29 mars 2010

Flash Info - Compte rendu de mandat - Délégation Compétence Aide à la Pierre - Etat/Ville de Paris


Monsieur le Président,
Mes cher(e)s collègues,

Le logement est la priorité du nouveau mandat. En effet se loger à Paris est un droit pour les Parisiens et les Parisiennes et c’est un enjeu majeur pour la Ville de Paris.

Cet objectif se situe dans le contexte d’une crise nationale : la Fondation Abbé Pierre nous rappelait récemment que plus de trois millions de personnes sont sans logement ou mal logées dans notre pays. A Paris, les effets de cette crise sont plus particulièrement marqués.

Dans ce cadre, la convention de délégation de compétence en matière d’aides au logement, et plus particulièrement pour le logement social, qui a été signée en avril 2005 entre l’Etat et le Département de Paris, a permis au Département de Paris de financer le développement de l’offre de logements locatifs sociaux et d’améliorer le parc social existant.

Cette convention qui mobilise une enveloppe de crédits déléguée par l’Etat, et des financements propres de la Ville de Paris avait fixé initialement un objectif annuel de 3700 logements sociaux nouveaux dans le cadre de la délégation de compétence, auxquels se rajoutaient 300 logements dans le cadre de l’ANRU, soit au total 4000 logements.

La Ville de Paris qui a, vous le savez, la volonté politique d’atteindre le seuil de 20% de logements sociaux d’ici 2014, a souhaité par un nouvel avenant en décembre 2007 porter l’objectif à 6 000 logements sociaux au total avec une prévision de 400 logements par an à financer par l’ANRU.

Je tiens à préciser que les objectifs fixés par la convention de délégation de compétence ont été largement dépassés puisque ce sont 1 876 logements de plus qui ont été financés (soit +8%) sur la période 2005-2009. Il est par ailleurs important de souligner que ce dépassement a permis de compenser des financements ANRU qui étaient finalement en retrait par rapport aux prévisions de 2008. Enfin, plus de la moitié de la production totale a été réalisée par construction neuve dans un contexte de pénurie foncière indéniable.

Pour 2010, afin de poursuivre sur la dernière année de la convention l’objectif des trois années précédentes, la Ville de Paris a sollicité l’Etat pour qu’il accepte à nouveau d’accorder les moyens financiers nécessaires au financement de 6 000 logements sociaux supplémentaires en 2010. L’Etat a donné une réponse favorable à cette demande, en accordant 120 M€ pour l’année 2010, une somme à peu près égale aux années précédentes puisque les crédits sont recentrés sur les zones les plus tendues. Le Préfet de Région a demandé que l’objectif soit porté à 6 084 logements (contre 5 600 en 2009) en contrepartie du maintien de l’effort financier de l’Etat sur Paris dans un contexte budgétaire national peu favorable pour le logement social (diminution de l’enveloppe nationale des aides à la pierre de 15 % par rapport à 2009).

Conséquence de cette proposition, la contribution moyenne de l’Etat par logement diminuera en 2010 (de 20 400€ par logement produit en 2009 à 19 700€ en 2010). Cette diminution est certes légère, mais elle contribue une fois de plus à déséquilibrer de manière croissante les contributions respectives de l’Etat et de la Ville de Paris.

