétaires de logements, afin d’intégrer dans l’habitat les enjeux du développement durable. Cette démarche peut passer par des travaux d’amélioration thermique ou environnementale.

A cet effet, une étude est confiée aux cabinets URBANiS et Inddigo afin de recenser les besoins des immeubles, de leurs propriétaires et de leurs occupants.

Cette étude se déroule au sein d’un périmètre autour de la Place de la République dans lequel se situe le logement dont vous êtes propriétaire.

Nous souhaitons vous associer à cette démarche le plus en amont possible et cela à travers l’enquête courrier ci-joint.

Les réponses que vous pourrez apporter au questionnaire qui vous est soumis nous aideront à évaluer les besoins en travaux d’amélioration énergétique des logements et des immeubles. Elles permettront également de connaître vos attentes concernant les différents types d’améliorations que vous souhaiteriez mettre en œuvre dans une démarche de développement durable.

Enfin, vos réponses permettront de définir les actions à mettre en place pour réaliser ces travaux d’amélioration durable.

Pour cette raison, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir compléter le questionnaire joint à ce courrier et de le renvoyer à URBANiS, avant le 9 juillet 2010, en utilisant l'enveloppe pré-affranchie mise à votre disposition.

Si vous souhaitez obtenir de plus amples informations, nous vous invitons à prendre contact avec le cabinet URBANiS au 01.40.40.41.60.

L’enquête a été autorisée par la CNIL, ses résultats seront traités de manière statistique et préserveront votre anonymat. Les réponses à cette enquête sont facultatives et il ne sera pas procédé à des relances en cas de non réponse, le fichier servant au publipostage étant détruit après usage.

En vous remerciant pour votre participation, nous vous prions, Madame, Monsieur, d’agréer l’expression de notre considération distinguée."


Ce courrier est également accompagné de deux questionnaires à remplir en fonction de son statut : propriétaire occupant ou propriétaire bailleur. Les questions tournent autour de la description et de l’équipement du logement, mais aussi du profil des propriétaires, de leur facture d’énergie et surtout de la stratégie patrimoniale et des travaux éventuellement envisagés ou envisageables.

Résultat de cette première phase fin septembre 2010. Alors, nous passerons à un diagnostic approfondi autour d’une soixantaine d’immeubles typiques du quartier.

Si vous êtes propriétaires dans ce quartier et que vous recevez ce courrier, ne tardez pas à le remplir ! On vous a même mis une enveloppe timbrée pour la réponse…

11 juin 2010

République # Phase 2 de la concertation # le piéton au centre de la Place


Hier, s’est tenu le premier atelier de la phase 2 de concertation dans le cadre du réaménagement de la place de la République. A cet effet, Christine Frey, adjointe chargée de l’urbanisme, Monique Saliou, Patrick Badard, élu-e-s de l’arrondissement, et moi-même avons ouvert la séance.

Le Maire de Paris après avoir lancé un vaste chantier de concertation (grand public, conseils de démocratie locale, marches commentées,…) a retenu le projet présenté par TVK. Mais dans un second temps, afin que les parisiennes et parisiens puissent vraiment s’approprier ce chantier, il a également décidé qu’une deuxième phase de concertation pour affiner au mieux le projet choisi devait avoir lieu.

Cet atelier d’hier portait particulièrement sur la place du piéton sur cette place. J’ai tenu à y participer pour m’assurer que l’intérêt des piétons à roulettes, des piétons aveugles, des piétons un peu moins piétons que les autres soit bien pris en compte.

Ce fut le cas : beaucoup de questions et de sollicitations ont été apportées concernant les traversées, le revêtement des sols, la signalisation,… et des demandes localisées comme par exemple l’enjeu de l’escalier qui amène de la place de la République au boulevard du Temple. J’espère que nous aurons des prises en compte satisfaisantes à ces questions.

Un thème particulier a été abordé, celui de la cohabitation entre les cyclistes et les piétons. En effet, aujourd’hui est prévue sur l’esplanade centrale une zone piétonnière sur laquelle les vélos sont autorisés à condition qu’ils aillent au pas (c’est la loi !). Certains souhaitent interdire les deux roues pour éviter des accidents, d’autres sont plus rétifs à cette conception de l’espace urbain.

