22 février 2010

Des nouveaux logements rue Michel Lecomte


Le 25, rue Michel Lecomte va être réhabilité. Le groupement d’immeubles, organisé autour d’une cour intérieure, devrait donc être remodelé afin de faire des logements sociaux tout en regroupant l’activité déjà sur place. C’était l’objet de la réunion à laquelle je tenais ce matin en compagnie de la SGIM (le bailleur social), l’architecte désigné et l’architecte des bâtiments de France. Ce Comité de Pilotage était particulièrement importante car la situation n’est pas si simple et plusieurs contraintes vont devoir être surmontées. En effet, le premier problème qui se pose est celui du relogement des personnes résidant dans les lieux ainsi que du transfert des activités et des commerces établis. La seconde interrogation est liée à la question de l’aspect patrimonial des bâtiments du 25, rue Michel Lecomte. C’est en effet un ilot composé de bâtiments du 18e et du 19e siècle, ce dernier siècle étant protégé par les nouvelles dispositions que nous sommes en train de prendre dans le cadre de la révision du PSMV pour leur redonner les lettres de noblesse …

Plusieurs projets ont donc été proposés afin de remplir les objectifs afférents à cette réhabilitation. Car il s’agit de répondre à un certain nombre de problématiques devant être prises en compte dans une réhabilitation d’immeubles anciens et à fortiori vétustes. En premier lieu, il faut travailler à l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite (création d’ascenseurs, mise aux normes des escaliers), il faut aussi veiller à respecter le plan climat de la ville de Paris qui implique une diminution de la consommation énergétique des bâtiments. D’autre part, l’objectif final est d’arriver à 35% de logements familiaux à cette adresse afin d’adapter ces logements aux familles qui s’y installeront. Enfin, des contraintes plus pragmatiques et matérielles liées à la mise en conformité des bâtiments (sécurité incendie) et à l’organisation du chantier (nuisances sonore, perturbation des activités dans la rue) doivent être appréhendées. Toutefois, ces objectifs restent subordonnés à la nécessité de conserver le bâti existant.

Enfin, quant aux différents projets avancés, les avis étaient partagés entre deux alternatives. D’une part la volonté de démolir une partie de l’immeuble 19e dans la cour intérieure afin de reconstruire un bâtiment neuf qui accueillerait un groupement d’activité. Cela permettrait de favoriser l’accessibilité et les logements en réservant les immeubles autour de la cour intérieure pour faire des appartements. La seconde alternative insiste sur la nécessité de préserver le patrimoine, ce qui limiterait par conséquent la possibilité de répondre aux objectifs en termes de nombre de logements à la sortie, d’accessibilité et de mise aux normes.

La présence de l’Architecte des Bâtiments de France dans ce genre de réunion est particulièrement importante car sans elle, sans son avis positif, rien ne pourra se faire. Nous devons donc ces prochains jours trouver un juste équilibre entre la nécessaire préservation des bâtis et notre volonté de faire nos logements sociaux. Tout sera affaire de consensus, voire de compromis. A suivre…

19 février 2010

Allier rénovation urbaine et développement durable : c’est possible !


La Ville de Paris s’engage dans un programme de réhabilitation du bâti ancien prenant en considération les impératifs du développement durable. Des études sont actuellement en cours dans le but de mettre en œuvre ce programme avec le concours du PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture). Créé en 1998, il s’agit d’un service de la Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature rattaché au ministère de l’écologie. Il permet notamment de développer et de soutenir l'innovation et la valorisation scientifique et technique dans les domaines de l'aménagement des territoires, de l'habitat, de la construction et de la conception architecturale et urbaine.

Je participais ce matin à une réunion sur le sujet avec le cabinet de Jean-Yves Mano, adjoint au maire de Paris en charge du logement, en présence de représentants de l’Association des Responsables de Copropriété, de la Compagnie des Architectes de Copropriété, de la Direction du logement et de l’habitat, et du ministère de l’écologie. Car l’ambition du PUCA est justement d’intégrer la dimension de développement durable aux objectifs plus larges de réhabilitation et de renouvellement urbain dans des quartiers denses et historiques comme celui du 3e arrondissement.

Dans notre arrondissement, nous avons mené une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat dans le quartier « Arts et Métiers » qui s’est révélée être une véritable réussite. Commencée en 2004 et achevée à la fin de l’année dernière, l’opération a notamment permis la rénovation des parties communes de 155 immeubles, le traitement de plus de 1800 logements et la réhabilitation de près de 100 autres. Ces résultats ayant outrepassé nos espérances puisque les objectifs ont été remplis pour certains à 150%. Néanmoins, la mise en place d’une nouvelle génération d’OPAH qui prendrait en compte les 3 dimensions du développement durable (bâti, social et comportemental) est devenue nécessaire. C’est l’objet du vœu que j’ai fait voter en Conseil de Paris en mars 2009 qui avait pour objectif la mise en place d’une « OPAH Développement Durable » dans le 3ème arrondissement. Il s’agit donc de continuer à réhabiliter le bâti actuel tout en portant une attention toute particulière aux performances énergétiques en limitant en particulier les déperditions d’énergie et en permettant des comportements durables comme le tri sélectif, l’accessibilité ou le rangement des vélos.