De plus, je tiens à souligner que la part de logements sociaux intermédiaires de type PLS sera en revanche en diminution sensible par rapport aux années précédents pour des objectifs réévalués à la hausse. On ne peut que regretter cette réduction imposée par l’Etat qui souhaite en effet affecter prioritairement l’enveloppe des 16 900 PLS pour l’ensemble de la Région Ile de France aux 12 650 logements provenant du patrimoine Icade (500 logements PLS à Paris). Cette décision devrait conduire M Apparu à faire preuve de plus de modestie lorsqu’il annonce de manière tonitruante un accroissement spectaculaire de la production de logement social en Ile-de-France en 2010, l’écart de l’objectif régional pour 2010 par rapport à 2009 s’expliquant à plus de 80 % par l’opération de rachat des logements d’ICADE. Et que penser dans ce contexte des attaques répétées de M.Apparu contre la politique d’acquisition d’immeubles d’habitation engagée par la ville depuis 2001 quand plus du tiers des objectifs régionaux de production de logement social seront uniquement liés à l’opération de vente du patrimoine ICADE ? La relative faiblesse du contingent de logements sociaux intermédiaires pour 2010 poser un véritable problème pour les classes moyennes et intermédiaires qui peinent à se loger à Paris et pour la diversification de l’offre de logement social sur les arrondissements déjà fortement pourvus en logement social. Pour autant, le logement des classes moyennes reste un véritable engagement du Maire de Paris qui souhaite à cet effet consacrer en moyenne un tiers de la production du logement social familial à du locatif intermédiaire (PLS). Espérons que des avenants à négocier en cours d’année permettront d’accroître la dotation sur Paris de PLS.

En dépit de ces difficultés, la Ville de Paris entend bien s’engager par cette délibération à financer en 2010, un nombre plus important de logements qu’en 2009. Dans cette période de crise du logement, les efforts de la Ville de Paris pour permettre au plus grand nombre de pouvoir se loger sont conséquents : nous voyons ici à quel point c’est une priorité absolue pour notre municipalité qui consacrera encore en 2010 près de 450 millions d’euros sur son budget propre à cet enjeu.

Flash Infos Compte'Rendu de Mandat - Plan Départemantal d'Insertion 2010


Monsieur le Président,
Mes cher-e-s Collègues,

L’année 2009 a été une année difficile pour la collectivité parisienne. L’impact de la crise a atteint la capitale avec son lot d’effets directs sur la situation socio-économique des Parisiennes et des Parisiens. Le PDI 2009 s’est attaché à limiter ces effets en permettant au taux de chômage parisien de rester inferieur à la moyenne nationale. Malgré cela, l’année 2009 a vu le chiffre d’allocataires parisiens du RSA augmenter de 10%, de 16,4% pour les demandeurs d’emploi alors que le nombre d’offres a chuté de 32,1%. Cette situation nécessite une hausse des moyens mis à disposition pour faire face à la crise. Pour cela, le PDI 2010 prévoit une augmentation de 3,6 millions d’euros par rapport à celui de 2009. Cette somme doit notamment permettre de financer une politique efficace de retour à l’emploi et d’insertion professionnelle. Cette dimension est fondamentale.

Toutefois, malgré tous les emplois que nous pourrons créer, il est important de s’atteler à la remobilisation et l’accompagnement des personnes qui sont les moins aptes à retrouver un travail, ceci dû à des problématiques sociales complexes et à des choix nationaux de plus en plus cyniques. C’est pourquoi, en plus d’une politique de retour à l’emploi, un volet social est indispensable, et un accompagnement adapté à la situation sociologique parisienne sera mené en parallèle du travail d’insertion professionnelle afin de rapprocher de l’emploi celles et ceux qui en sont le plus éloignés.

Un des premiers grands aspects du volet social de ce PDI 2010 est l’association des allocataires du RSA à une démarche participative dans le cadre d’actions de remobilisation et de socialisation pour celles et ceux les plus exclus, comme l’a préconisé la Commission Européenne dans le cadre de l’année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Il s’agit de rendre les allocataires acteurs de leur propre parcours en les associant à l’élaboration et à l’évaluation de certaines actions qui leurs sont proposées. Cet aspect est tout à fait important dans le sens où il a une valeur symbolique particulière pour les allocataires, leur permettant ainsi de retrouver une estime et une image d’eux-mêmes qu’ils avaient pour certains perdue. Donner la parole aux usagers, leur reconnaître un droit de regard sur la qualité des prestations qui leur sont proposées, c’est justement l’ambition du PDI 2010, pour que les mesures mises en place soient toujours affinées au plus près des besoins des allocataires. C’est dans cette logique d’inclusion qu’une étude sur l'évaluation du dispositif va être menée avec la participation des allocataires.