Pour ma part, je pense que, au vue de l’organisation de la place (des terrasses occupées, de nombreux arbres,…), le risque d’avoir des vélos qui s’amusent à faire des sprints, des loopings, des figures acrobatiques,… bref à s’accaparer la place, est faible. Par contre, nous ne pourrons éviter qu’à certains moments de la journée (aux horaires de bureau essentiellement), la présence des vélos sera renforcée sur deux axes, nord sud et est ouest. Et que ce sera donc à ce moment là qu’il risquera d’y avoir un peu embouteillage sur la place avec tout ce que cela amène de sentiment d’insécurité… Je crois donc qu’il faut plutôt garder cet esprit de zone piétonne où puissent cohabiter piétons et vélos, mais bien marquer au sol une voie qui pourrait devenir uniquement cyclable dès lors que la présence des vélos se ferait plus forte. Ainsi en affluence, chacun pourrait s’approprier la place de manière différente que quand l’occupation est plus calme. Il faut aussi faire confiance aux passants de tous ordres pour s’organiser au mieux dans l’espace, à condition que celui-ci le permette.

Un autre sujet a fait beaucoup parler, celui de la piste cyclable qui entoure la place. Je comprends ce dernier point… Si l’esplanade est ouverte aux vélos et aux piétons, pourquoi un cycliste prendrait une piste cyclable l’obligeant à faire le tour de la place alors que celui-ci pourrait rejoindre le même point, plus rapidement, en traversant la place ? Si vous arrivez de la rue du Temple et que vous souhaitez aller à l’avenue de la République, si vous devez opter entre faire le tour de la place ou faire ce trajet par une diagonale, bien sûr vous allez choisir ce dernier aspect… Où tout cela veut-il donc nous amener ? A remettre en cause la présence de cette piste cyclable pour gagner son équivalent en trottoir, essentiellement sur le sud de la place de la République.

Beaucoup de réflexions que devront prendre en compte le cabinet TVK, aidé par Ville Ouverte pour présenter un projet définitif d’ici début 2011!

Prochaines réunions des ateliers de réflexion :
- L’atelier "Cycles" se déroulera le jeudi 17 juin à 19h (mairie du 11e arrondissement)
- L’atelier "Transport en commun et articulation des différents modes de transport" se déroulera le du jeudi 24 juin à 19h (mairie du 10e arrondissement)

Réunion spéciale du Conseil Local du Handicap spécial « Contribution République n°2 » mercredi 30 juin 19H en Mairie du 3e.

Pour mémoire, sur l'action du Conseil Local du Handicap dans la concertation, cliquez ici et la retranscription de la marche commentée (page 220).

07 juin 2010

Flash Infos - Compte-rendu de Mandat - Conseil de Paris 7/8 juin - subvention à l'APASO (soutien aux bénéficiaires du RSA en souffrance psychique)


Monsieur le Président, mes cher-e-s collègues,

Dans le cadre d’un convention de financement triennal que nous avons signée en 2009 avec l’association pour la prévention, l’accueil, le soutien et l’orientation (APASO), il nous est demandé aujourd’hui de délibérer concernant une subvention de 249 600 euros que nous leur versons dans le cadre des actions de soutien et de remobilisation que nous lui demandons de mener à destination de certains bénéficiaires parisiens du RSA présentant des troubles et souffrances psychiques les éloignant de l’emploi.

Cette délibération est l’occasion de souligner l’engagement du Département de Paris dans l’organisation du volet « insertion » de ce nouveau revenu de transfert, dont la gestion nous a été confié par l’Etat sans, rappelons-le, les transferts financiers nécessaires.

Tous les ans, notre assemblée est amenée à voter le Plan Départemental d’Insertion. Cette année, il s’élève à près de 60 millions d’euros dont 560 000 euros sont mobilisés pour le suivi et l’accompagnement individualisés de plusieurs centaines d’allocataires.