Pour l’instant, nous allons devoir réaliser d’ici la fin d’année une étude pré-opérationnelle pour savoir s’il y a une opportunité à faire cette OPAH Développement Durable. 600 immeubles ont été pré-sélectionnés à Paris dans le cadre de ce plan, autour de la Place de la République, dont environ 200 dans le 3e. A terme, après consultation des habitants et s’ils acceptent de mener des travaux, une liste de 60 immeubles sera arrêtée. Ces bâtiments bénéficieront d’un diagnostic effectué par des architectes, urbanistes et autres paysagistes afin de déterminer ce qui peut être fait en termes de développement durable (local à poubelles adapté au tri-sélectif, local à vélo, murs à végétaliser,…). D’autre part, la dimension énergétique étant fondamentale dans le projet, un certain nombre de propositions ont été avancées, comme notamment l’idée de mutualiser les systèmes de chauffage entre les immeubles d’un même ilot urbain (groupement homogène de bâtiments).

Affaire à suivre !

17 février 2010

Du nouveau pour la maison relais pour SDF vieillissants du 3e!


Ca avance pour la future maison relais du 58, rue du Vertbois dans le 3ème. En effet, suite au vœu que j’avais présenté en Conseil de Paris en juillet 2008, une structure d’hébergement pour les SDF vieillissants ouvrira ses portes vraisemblablement mi-2012. Je présidais justement ce matin une réunion de travail avec les partenaires de l’opération pour faire un point sur l’avancement du projet. Etaient présents des représentants de la direction du logement et de l’habitat, de la direction des affaires sociales, de l’association Aurore et de « Coopération et Famille », une entreprise sociale pour l’habitat.

Le principe de la maison relais est de considérer le logement comme un outil de réinsertion sociale, avec éventuellement une logique d’accès futur à un logement ordinaire stable, d’où le terme « relais ». Ainsi, grâce à des partenariats avec les services sociaux traditionnels, les associations de quartier, le pôle de psychiatrie de Paris-Centre, et l’association Aurore, une réponse sociale cohérente pourra être offerte aux personnes présentant des difficultés d’adaptation sociale très forte suite à de multiples accidents de la vie (ici en particulier, la longue errance urbaine). D’autre part, un travailleur social sera régulièrement présent sur les lieux pour accompagner les locataires dans leurs démarches d’insertion relatives à la recherche d’un emploi, d’un logement stable par exemple et dans tous les gestes de la vie quotidienne.

Concrètement, la maison relais de la rue de Vertbois accueillera des personnes sans-logis, ayant connu la rue ou la très grande précarité, âgés de 40 à 60 ans leur permettant de vivre dans un espace privé de façon autonome mais accompagnée, après être passées par d’autres structures sociales ayant eu pour objectif de les stabiliser. Une quinzaine de logements est prévue essentiellement pour des personnes isolées et des couples sans enfants, soit une capacité d’accueil d’une grosse vingtaine de personnes. En dehors des appartements, la maison relais comprendra des bureaux pour les entretiens et la conduite des projets individuels ainsi qu’un lieu collectif pour les animations et les actions collectives. Les locataires seront en situation transitoire et les durées de séjour ne devraient dans l’idéal pas excéder 5 à 6 ans. Mais cette condition n’est pas une obligation car les maisons relais permettent aussi l’accueil à vie des personnes les moins autonomes socialement.
Maintenant, puisque le bâtiment est occupé, nous devons reloger les actuels occupants dans des logements de meilleure qualité puis valider le plan de travaux et de financement. Objectif de la prochaine réunion !

Ce dispositif illustre la nécessaire politique d’hébergement et de logement que nous devons mener à bien si nous voulons rester fidèle à nos objectifs de solidarité : à chacun son toit, à chacun le soutien approprié, en fonction de son parcours de vie, tout en considérant que personne n’est jamais perdu.

16 février 2010

Le 3ème à la pointe de la démocratie locale



C’est fait ! Le nouveau site de démocratie locale du 3ème arrondissement a été lancé officiellement hier soir en mairie devant les membres des instances participatives de l’arrondissement et en présence des élu-e-s. Ce qui fait au passage du 3ème un arrondissement pilote à Paris en ce qui concerne la démocratie participative numérique. Le but de l’opération : renforcer la participation des habitants en les associant plus étroitement à l’élaboration des projets pour l’arrondissement. Il existe dans le 3ème plusieurs instances participatives particulièrement investies dans la vie de notre arrondissement parmi lesquels les quatre conseils de quartiers, mais aussi le conseil de la jeunesse, le conseil local du handicap, le conseil économique, le conseil des parents et enfin le comité des usagers. Les représentants de ces instances pourront y poster des articles en rapport avec la mission de leur conseil. Articles auxquels tout un chacun pourra répondre librement sous forme de commentaire. Par ailleurs, tout le monde pourra s’exprimer sur des sujets divers et variés via « la boîte à idées » avec pour seule contrainte une inscription préalable sur le site.

Le lancement du site a attiré beaucoup de monde hier soir en salle des mariages à la mairie, et a donné lieu à une présentation des instances de démocratie participative de l’arrondissement. Pour ma part, j’ai présenté le Conseil Local du Handicap que nous avons lancé il y a bientôt un an et demi. La présentation s’est poursuivie par une série de questions des membres des instances présents. A été notamment évoquée la question de l’administration du site. A ce titre, j’en profite pour préciser que le site sera modéré a posteriori pour éviter toute crainte de censure mais pour prévenir aussi les dérapages. Par ailleurs, ce n’est pas le site de la Mairie du 3e donc les élus n’interviendront pas dans la gestion du site, sauf bien sûr s’ils sont mis en cause personnellement ou abusivement. Ce nouvel outil interactif doit donc permettre aux personnes déjà investies dans la vie de l’arrondissement de s’informer et d’échanger dans le but de créer du lien entre les instances. Mais il doit aussi permettre aux personnes qui ne peuvent pas s’investir comme elles le souhaiteraient de le faire simplement et avec un minimum de contraintes.