Par ailleurs, un club de chercheurs d’emplois va être créé afin de favoriser une remobilisation en s’appuyant sur l’émulation découlant de la dynamique de groupe pour encourager une réflexion collective autour du projet professionnel, tout en assurant parallèlement un accompagnement individuel. De même, le développement des jardins d’insertion va dans le sens d’une réintégration des personnes en situation d’exclusion ou en difficulté sociale. Au nombre de trois et de 6 d’ici cette fin d’année, les jardins d'insertion s'adressent à des personnes très défavorisées. Cette activité permet de favoriser le développement personnel et la sociabilité en favorisant la communication par les échanges de savoirs, d'expériences et de services.

Un autre axe fondamental de ce PDI 2010 est le ciblage des besoins spécifiques des femmes en insertion afin d’intervenir de façon cohérente et en adéquation avec leurs besoins. Avec le RSA, l’entrée des anciens bénéficiaires de l’Allocation Parent Isolé dans le RSA a féminisé le public sous la responsabilité du Département : les femmes représentent 43% des bénéficiaires, dont 19% de foyers monoparentaux contre 15% en 2008, ce chiffre étant en augmentation constante, ce qui doit nous amener à adapter notre politique sociale en la matière. Selon une étude de l’Observatoire des familles parisiennes, les femmes chefs de famille monoparentale rencontrent davantage de difficultés face à l’emploi : faible qualification, précarité des contrats de travail offerts et problème crucial de la garde de leur enfant. Les familles monoparentales étant en majorité matrigérées, il semble absolument nécessaire d’effectuer un suivi social de ces femmes en parallèle de l’accompagnement relatif à la réinsertion professionnelle. Les deux démarches sont indispensables et se complètent mutuellement.

Ainsi, a été signé le 1er décembre dernier le protocole d’accueil des jeunes enfants de personnes en insertion sociale ou professionnelle entre la DFPE et la DASES. Il concerne en priorité les femmes allocataires pour lesquelles l’entrée dans un parcours d’insertion est largement subordonnée à l’accès à un mode d’accueil pour leur enfant. Cette mesure va être doublée d’un suivi social, pour mieux gérer vie familiale et professionnelle. Cet accompagnement se fera notamment avec le concours de la CAF qui suivra 1 000 femmes allocataire d’ici juin 2010.

Ces différentes dimensions du PDI 2010 que je viens de présenter s’inscrivent pleinement dans une démarche de soutien social accru des allocataires du RSA pour que leur situation personnelle ne les empêche pas de retrouver un emploi et donc à terme de perdre leurs droits. Recherche d’emploi et suivi social pour celles et ceux les plus éloignés du marché de l’emploi ne peuvent pas être dissociés et c’est la raison pour laquelle j’insiste particulièrement sur le volet social très riche que nous avons l’occasion d’offrir aux allocataires du RSA par le biais de ce PDI 2010.

28 mars 2010

Bon alors, une semaine après, il nous dit quoi, finalement, ce scrutin?


Cela fait maintenant une semaine que le vote sanctuarisant le rapport gauche/droite a eu lieu. Une semaine à écouter les uns les autres, à regarder les résultats, à réfléchir un peu et à se souvenir des cours de sociologie politique pour essayer sereinement d’analyser et de comprendre les résultats sortis des urnes. Et en tirer les conclusions politiques nécessaires.

Ce qui est clair tout d’abord est la baffe mémorable que la droite a reçu. Tout autre commentaire, infirmant ou confirmant, n’a pas raison d’être sauf à faire preuve d’une mauvaise foi quasi hérétique. A noter des bons scores dans les bureaux des quartiers populaires : la gauche retrouverait elle le chemin des « pauvres » ?