Et cet investissement est au combien nécessaire.

Généralement, beaucoup de stéréotypes circulent autour des bénéficiaires du RMI/RSA et sur leur véritable volonté de retrouver un travail… Cependant, à s’intéresser aux statistiques qui remontent de la gestion de ce minima social, force est de constater que bon nombre d’entre eux présentent un certains nombre de difficultés qui les éloignent temporairement ou durablement de l’emploi : profonde désocialisation pour les plus âgées, personnes présentant diverses addictologies, artistes à projet précaire, personnes qualifiées dans des secteurs en très forte crise, bénéficiaires présentant des erreurs d’orientation dans leur accès au droit, personnes ne parlant pas le français, problématique psychologiques,…

Afin d’avoir une action efficace à destination de ces personnes et pour permettre que le RSA soit un véritable facteur d’intégration et d’émancipation sociale, un certain nombre de structures suive ces bénéficiaires en prenant en compte ces spécificités et en leur proposant des actions adaptés pour tenter de lever les freins du retour à l’emploi. Ces actions spécialisées se joignent au travail de suivi polyvalent qu’effectuent les services sociaux de la Ville.

L’APASO fait partie de ces acteurs sociaux sur lesquels nous nous appuyons. A travers 1683 consultations, plusieurs ateliers de redynamisation, 542 entretiens dans le cadre d’une permanence juriste, cette association a pris en charge 183 allocataires dont 1 sur 4 a aujourd’hui trouvé une insertion sociale et/ou professionnelle. Si ces résultats peuvent paraître minces, c’est qu’il faut bien avoir conscience de la situation sociale d’isolement dans lesquels se trouvent ces personnes qui étaient tous en situation de grande détresse psychique et pour qui le retour à l’emploi ne peut s’envisager de la même manière que pour n’importe qui.

A travers, l’évocation de ces résultats, je tiens également à saluer le travail similaire réalisé par deux autres associations que nous finançons, à savoir l’Espace Psychanalytique d’Orientation et de Consultations et la Clepsydre.

Par ailleurs, ces délibérations que nous votons tous les ans sont également l’occasion d’affiner le partenariat que nous mettons en place avec eux. Conformément aux priorités pour 2010 définies dans le PDI que nous avons voté en mars dernier, nous souhaitons donner la priorité à l’évaluation de ces dispositifs afin de mieux les calibrer. Ainsi, cette délibération est l’occasion pour le département de modifier la méthodologie de compte-rendu trimestriel utilisée pour pouvoir à terme mieux utiliser l’argent public et de proposer de nouvelles et meilleures propositions pour le PDI 2011, en particulier en organisant de manière pérenne la participation des allocataires et des professionnels à l’évaluation des dispositifs mis en place.

La politique que nous menons dans le cadre du Plan Départemental d’Insertion est le pendant obligé des actions que nous mettons en place pour augmenter le nombre d’emplois sur Paris. Nous montrons dans nos actions quotidiennes que nous tenons les deux bouts de la chaîne. Mais permettez-moi d’être inquiet de la nécessaire augmentation, surtout en période de crise, des dépenses d’insertion sans compensation de l’Etat, alors même que celui-ci envisage pour bientôt la création du RSA Jeunes.

Monsieur le Président, mes cher-e-s Collègues, pour l’heure en tous cas, félicitons-nous du travail accompli par les travailleurs sociaux de l’APASO, avec des résultats qui ont dépassé nettement les engagements qui étaient les leurs à l’origine.

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris 7/8 juin - Question d'actualité sur le logement - Quand Goasguen me traite de poujadiste...



Aujourd'hui, j'ai posé la question d'actualité du groupe socialiste sur nos projets de logements sociaux dans le 16e arrondissement. L'occasion pour Goasguen, maire du 16e, de me traiter de poujadiste et pour déraper une fois de plus en utilisant l'image de l'étoile jaune... Ici bientôt le dérapage de Claude Goasguen...