On ne peut que souhaiter de la réussite pour ce nouvel outil participatif au service du renforcement de la démocratie. Car les citoyens demandent de plus en plus d’être associé à la gouvernance des collectivités. J’espère qu’il sera un lieu d’échange constructif mais aussi une force de proposition pour faire avancer la vie de notre arrondissement car les plus beaux projets commencent toujours par des initiatives au niveau local.

http://www.democratieparis3.fr/

15 février 2010

Quand les discriminations deviennent d’état…


Il y a des moments où l’on peut se poser des questions sur la volonté de nos gouvernants et des représentants des pouvoirs publics de faire respecter l’esprit des lois et de se donner les moyens de faire bouger notre société en fonction des valeurs qui sont celles de la République…

Deux exemples en date et qui concernent des tentatives de lutte contre l’homophobie.

Tout d’abord, le film « le baiser de la lune ». Petit court métrage dont le but est de permettre à des jeunes enfants de parler des couples de même sexe. Le but, comme je l’ai entendu ici ou là, n’est pas de parler de sexualité mais tout simplement de respect, comme l’on évoque déjà le respect entre les origines, entre les hommes et les femmes, entre les enfants en situation de handicap et les autres… Et d’en parler le plus tôt possible car c’est bien sûr à l’âge de l’enfance que l’on peut faire prendre conscience que des actes ou des mots ne sont jamais anodins. Et bien non, pour le gouvernement, on ne peut pas faire cela en primaire car ce serait laisser le lobby homosexuel prendre en otage les enfants. Je me suis déjà exprimé sur cela au Conseil de Paris, donc je n’en dirai pas plus.

Juste peut-être deux mots quand même… J’ai déjeuné il y a peu avec un inspecteur pédagogique qui a été très fier de m’annoncer qu’il avait donné un accord à la mutation d’un enseignant gay qui s’était fait agresser par ses élèves et leurs parents. Bien. Je peux comprendre le souhait de l’enseignant. Cependant, question pleine d’insouciance de ma part par la suite : « et qu’avez-vous mis en place pour en parler avec les enfants, pour leur dire que cela n’était pas bien ? » ben rien. Pourquoi donc ? « Ils ont déjà trop de travail et ne sont pas formés pour. » Bien. Et les intervenants extérieurs qui ont l’agrément du ministère ? Mouais bof groumpf… bon il y a encore du boulot…

Il y a encore du boulot, c’est ce qu’on peut aussi se dire suite au dernier kiss-in contre l’homophobie qui a eu lieu ce week-end à Paris. Un kiss-in ? un happening où des personnes de même sexe s’embrasse en un lieu public pour interpeller le public, créer un moment où l’on puisse faire passer un message contre l’homophobie et sortir de la clandestinité. Un peu violent comme pratique militante mais l’effet est assez surprenant car il permet de donner de la visibilité à une réalité et de transformer cet acte anodin pour le quidam (un baiser) en un acte politique concret.

Ce kiss-in était prévu sur le parvis de la Cathédrale Notre Dame à Paris, avec déclaration en préfecture et tout et tout. Bon, un peu provoc. Ok. Mais là n’est pas le point. The point is que le Préfet a eu vent d’une contre manifestation, illégale, celle-là, menée par des groupuscules d’extrême-droite, intégristes catholiques, homophobes notoires, violents et menaçants de surcroît. Et bien, au lieu de sécuriser la manifestation légale, le Préfet a décalé la manifestation vers la Place St Michel. Ca veut dire quoi, ça ? tout simplement que les pouvoirs publics préfèrent voir une manifestation de groupuscules défendant des valeurs contraires à celles véhiculées par la République plutôt que de sécuriser une manifestation pacifique vouée à lutter contre quelque chose que même la loi interdit, à savoir les actes et propos homophobes…

Et si la Mairie du 3eme arrondissement accueillait le prochain kiss-in ainsi qu’une diffusion du « Baiser de la Lune » ? Chiche ?

Vidéo sur le site de Têtu montrant la manifestation que le Préfet a préféré voir.


Et si on pouvait dire aussi a Word d’arrêter de souligner le mot homophobie à chaque fois que je le tape comme s’il n’existait pas…

12 février 2010

En avant vers la réforme des services sociaux parisiens pour mieux lutter contre les exclusions


J’assistais ce matin à l’Hôtel de Ville à une réunion avec les élus d’arrondissement en charge de la solidarité, en présence d’Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée de ces questions. Le thème de la réunion: la territorialisation des services sociaux, un des objectifs de notre mandature. En d’autres termes, il s’agit de trouver des solutions pour éclaircir les relations entre les différents acteurs sociaux qui interviennent sur Paris et d’y associer les élus d’arrondissement qui doivent jouer un rôle stratégique dans l’action sociale au niveau de leur territoire, l’objectif étant de coordonner les actions de ces acteurs afin d’aboutir à un meilleur service de proximité aux Parisiens, tout en rendant plus lisibles les modes d’intervention de l’action sociale.