Sans vouloir faire d’enfilage de perle, la montée du FN apparaît comme la deuxième des évidences à laquelle répond la chute de l’extrême gauche sans doute au profit du Front de Gauche. Si le retour du FN s’explique par une politique et un discours « décomplexé » de la droite sur certains fondamentaux qu’elle a du mal à faire rentrer dans le 21e siècle (le pays, le libéralisme, l’ordre,…) autrement que par réaction, la chute du NPA s’explique a priori par la présence d’une alternative au PS, rôle avant tenu par les Verts mais qui, par leur association au pouvoir, ont perdu cette radicalité, et aujourd’hui endossé par le Front de Gauche de Mélenchon.

La véritable équation de schrödinger de cette élection réside dans le comportement des abstentionnistes… un pays sur deux, une région sur deux, une ville sur deux, un village sur deux, un arrondissement sur deux et un immeuble sur deux ont pris la peine de passer par l’isoloir.

Passons sur le discours de la mise en place de l’obligation du vote et de la comptabilisation du vote blanc… Pour moi, cela est sans intérêt car cela revient à 1/ faciliter le travail des analystes politiques qui pourront plus facilement parler d’ « élection illégitime » et on a envie de répondre « and so what ? on fait quoi ? on recommence le scrutin ? on ne se donne que la moitié d’une assemblée ? » 2/ condamner un comportement politique parfois réfléchi 3/ infliger une double peine à celles et ceux qui délaissent les élections car trop dans la panade pour penser à ce droit.

Je préfère, à l’instar de Jospin quand ce dernier avait permis l’inscription automatique des jeunes majeurs sur les listes électorales, me poser la question de la facilitation et de la sécurisation du vote électronique à distance afin de rendre ce droit très facilement utilisable.

Si l’on veut vraiment s’intéresser à l’abstention, je crois qu’il faut analyser celles de deux classes sociales : les classes populaires et les classes moyennes, voire moyennes sup.

L’abstention des classes populaires, d’abord. Quand on est dans la mouise (et il suffit de regarder les grandes données économiques, les situations sociales évoluer et la politique du gouvernement pour se rendre compte que c’est le cas), on attend éventuellement de l’usage du vote un changement concret, plausible et rapide. Jamais la droite ne l’a eu. Et pour cause. La Gauche l’a eu par les communistes quand le mythe vivait. Le PS rarement. La dernière fois, et il faut lui reconnaître, c’était avec Ségolène Royal lors des dernières présidentielles, via un mélange de confiance et surtout d’antisarkozisme. Ce qui prouve en tous cas que le lien entre les classes pop’ et nous n’est pas définitivement rompu. Notre unité retrouvée, notre opposition constante à Sarkozy et à son gouvernement nous ont permis d’obtenir un bon résultat parmi les votants populaires. Il nous reste cependant toute une frange de cette électorat à convaincre de notre capacité et de notre volonté.
L’abstention des classes moyennes, ensuite. Je crois qu’il faut l’analyser en lien avec les résultats d’Europe Ecologie. Dans un quartier comme le 3eme, l’électeur sur deux qui s’est déplacé pour voter a fait le choix de la gauche à 60% mais dans cette gauche, un peu moins d’une fois sur deux il a fait le choix de Cécile Duflot. Et parmi les abstentionnistes du 3e, je ne vais pas vous faire un dessin pour vous expliquer que sans doute 80% d’entre eux font partie des classes moyennes ou moyennes sup…

Donc… Et bien peut-être qu’il y a un début et de construction et de théorisation du vote écolo et sans doute une prise de conscience de… comment dire… un côté immature ? frivole ? insouciant ? du vote écolo. Si d’un côté, certains aspirent à un modèle de développement faisant plus de places à des comportements durables dans tous les domaines, d’autres en sont revenus de l’adition d’individualités, sans logique aucune et attendent l’union de la gauche pour en retrouver le chemin dès le premier tour.