Monsieur le Maire, mes cher-e-s collègues,

L’égoïsme de certains a-t-il un impact sur nos projets de logements sociaux dans le 16e arrondissement ? Comme moi, vous avez dû lire avec consternation les échos que se fait la presse des combats auxquels se livrent quelques associations, soutenues par quelques élus contre la construction de logements sociaux dans l’une des parties de Paris qui en compte le moins…

Je veux bien entendu parler de nos projets dans le 16eme arrondissement. La rue Nicolo, boulevard Murat et rue de Varize, l’ancienne gare de la place d’Auteuil et l’avenue du Maréchal Fayolle. 407 logements sociaux, dont les plans ont été réalisés en accord avec les architectes des bâtiments de France et pour certains dessinés par des grands noms de l’architecture d’aujourd’hui, citons Portzamparc et Sanaa, lauréat du glorieux Pritzker, à mille lieues d’« immondices inhabitables », comme semble le craindre un élu de notre assemblée qui est loin d’être pressenti pour intégrer le jury de ce concours…

Monsieur le Maire, dès votre réélection en 2008, vous avez rappelé votre ambition de voir Paris atteindre les 20% de logements sociaux exigés par la loi SRU dès 2014 et ce, en mettant à contribution tout le territoire parisien et en saisissant toutes les opportunités foncières. « Le maire de Paris souhaite faire payer les bourgeois » a informé le maire du 16e arrondissement lors d’un reportage diffusé au journal télévisé de France 2 le 21 mai 2010. Claude Goasguen prétend même aujourd’hui dans le Parisien qu’il n’est pas contre faire plus de logement social dans son arrondissement mais qu’il ne faut surtout pas oublier que les exigences de la loi SRU s’appliquent pour tout Paris mais absolument pas arrondissement par arrondissement. C’est à en rire…

Sauf que aujourd’hui 3800 demandeurs de logements sociaux travaillent dans le 16e arrondissement, contribuent à son rayonnement et à son bien-être. Et surtout, ils attendent de la Ville de Paris que nous répondions à leur souhait de mieux vivre.

Presque 1 sur 2 vit en suroccupation et 1 sur 4 est en délicatesse avec leur propriétaire suite à un congés délivré ou à des loyers trop chers.

Qui sont ces demandeurs ? des instituteurs et professeurs du 16e, des infirmières de Ste Perine, des gardes malades ou des aides à domiciles, des nourrices, des employés de PME, des commerçants, des jeunes couples, des éboueurs,… Toutes ces personnes qui sont les acteurs du quotidien des habitants du 16e arrondissement et qu’il faut savoir loger dans des conditions dignes au plus près de leur lieu de travail si on veut leur permettre de continuer à y officier et à rendre la vie agréable aux habitants du 16e, tel qu’il semble l’apprécier.

Aujourd’hui, puisque la crainte de mixité sociale ne peut-être retenue comme fondement juridique pour attaquer un permis de construire, c’est toute une panoplie d’arguties plus hypocrites les unes que les autres qui sont déployées par des riverains jaloux de leur pré-carré, et soutenus publiquement par les élus de la majorité municipale du 16e. Tentative infructueuse de classement en bâtiment historique pour la rue Nicolo, raisonnement fallacieux pour le réaménagement de la gare d’Auteuil sur la hauteur disgracieuse envisagée alors que les immeubles riverains ont la même, attitude procédurière pour le projet Varize Murat, et surtout, surtout,… guérilla juridique menée par une association de riverains de l’avenue du Maréchal Fayolle avec plus de 25 000 euros déboursés contre le projet de la Ville et ce, pour éviter la destruction d’un bunker sans aucune valeur patrimoniale… Et pour se donner bonne conscience, le Maire du 16e dit qu’il préférerait à la place des centres pour SDF ou pour femmes battues mais en attendant ils préfèrent surtout que rien ne se passe dans son arrondissement concernant le logement social, que les friches restent friches et que les immeubles vides restent vides…

Monsieur le Maire, mes cher-e-s Collègues, nous ne devons pas céder aux égoïsmes locaux. Il n’y a qu’un seul Paris fait d’un fragile équilibre de sa diversité. Ces attitudes irresponsables le mettent en péril et nécessitent de notre part la plus grande volonté et fermeté. Aussi, mon groupe politique, qui apporte le plus entier soutien à votre politique de financement de logements sociaux, souhaite savoir ce qu’il en est des projets pour lesquels nous avons votés au sein de cette même assemblée, en particulier leur calendrier et si leur nature en est impactée.