Le problème qui se pose est le suivant. L’action sociale à Paris concerne plusieurs acteurs dont les services sociaux polyvalents, les associations spécialisées et les élus en charge des affaires sociales. Or le partage des compétences est trop bien défini et la coopération entre ces différents acteurs n’est pas toujours effective car bien souvent ces acteurs ne se connaissent pas. Dès lors, comment avoir une vision globale de son arrondissement et comment imaginer ensemble des solutions adaptées ? Comme j’ai eu également l’occasion de le dire lors de la réunion, il faut aussi se poser la question de la place des élus dans les affaires sociales, il faut que l’on puisse se situer. Car pour l’instant, nous sommes cantonnés à une sorte de référent de l’action sociale en arrondissement sans pour autant avoir d’outils concrets à notre disposition. Il ne faut donc que compter sur la capacité des services à dialoguer avec les élus pour créer une sorte de partenariat. Mais on sent bien que cela reste flou, bancal et absolument pas garanti, donc sans résultats d’ampleur à la hauteur des enjeux des affaires sociales.

Pour ce faire, va être menée dans les mois qui viennent une étude sur la territorialisation des services sociaux afin d’envisager une vaste réforme de l’action sociale parisienne. Pour préparer cela, 6 mairies d’arrondissement vont être auditionnées dont la Mairie du 3e arrondissement. En effet, même si nous sommes de taille modeste, même si nos problèmes ne sont pas ceux des gros arrondissements comme le 19e et le 20e, nous avons développé depuis début 2009 une méthode originale de travail en commun. Cette méthode s’appuie sur la rencontre des acteurs sociaux de l’arrondissement, sur des thèmes transversaux* afin d’une part de définir les problèmes sociaux de notre arrondissement et d’y apporter ensemble des réponses concrètes à travers des projets, des partenariats, des protocoles d’action,… Ces réunions, que nous avons appelées COPILAS (pour COmité de PIlotage des Affaires Sociales), sont animées par les élu-e-s du 3e en charge du pôle social : Flora Bolter, Denis Murat et moi-même. Depuis le début, nous avons avancé sur le syndrome de Diogène, les problèmes qu’induisent sur l’éducation des enfants la vie à l’hôtel, le travail inter et multiculturel,…

Au final, ce qui est ressorti de cette réunion et des témoignages des élus, c’est qu’il faut aller vers plus de coopération entre les acteurs sociaux en arrondissement et développer cette idée de partenariat élus/services sociaux qu’ils soient polyvalents ou spécialisés. Cela permettra d’apporter plus de cohérence et de lisibilité dans l’action sociale qui est absolument indispensable dans une démarche de solidarité et de lutte contre les exclusions en tout genre.

*Cadre de vie et savoir du quotidien; insertion professionnelle durable; épanouissement; accès aux soins et aux droits; dépendance et perte d’autonomie; parentalité

11 février 2010

Rapport accablant de la fondation Abbé Pierre sur le logement


Le 1er février a été rendu public le 15e rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sur le mal-logement. Si vous en avez la possibilité, je vous invite à le lire car il est passionnant.

Le constat est clair : le bilan est accablant et la situation s’aggrave. Le rapport, qui met largement en cause les pouvoirs publics et les tient pour responsables de la situation actuelle, permet surtout de comprendre à quel point le problème du mal-logement ne se limite pas à la seule question du logement mais a des répercutions sur d’autres problématiques sociales. Et c’est justement parce que le logement recouvre plusieurs dimensions et est à l’origine de nombreuses inégalités qu’il est important d’en faire une priorité.

Quelques chiffres d’abord. En 12 ans, l’augmentation des loyers a atteint 98%. D’autre part, le coût du logement pour les 20% de ménages les plus pauvres correspond en moyenne à 48% de leurs revenus. Ces chiffres sont tout à fait révélateurs : le logement est un facteur d’appauvrissement des ménages avec un coût qui augmente toujours plus. Mais surtout le logement apparaît comme une nouvelle source d’inégalité avec un coût inversement proportionnel aux conditions de ressources.

Alors qui sont les responsables ? Pour la Fondation Abbé Pierre ce sont les pouvoirs publics et surtout l’Etat qui n’en finit pas de se désengager. Là encore, il faut citer quelques chiffres. Le budget de l’Etat concernant le logement a diminué de 340M€ cette année par rapport à 2009. D’autre part et à plus long terme, la contribution de l’Etat en faveur du logement correspondait en 2000 à 1,36% du PIB, en 2008 elle correspond à 1,11% du PIB. Par ailleurs, les prélèvements fiscaux de l’Etat sur le secteur du logement ont progressé en passant de 1,45% du PIB en 2005 à 1,59% en 2008. Le calcul est simple : l’Etat prélève plus sur le logement qu’il ne redistribue. Etonnant constat…

Ainsi, le gouvernement se contente de fixer des objectifs élevés de production de logements sociaux tout en limitant la participation du budget de l’Etat à leur réalisation, en demandant cyniquement aux bailleurs sociaux de vendre leur parc pour produire des fonds propres ! On en arrive donc à une situation paradoxale qui conduit au constat suivant : en 2008, seul un tiers des 1,9 millions de demandeurs de logements sociaux ont eu gain de cause, le nombre de logements disponibles ayant chuté de 14,1% en 10 ans.