Cette situation nous interpelle car c’est bien la première fois depuis au moins vingt ans que le leadership du PS sur la Gauche est autant mis en jeu (surtout avec l’appel du 22 mars et sa possible résonnance). Alors que faire si notre situation laisse de la place à d’autres ?

Sans doute réfléchir à notre union car c’est une situation qui semble à défaut de plaire en tous cas ne pas déplaire à une partie de notre électorat potentiel. Et cette réflexion sur notre union nous amène à la logique des primaires : un candidat de la gauche, et donc un seul mouvement pour en raconter l’histoire et l’installer. Quelle révolution. Car pour cela il faut penser l’engagement militant autrement que dans un parti, sur le marché le dimanche matin ou dans les livres de nos aïeux. Pour certains, hérésie. Pour d’autres, dont je suis, une aspiration.

Et puis aussi, nous refaire non pas une santé, mais une physiologie. En étant d’accord entre nous au sein du parti sur un constat et avec l’extérieur (assocs, intellos, syndicats,…) sur des nécessités. Car c’est ainsi que la Gauche pourra faire vraiment partager un nouvel objectif, une nouvelle envie, de nouveaux enjeux.

Et les deux sont indissociables.

24 mars 2010

Le nouveau visage de la République: un lieu de ville et un lieu à vivre


Le réaménagement de la place de la République est un des grands projets de cette mandature, tant pour le 3ème arrondissement que pour la Ville de Paris dans son ensemble. Par l’ampleur du projet d’une part, et par les répercutions sur la vie des parisiens de l’autre. La mise sur pied du projet a nécessité la mobilisation active des parisiennes et des parisiens qui ont largement contribué à déterminer les grandes lignes du projet. Une phase de concertation, organisée de décembre 2008 à mars 2009 a permis aux conseils de quartiers des arrondissements concernés (3e, 10e, 11e), aux associations, aux riverains, aux usagers et aux commerçants de s’exprimer sur l’avenir souhaité de cette place emblématique. De cette phase de concertation en est ressorti un projet qui a débouché sur le choix d’un cabinet d’architectes-paysagiste. 72 équipes étaient candidates, 5 ont été sélectionnées pour concourir, et c’est finalement le cabinet Trévelo & Viger-Kohler qui a remporté le marché.

Le choix du cabinet TVK a été motivé par le fait que leur projet intégrait une dimension « espace de vie ». C'est-à-dire qu’il s’agit de favoriser au maximum les circulations douces (vélos, piétons) tout en renforçant la présence végétale (30% d’arbres en plus). Alors qu’actuellement, 60% de la surface est dédié à l’automobile, l’objectif est de créer un grand parvis côté nord réservé aux circulations douces, ce qui permettra en l’occurrence d’agrandir la surface réservée aux piétons de 50%. Le but : faire que cette place, actuellement un lieu de passage, se transforme en lieu de vie et de convivialité. C’est en substance ce que Bertrand Delanoë expliquait lors de la conférence de presse de ce matin sur le réaménagement de la place de la République. Le mot d’ordre : « Paris doit se réapproprier la place de la République » assurait le Maire de Paris au cours de cette même conférence.

L'important est de voir aussi dans ce projet l'accompagnement de notre volontarisme en matière de développement de nouveaux modes de transports. En recentrant la circulation sur une seule zone, en mettant en double file les boulevards aux alentours, on peut ainsi envisager aisément d'atteindre la baisse de 15% des voitures souhaités à cet endroit. Cette politique n'a rien du couperet car, de toute façon, la baisse tendancielle de la circulation sur la place est de l'ordre de 2% par an. D'ici la fin du chantier, elle aura donc diminué de 6%. Une grande partie du chemin sera donc faite et, si on ajoute à cela le développement des transports collectifs (vélib, piste de vélo, autolib) et les progrès des bus, on peut facilement envisager atteindre sans encombre les 15%. Les détracteurs de ce projet oublient juste une chose: les comportements des citoyens ne sont pas immuables et évoluent en fonction de ce que l'on met à leur à leur disposition et de leur prise de conscience de la nécessité d'axer notre politique vers plus de développement durable.