Réponse de Jean-Yves Mano, adjoint au Maire de Paris chargé du logement, élu du 16e arrondissement:

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Je remercie effectivement M. Ian BROSSAT et M. CARON-THIBAULT d'avoir abordé ce sujet.

Ils ont été choqués par ce qu'ils ont lu ou ce qu’ils ont entendu dans la presse. J'ai été choqué comme nous tous d'entendre que certains assument sans aucun complexe le fait qu’à Paris, des arrondissements de Paris ne seraient pas susceptibles d'accueillir tel ou tel type de population : oui, c'est bien cela qu'on a lu, c’est ce qu'on a entendu.

Je trouve profondément regrettable que ces propos n'aient pas été contredits par les élus de la République, qui se trouvaient présents dans les réunions publiques, où , tout de même, j'ai entendu ceci : "le logement social dénature le 16ème ", "le quartier de la porte Saint-Cloud est une anomalie de l'histoire", "le logement social pose des problèmes de sécurité", évidemment, autour du parc des princes et pour l'ambassade de Russie et il pose tellement de problèmes de sécurité qu’on fonde même un comité local de sécurité...

(Brouhaha).



M. Jean-Yves MANO, adjoint. - … sur le quartier de la porte Saint-Cloud, car, oui, tout le monde le sait, il y a des rassemblements de bandes énormes au quartier de la porte Saint-Cloud.

Voilà l'image véhiculée par les élus de la République dans le 16e arrondissement, et c'est vous, Monsieur GOASGUEN et Monsieur DEBRÉ, autre député maire, qui tenez de tels propos.

Eh bien je trouve scandaleux, alors que vous êtes là pour essayer de pondérer les choses dans un arrondissement où, certes, cette expression peut être employée de ci de là par une partie minoritaire du 16e arrondissement. Or, vous vous faites le porte-parole des plus extrêmes du quartier, de l'arrondissement, soit peut-être 10 % de la population : c'est regrettable, car, au fond, de quoi s'agit-il ? Il s'agit de fournir du logement financièrement accessible aux Parisiens dans des terrains disponibles du 16e arrondissement comme ailleurs.

Pourquoi ? Pour une bonne et simple raison. Y compris dans les arrondissements du 16e, du 17e ou du centre de Paris, il y a des demandeurs de logements sociaux, bien évidemment. Avant 2001, la réponse à leur demande était la suivante : "Vous avez droit au logement social. Allez à l’Est de Paris ou allez en banlieue". D’ailleurs, vous distribuiez aux maires d’arrondissement de droite de l’Ouest parisien ou du centre de Paris, des bons de visites pour envoyer les populations à l'Est ou l'extérieur de Paris. Nous n'avons pas cette conception de la ville. La ville, ce n'est pas des quartiers de privilégiés d'un côté, fermés aux autres ! Paris tire sa richesse de sa diversité, y compris dans le 16e arrondissement. Le 16e bouge, Monsieur GOASGUEN, vous ne le voyez pas, vous refusez de le voir. Oui, une infirmière, oui, un policier, oui, quelqu'un qui est à notre service quotidiennement dans son activité professionnelle, qui sert y compris les habitants du 16e, si nous ne sommes pas là pour les loger, ils iront se loger en banlieue…

(Brouhaha).



M. Jean-Yves MANO, adjoint. - … et je considère que les acteurs de la ville ont leur place à Paris et non pas en banlieue.

Oui, c'est notre responsabilité de les mettre partout, sur l'ensemble des terrains disponibles et ne tournez pas autour du pot ; un jour, c'est trop haut, un jour, ce n’est pas le bon produit, etc. Non, Monsieur GOASGUEN, le fond de votre pensée, c'est que vous êtes contre le logement social, assumez-le jusqu'au bout !