Cette contraction de l’offre de logements sociaux conduit à la recrudescence de situations précaires qui se traduit souvent par un phénomène d’exclusion. En d’autres termes, un certain nombre de personnes en difficulté se retrouvent dans le meilleur des cas à devoir habiter chez des tiers, à l’hôtel, ou dans des structures collectives. Au pire, ces personnes sont contraintes de vivre dans des logements délabrés, ou encore dans des conditions de logement dites « atypiques », c'est-à-dire dans des caravanes, des caves, des garages,… Quoi qu’il en soit, ces situations conduisent à des phénomènes d’exclusion et peuvent mettre gravement en danger la santé physique et psychique des personnes concernée. Mais surtout, et le rapport insiste sur ce point, ce sont les enfants issus des ménages les plus modestes qui souffrent le plus de ces situations avec des phénomènes de décrochage scolaire et de manière générale de retard dans le développement social et intellectuel.

Il est donc évident que le fait de combattre le mal-logement permet de résoudre un certain nombre d’autres problèmes sociaux qui y sont intrinsèquement rattachés comme l’exclusion, la précarité, ou encore l’enfance en danger.

Le mal-logement dépend en grande partie du volontarisme politique local. Dans le 3e arrondissement, malgré les contraintes liées à la densité du bâti et à sa dimension historique, nous menons une politique résolument tournée vers le logement social dont le nombre augmente d’ailleurs chaque année. On comptait plus de 1400 logements sociaux en 2008 dans le 3ème dont 500 livrés sous la précédente mandature. Nous souhaitons en faire autant sous cette mandature.

Le logement est un droit. Il est de notre devoir, nous, responsables politiques locaux, de se battre pour qu’il s’applique à toutes et à tous.

09 février 2010

Flash Infos Compte-Rendu de Mandat - Subvention à Atelier Project pour la réalisation de l'exposition "Les Condamnés"


Étonnamment, l'UMP n'a pas pris par au vote de cette subvention!

Monsieur le Maire, mes cher-e-s Collègues,

Depuis le 28 janvier, la Mairie du 3eme arrondissement accueille, sur initiative de deux élus, Patrick Badard et Flora Bolter, une exposition de 50 photos dans son péristyle, une exposition de 50 autoportraits d’hommes homosexuels se cachant le visage.

Philippe Castetbon a réuni ces photos à travers le net, en provenance de 50 pays condamnant l’homosexualité.

Quand on s’approche de ces photos, on est frappé par quelques phrases accolées par Castetbon aux clichés. Une phrase écrite par le sujet de l’autoportrait qui décrit sa vie ou plutôt sa peur d’être gay dans son pays. Une dernière phrase, plus froide, issue des textes de loi en vigueur dans ces pays, mentionnant les peines allant pour certains jusqu’à la peine de mort.

Quand l’humanité d’un sentiment précède l’archaïsme et l’intolérance de certains gouvernants, on peut être heureux que la Ville de Paris ait soutenu la réalisation de cette exposition.

Car elle va permettre, dans une mairie, d’attirer l’attention de nos concitoyens sur la situation de ces hommes dans des pays souvent amis, malheureusement considérés comme « sûrs » par les institutions internationales et peut-être de faire changer les mentalités ou au moins les perceptions.

Cela aurait pu également être l’objectif qu’aurait poursuivi le court métrage « le baiser de la lune », réalisé par des acteurs reconnus de la lutte contre l’homophobie à destinations des jeunes de CM1 /CM2. Si seulement, si seulement le gouvernement n’avait pas décidé unilatéralement d’en interdire la diffusion au motif que Oui ! dans les collèges Oui ! dans les lycées ! mais Non dans les primaires ! pourquoi ? personne ne sait, encore moins les professionnels de l’éducation et de la prévention. Peut-être faudrait-il interroger les signataires de la pétition relayée par certains qui ne méritent pas de qualificatifs et qui dénoncent « la prise en otage de nos enfants par le lobby homosexuel ». Eux doivent avoir à défaut de réponses construites et argumentées, l’oreille du ministre de l’éducation nationale, Luc Châtel.

Monsieur le Maire, mes chèr-e-s collègues, quand les agressions homophobes augmentent, encore une dans le Marais ces derniers jours, et quand l’âge de leurs auteurs diminuent, il est bon que la Mairie de Paris s’engage dans des actions autant concrètes que symboliques pour sensibiliser à ce que peut amener l’homophobie dans nos rues, pour nos concitoyens.

Les Condamnés sur le site de la Mairie du 3e

Article sur e-llico

L'expo sur Yagg

Flash Infos Compte-Rendu de Mandat - Instauration d'une commission transparente d'attribution des places d'hébergement pour personnes âgées


Monsieur le Maire, mes cher-e-s collègues,

Comme vous le savez, l’espérance de vie augmente et avec elle de nouvelles problématiques sociales apparaissent à travers les notions de dépendance et d’autonomie des séniors.

Depuis maintenant 2001, nous cherchons par tous les moyens pour répondre à leur demande à favoriser le maintien chez eux des personnes âgées tant qu’elles le peuvent à travers les services traditionnels à domicile, les services de soins infirmiers, notre politique active d’adaptabilité des logements,…

Mais puisque le grand âge fait naître aussi la question de la dépendance, c’est aussi à la question de l’hébergement plus ou moins médicalisé qu’il nous faut répondre, à travers notre objectif de mandature de création de 2000 places en résidences appartement, résidences services, EHPAD et aussi en Petites Unités de Vie, nouvelles structures…

Le parcours locatif de la personne âgée prend donc réalité et s’organise maintenant autour d’un acteur central qu’est le centre d’action sociale de la ville de paris.

Et vous le savez, à chaque fois que nous devons attribuer des avantages sociaux limités, comme les logements ou les places en crèche, il est de la responsabilité des élus d’une part de rendre transparent leur attribution d’autre part de rendre impartiaux les choix d’attribution.

C’est pour cette raison, et nous avons beaucoup travailler avec madame Capelle, autour de ce dispositif, qu’aujourd’hui il nous est proposé la mise en place d’une commission pluraliste d’attribution des places en résidences. Cette dernière fera ses choix en fonction de critères sociaux et des souhaits de localisation émis par les demandeurs, sans prendre en compte uniquement l’arrondissement d’origine afin de ne pas léser les petits.

Monsieur le Maire, mes chers Collègues, nous finançons, nous construisons. Il s’agissait maintenant de rendre transparent les bénéfices pour les parisiens les plus âgés des bénéfices de notre action.

08 février 2010

Conseil de Paris: en avant pour le Conseil des Parisiens Extra Communautaires!


Lors de la séance du Conseil de Paris, aujourd’hui et demain, seront présentées entre autres deux délibérations d’ampleur.

Une première sur le schéma de protection de l’enfance auquel j’ai récemment consacré un récent post, et une deuxième délibération portant création de l'Assemblée des Citoyens Parisiens Extracommunautaires (ACPE).

Notre Ville compte 15 % de Parisiens de nationalité étrangère extracommunautaires soit 215 000 personnes. Ils n’ont pas le droit de vote. Or ils contribuent non seulement à l’identité de la Ville mais aussi à son dynamisme culturel, économique et social ainsi qu’au rayonnement international de Paris. La loi du 25 mai 1998 permet aux ressortissants étrangers de l’Union Européenne de pouvoir voter aux élections locales.

Ce projet vise donc à donner aux Parisiens extracommunautaires la possibilité d’amplifier leur participation à la vie locale. Cette nouvelle assemblée sera constituée de 106 membres.

Aujourd’hui, 14 arrondissements sur 20 ont décidé de s’inscrire dans cette démarche, et de créer des conseils locaux de Citoyens Parisiens Extra Communautaires (6 sont aujourd’hui créés ; 8 sont en cours de création). Les Parisiens qui composent ces conseils pourront au nom de leur arrondissement siéger au sein de cette nouvelle assemblée ; pour les autres : ils peuvent déjà faire acte de candidature auprès de l’Hôtel de Ville pour pouvoir y participer. Les 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 8e, 9ème arrondissements auront chacun 2 représentants, le 12e en aura 4, les 14e, 16e et 17e : 6, les 10e, 11e, 13e et 15e : 8, le 20ème arrondissement : 10 et les 18e et 19ème arrondissements : 12.

Vote contre de la droite !

A ce titre d’ailleurs, une très belle exposition à voir à l’Hôtel de Ville.

06 février 2010

La Région, concrètement dans le 3eme! Une visite avec Anne Hidalgo



Dans le cadre des élections régionales à venir, j’ai guidé Anne Hidalgo, tête de liste PS à Paris, vendredi en visite dans plusieurs structures sociales du 3e arrondissement en compagnie de Pierre Aidenbaum et de Christine Frey, 7ème de notre liste parisienne.

La visite a débuté par un passage « Cour de Venise » où un Institut Médico-Educatif subventionné par la Région a été créé fin 2008. Vingt deux adolescents autistes y sont accueillis et encadrés par une dizaine d’éducateurs spécialisés.



La visite s’est poursuivie par une rencontre avec des militants de la lutte contre le VIH. Rejoint par Jean-Luc Roméro, notre 4e de liste, nous avons pu rencontrer Didier Dubois-Laumé, de Café Lunettes Rouges, Christophe Martet du site internet Yagg, Didier Arthaud de Basiliade et Gégory Bec, Gérard Berlureau et des militants de l’association « les Petits Bonheurs ». Cette association, que la Région finance à hauteur de 50%, s’occupe d’accompagner de façon individualisée les personnes séropositives confrontées à un grand isolement social et affectif.



Enfin, nous sommes allés à la rencontre des résidentes du Foyer International des Travailleuses. Le foyer, dont les actions de réinsertion sont également subventionnées par la Région, est le plus gros Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) pour jeunes femmes de Paris avec 60 places.



Cette visite a notamment permis de mettre en avant la qualité du travail de ces associations et la nécessité de continuer à soutenir de telles actions pour le bien des franciliens et des franciliennes. Inutile de préciser, eu égard aux caractéristiques de notre région à quel point ces actions à destination des personnes en situation de handicap, des personnes séropositives et des femmes sont importantes.