Aujourd'hui, j'ai trouvé vos propos dans "Le Parisien" bien timides par rapport à ce que vous avez pu afficher publiquement, et notamment à France 2, où vous aviez une expression qui est caricaturale de ce que vous êtes, hélas ! Vous protégez une certaine partie de la population, c'est fort regrettable. Moi, je suis pour le vivre ensemble à Paris et vous, la lutte de classe veut encore dire quelque chose pour vous, dans votre bouche, et c’est fort regrettable !

03 juin 2010

Compte-rendu de mandat aux Conseillers de Quartier




Le mercredi 2 juin, nous avons réuni les Conseillers de Quartier pour leur présenter un état des lieux de l’avancement de nos engagements de campagne, pris en 2008, 2 ans après notre élection.

L’occasion de discuter, débattre et informer avec eux sur les sujets qui animent leurs réunions : voirie, déplacement, réaménagement de la place de la République, Carreau du Temple, logement,…

Le document qui leur a été remis et qui nous a servi de base de discussion est disponible au bout de ce lien.

J’en profite pour vous rappeler que si vous habitez le 3e arrondissement et que vous souhaitez participer à la vie de votre quartier en participant aux diverses instances de démocratie locale (conseils de quartier, conseil local du handicap, conseil de la jeunesse, conseil économique, conseils de parents,…), une seule adresse : www.democratieparis3.fr

02 juin 2010

La place de la République va faire peau neuve. Et si son quartier faisait de même?


Et voila, les choses avancent, lentement mais sûrement ! Suite au vœu que j’ai déposé et fait voter au Conseil de Paris, le projet de lancement d’une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat version développement durable avance (OPAH) et une zone d’étude a été définie autour de la Place de la République. Non content de refaire la place, nous allons aussi tenter de réhabiliter son quartier !

Pour mémoire, il nous paraissait important, pour continuer les excellents résultats obtenus par la précédente OPAH sur le Quartier Arts et Métiers, de lancer une nouvelle fois un tel dispositif mais cette fois-ci en donnant une impulsion particulière sur le développement durable. C’est pourquoi le cahier des charges que nous avons défini a pris en compte les trois aspects sur lesquels nous avons particulièrement insistés : le social (lutte contre l’insalubrité et modération des loyers), le thermique (économie d’énergie) et le sociétal (accessibilité, locaux favorisant le tri sélectif, mobilité douce,…)

Concrètement, où en sommes-nous ? Comme toujours, avant de définir la manière dont va fonctionner cette OPAH, il faut remplir trois phases.

Tout d’abord, un diagnostic territorial avec pour objectif de connaître le contexte global du secteur et du bâti ainsi que la motivation et les enjeux des propriétaires (cela se fera sur 600 immeubles dont 200 dans le 3e). Ensuite, un approfondissement sous forme de diagnostic approfondi de 60 immeubles choisis pour être représentatifs du bâti du secteur. Enfin, fort de ces enseignements, la définition d’un dispositif opérationnel qui prendra la forme d’une OPAH ou d’un autre dispositif plus adapté.

Depuis le 1er juin, c’est donc ce diagnostic territorial qui est en cours avec l’envoi à tous les propriétaires des 600 immeubles autour de la place de la République qui vont recevoir un questionnaire à remplir et à renvoyer à Urbanis, retenu pour effectuer ces trois phases. Par la suite, ils iront visiter ces immeubles afin d’obtenir une analyse du bâti, de l’impact environnemental de chacun et surtout de leur potentiel d’amélioration. L’enquête par courrier permettra également d’évaluer les motivations et les stratégies patrimoniales des propriétaires.

Cette première phase durera jusque septembre 2010, moment où pourra alors commencer le diagnostic approfondi sur 60 immeubles. Je vous en dirai plus et sur la suite et sur les résultats du diagnostic à ce moment là…

En attendant, si vous faites partie de la zone ciblée, n’hésitez pas : remplissez le questionnaire dès sa réception et renvoyez le !