Toutefois, toutes ces belles initiatives n’auraient sûrement pas pu être menées à bien sans entre autres le financement de la Région. Ce soutien, rendu possible par la clause générale de compétence - qui prévoit que les collectivités puissent outrepasser leur domaine de compétence déterminé par la loi dans l’intérêt public local - est gravement mis en danger par le rapport sur la réforme des collectivités remis à Nicolas Sarkozy en mars 2009 par Edouard Balladur. La reprise par le gouvernement des préconisations de ce rapport met clairement à mal la démocratie et l’initiative locale puisqu’il prévoit la suppression de cette clause générale de compétence et du même coup de ce type d’initiative. Ce rapport sur la réforme des collectivités entre en parfaite cohérence avec la politique générale menée par le gouvernement en opérant une sorte de recentralisation et par là même une mise sous tutelle des collectivités qui ne bénéficieront bientôt plus d’autonomie politique. Si nous souhaitons continuer à pouvoir utiliser cette clause générale de compétence, c’est que nous savons qu’il y a des dossiers sur lesquelles, en fonction des réalités territoriales, les collectivités locales doivent être solidaires et s’entraider.

Je l’ai déjà dit et je crois qu’on ne le dira jamais assez cette élection sera le choix d’un projet (le notre est disponible sur www.huchon2010.org) mais aussi d’une méthode : la confiance en l’initiative locale pour changer la vie et retrouver la France qu’on aime.

Photos: www.emmanuelsarnin.com

04 février 2010

Protection de l’enfance : renforcer la prévention, augmenter les capacités d’accueil


Hier, comme chaque mercredi avant le Conseil de Paris, s’est tenue la 6ème Commission en charge des affaires sociales et de la santé que j’ai le plaisir de vice présider. Lors de ces réunions, sont présentées les délibérations, soumis les vœux et amendements et discutés les projets de la municipalité. Cette fois-ci, c’est Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris chargée de la protection de l’enfance et de la prévention spécialisée qui nous a présenté les axes de sa politique pour la mandature.

Un constat, tout d’abord. 10,8 jeunes de moins de 20 ans sur 1000 bénéficient d’une mesure de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). En tout et pour tout, 37 500 jeunes et familles ont été concernés par les actions mises en œuvre dans le cadre de l’ASE. Ces chiffres montrent qu’il est important de poursuivre les efforts dans le but d’apporter un maximum de soutien aux enfants et jeunes parisiens en situation de détresse économique et sociale. L’ancien schéma départemental parisien de prévention et de protection de l’enfance avait entre autre permis la création de 8 centres sociaux, de plus de 120 postes d’éducateurs, l’ouverture d’un espace « Paris adoption » permettant d’accompagner les familles adoptantes, ou encore la création d’une cellule permettant de recueillir les informations concernant des signalements d’enfants en danger.

Mais face à ce bilan encourageant, il faut encore faire mieux. C’est ce que prévoit le nouveau schéma départemental de protection de l’enfance qui prend notamment en compte les particularités du contexte parisien. Effectivement, on remarque de fortes disparités entre les arrondissements de Paris et il faut noter à ce titre que la moitié des informations préoccupantes proviennent des arrondissements de l’est Parisien (13e, 18e, 19e et 20e). De la même manière, les flux migratoires ont accru le nombre de mineurs étrangers isolés ayant fuit leur pays pour cause de guerre ou d’extrême pauvreté. Nous entrons donc dans une logique où les besoins en terme d’intervention sociale et éducative vont en s’accroissant et deviennent absolument nécessaires.

Toutefois, nous nous trouvons confrontés à un désengagement de l’Etat principalement sur le terrain financier. En effet, une loi votée le 5 mars 2007 prévoyait la création d’un fonds national de financement de la protection de l’enfance qui devait être doté de 150 millions d’euros sur trois ans. A l’heure actuelle, il n’a toujours pas vu le jour le décret d’application n’ayant pas été prononcé. Pas de fonds, pas de moyen. C’est donc le département qui se mobilise majoritairement avec un budget de 310 millions d’euros consacrés à l’Aide Sociale à l’Enfance. Cette enveloppe doit permettre de poursuivre un certain nombre d’objectifs parmi lesquels l’augmentation des capacités d’accueil des adolescents et des jeunes mères en situation de difficulté, la protection et l’insertion des mineurs étrangers isolés, ou encore le renforcement de la prévention et le développement des actions de proximité.

Encore une fois, un désengagement… alors que le même jour a été voté un fonds de lutte contre la délinquance, qui lui a été ouvert et rapidement abondé. On croit rêver…Car c’est concrètement en améliorant les conditions du vécu de la jeunesse des plus précaires qu’on évite les dérapages plus tard.

Dans le 3ème arrondissement, l’Aide Sociale à l’Enfance est particulièrement efficace notamment grâce au travail du service social départemental polyvalent du 3ème. Au total, 481 344 euros ont été dépensés en 2008 par le SSDP du 3ème. Cet argent a entre autre permis de répondre positivement à près de 90% des demandes d’aide dans le cadre de l’ASE. Parmi ces aides figurent les prises en charge hôtelières, les aides financières au titre éducatif (scolarité, loisirs, frais de garde), les aides au loyer, ou encore les aides alimentaires. La protection de l’enfance doit constituer un enjeu central de la politique sociale menée par la ville.

Le nouveau schéma départemental parisien de prévention et de protection de l’enfance s’emploiera à fournir les moyens pour y parvenir. Gageons qu’ainsi nous contribuons à leur préparer un avenir un peu plus sympa que celui que nous prépare le gouvernement aujourd’hui en figeant les individus dans leur condition sociale plutôt qu’en pariant sur leur capacité d’émancipation…

Juste un rappel en cas de doute sur la matraitance vis-à-vis d’un enfant : un signalement au 119, ça prend 2 minutes…

02 février 2010

Vu dans Libé: le scandale de l'immeuble vide de la rue de Bretagne!


« RUSE ET CYNISME » de Propriétaire

De mémoire d’élu du 3ème arrondissement, l’immeuble est vide depuis 1997 au moins. Sa superficie, de 800m², permettrait de réaliser une dizaine de logements. Ce n’est pas la préoccupation de la propriétaire, une industrielle de l’Agro-alimentaire parmi les 200 plus grandes fortunes de France.

Depuis 2002, la ville de Paris tente de négocier avec elle. « Nous lui avons proposé de racheter son immeuble », affirme Gauthier CARON-THIBAULT, Conseiller de Paris (PS) et adjoint au maire. Peine perdue. En 2002, la municipalité s’est énervée. Elle a enclenché une procédure d’abandon manifeste, qui permet à une collectivité territoriale d’exproprier. Procédure contrée par la propriétaire, qui a lancé « quelques menus travaux » stoppés par la suite. Puis repris plus récemment face à la pression.

Aujourd’hui, l’immeuble a été rénové mais reste vide. Et pour cause : la propriétaire y a fait réaliser un commerce au rez-de-chaussée, des bureaux au premier étage, et un immense triplex aux étages supérieurs. Le tout est à louer d’un bloc au prix de 500 000 euros par an. « Autant dire que c’est totalement impossible de trouver un locataire unique qui a besoin de tout çà, s’exaspère Gauthier CARON-THIBAULT. Je crois que c‘est une nouvelle ruse pour cette dame, uniquement focalisée sur son droit de propriété qui n’a d’égal que son cynisme ». La mairie a l’intention de revenir à la charge pour lui proposer une solution.

Tonino Serafini

01 février 2010

Conseil du 3e arrondissement: 92% des usagers satisfaits du parcours piétonnier dans le 3ème


Le parcours piétonnier sera pérennisé dans le 3ème. C’est ce qui est entre autre ressorti du Conseil d’Arrondissement qui se déroulait ce soir à la mairie. En effet, Monique Saliou, conseillère en charge de la circulation, du stationnement, de la propreté et des espaces verts, a présenté un bilan d’étape sur la circulation dans le 3ème arrondissement. Ainsi, ce parcours piétonnier composé d’un certain nombre de voies réservées aux piétons et aux cyclistes le dimanche dans le quartier faisait l’objet d’une expérimentation depuis le 5 octobre 2008 sur recommandation du Conseil de Quartier « Archives ».

Après concertations avec les usagers, une évaluation a été réalisée par un cabinet conseil et par les élus. Il en est ressorti un bilan très positif qui a conduit à la pérennisation de ce parcours piétonnier le dimanche. Quelques améliorations seront cependant apportées au dispositif comme l’extension du périmètre du parcours à quelques rues supplémentaires. Cela fera l’objet d’une concertation future.

Quoi qu’il en soit, cette initiative a été saluée par les habitants du quartier qui se déclarent à 75% satisfaits alors que 60% d’entre eux estiment que cela a contribué à rendre le quartier plus agréable et plus animé. 92% des usagers extérieurs à l’arrondissement se déclarent satisfaits du dispositif.

Monique Saliou en a également profité pour annoncer la pérennisation des places de stationnement sur les zones de livraison la nuit et le week-end alors que le projet de repousser l’heure de fin à 8h00 le matin est actuellement en discussion. Le 3ème, arrondissement pilote sur la question, est fier de l’extension de cette initiative aux autres arrondissements de Paris.

En fin de Conseil, au cours de la séance de questions du public, j’ai été interpellé sur l’état de la Maison Départementale des Personnes Handicapées. Etait notamment en cause le supposé manque d’accessibilité de l’établissement aux personnes handicapées. Je connais bien mon interlocuteur, un jeune militant de l’UMP dont je salue d’ailleurs l’engagement sur les questions de handicap. Mais j’ai dû cependant l’appeler à faire preuve d’honnêteté et de sincérité. En rappelant d’une part que ce bâtiment est le premier de France à avoir été pensé pour être adapté à tous les types de handicaps et d’autre part en pointant la question du double financement de l’établissement par la ville de Paris et par l’Etat et du problème que cela pose. L’Etat n’a effectivement pas acquitté ses dettes cette année. Dette qui s’élève à 900 000€ et qui empêche du coup les remplacements de personnel et la rénovation du bâti…

Une équipe, un projet, une volonté pour l'Ile de France avec Huchon


Jean-Paul Huchon a présenté à la presse son projet pour l’Ile de France que nous soumettrons aux francilien-ne-s les 14 et 21 mars prochains.

Quand certains parlent beaucoup de leur liste, quand d’autres proposent des choses déjà réalisées, quand certains dérapent avec quelques propos inqualifiables, nous avançons, consciencieusement, sereinement, en faisant valoir notre bilan, notre équipe, nos constats et nos propositions.

Au menu, transports, emploi et innovation comme nous l’imposent les textes de loi déterminant les domaines d’action des Régions. Mais aussi démocratie, justice sociale, écologie et vivre ensemble pour donner corps aux chantiers sur lesquels nous souhaitons nous investir pour le bien-être des franciliens alors que le gouvernement menacent de remettre cette capacité que nous avons aujourd’hui d’investir au-delà de nos compétences.

Un projet à lire donc…

Et toujours le site de campagne