Les limites de la zone choisie autour de cette étude pour le 3e se situent dans ce chemin : place de la République – rue du Temple – rue de Bretagne – rue des Filles du Calvaire – place de la République.

L’opérateur de cette étude est Urbanis, qui travaille en commun avec le Cabinet Inddigo.

01 juin 2010

Conseil d’arrondissement : création de places de crèche et amélioration de la circulation à vélo.


Se déroulait hier soir en mairie le Conseil d’Arrondissement du 3ème. L’occasion pour Camille Montacié, 1ère adjointe au maire à la petite enfance, de faire un point sur les modalités d’attribution des places de crèches alors que les préparatifs de la rentrée s’annoncent déjà.

Dans le 3ème, nous disposons de 400 places de crèches dont un tiers géré par la commission d’attribution soit un peu plus de 130. La commission, composée des services sociaux de la ville, des directrices de crèches et des directrices de halte garderie, attribue ces 130 places selon des critères précis. Parmi ces critères figurent notamment les rapprochements de fratries, les adoptions, les naissances multiples. Une attention particulière étant portée aux besoins des parents devant bien sûr être adaptés à leur travail, à l’éloignement de leur travail ainsi qu’à leur niveau de revenu. Camille Montacié a tenu à insister sur le fait que toutes les places attribuées l’étaient au cas par cas, qu’il n’y avait pas une file d’attente où le premier inscrit était le premier servi. Elle en a également profité pour signaler une explosion du nombre de demandes cette année par rapport aux précédentes puisque si l’on plafonnait habituellement à 400-450 demandes, il y en a 518 pour cette année. Ce phénomène, lié à l’augmentation du nombre de naissances à Paris, amène au constat que les crèches ne pourront pas accueillir tous les enfants du 3ème. Il devient donc nécessaire de créer des places supplémentaires.

Un certain nombre de projets sont donc en cour afin de palier cette situation. Sous l’impulsion de l’association « crèche et malice », et en partenariat avec la mairie, une micro-crèche de 9 à 10 places devrait par exemple voir le jour d’ici la rentrée dans l’arrondissement. Je me félicite d’ailleurs du projet de Crèche et Malice car ce genre d’innovations permet de palier au faible foncier dans notre arrondissement. Quant au plus gros projet, il s’agit de la récupération des locaux du lycée Nicolas Flamel qui déménagera dans le lycée Boulle. Ces locaux seront disponibles à partir de septembre 2012.

Le deuxième point important à l’ordre du jour de ce conseil d’arrondissement concernait le schéma d’orientation pour le développement du vélo à Paris. C’est Monique Saliou, conseillère d’arrondissement en charge de la voierie et de la circulation, qui s’est chargée de présenter ce plan fondamental qui s’inscrit dans la volonté de la ville de Paris de développer le vélo qui présente de nombreux avantages à plusieurs égards (accessible aux revenus modeste, respectueux de l’environnement).

Partant du constat que seulement 6 à 8% des déplacements à Paris se font à vélo, la ville s’est engagée à faciliter ce type de circulation. Depuis 2001, Paris a développé un réseau de 260 km d’aménagements cyclables. L’objectif est de porter ce chiffre à 800 d’ici 2020. D’autre part, le schéma comprend un grand plan d’aménagement des grands axes dans le but de créer notamment des itinéraires de traversée de Paris à vélo : un Est-Ouest qui reliera le bois de Vincennes au bois de Boulogne en passant par les bords de Seine rive droite, et un Nord-Sud qui reliera le canal de l’Ourcq à l’Aqueduc de la Vanne en passant par le Châtelet et rejoignant la porte d’Arcueil par Denfert. Un autre point important de ce schéma est la liaison de la circulation à vélo à l’intérieur de Paris avec ce qui existe en banlieue avec une amélioration des portes parisiennes. L’ensemble sera accompagné d’une amélioration de la clarté du réseau cyclable (signalisation) et du renforcement de l’offre de stationnement avec un objectif de 1000 places de vélo supplémentaires. Avec ce schéma, nous espérons une multiplication par deux de la pratique du vélo dans la capitale.