Toutefois, un autre aspect doit absolument être pris en compte dans le réaménagement de la place : l’accessibilité aux personnes en situation de handicap. Pierre Aidenbaum, maire du 3ème à d’ailleurs tenu a assuré qu’une attention toute particulière avait été portée à la question du handicap. « Il faut que les personnes en situation de handicap puissent accéder à la place de manière quasi-naturelle » a-t-il ajouté. Il a également tenu à saluer le travail du Conseil Local du Handicap du 3ème arrondissement sur cette question. Quoi qu’il en soit et en définitive, le projet qui est désormais arrêté prend en compte une série d’aspects qui permettra assurément à la nouvelle place de la République d’être accessible à tous, conviviale et attractive. C’est avec le concours de l’ensemble des personnes impliquées de près ou de loin que nous avons pu mener le projet à terme. Je tiens à les remercier.

Découvrez le projet

Crédit photo: TVK

23 mars 2010

Conseil d’arrondissement : Propreté, place de la République et expulsions locatives au programme


En 2008, le 3ème arrondissement à été classé premier en termes d’indice de satisfaction du baromètre de la propreté. Toutefois, il reste des choses à faire et c’était l’objet de la communication de Monique Saliou, conseillère d’arrondissement en charge de la propreté, sur le Plan d’Action de Propreté, lors du conseil d’arrondissement d’hier soir. Par ce nouveau plan, d’ores et déjà présenté aux Conseils de Quartiers qui y ont d’ailleurs activement participé via la commission « propreté et cadre de vie », il s’agit de renforcer l’action de sensibilisation auprès de nos concitoyens autour de la nécessité de se comporter de manière civique dans l’espace public. En l’occurrence, les questions traitées par ce plan seront les mégots, les déjections canines et les encombrants. Par ailleurs, deux agents verbalisateurs seront mis en service dans l’arrondissement afin de faire face aux comportements inciviques. Monique Saliou a tenu à assurer que ces agents sont des « gens responsables qui connaissent bien le quartier ». Sur la question de la propreté, le maire Pierre Aidenbaum a insisté sur l’aspect fondamental de la coproduction Mairie de Paris/ Mairie d’arrondissement, tout en rappelant que les poubelles sont désormais collectées tous les jours dans l’arrondissement.

Autre sujet central à l’ordre du jour de ce Conseil d’Arrondissement : le réaménagement de la place de la République. Il s’agissait d’approuver la signature du marché de la maîtrise d’œuvre qui lancera concrètement le projet de réaménagement. Cette signature résulte du concours qui avait été lancé entre les cabinets d’architectes ayant répondu à l’appel d’offre, suite à la concertation entre les arrondissements concernés, soit le 3ème, le 10ème et le 11ème. Pierre Aidenbaum a tenu à rappeler que la place de la République constituait l’un « des gros projets de la mandature et pas seulement pour l’arrondissement, mais pour tout la ville car il s’agit de la deuxième plus grand place de Paris ». Les concertations nécessaires et le choix du maître d’œuvre étant désormais effectués, le projet est donc en bonne voie.

Enfin, j’ai présenté un vœu relatif aux expulsions locatives visant à placer Paris hors zone d’expulsion locative. Comme on le sait, Paris fait beaucoup pour le logement social et la prévention des expulsions locatives en cherchant de nouveaux partenariat avec les propriétaires et les locataires défaillants. Ce vœu se justifie par le fait qu’un nombre croissant de personnes sont expulsées et que le recours à la force publique est de plus en plus demandé et accordé. Cette recrudescence des expulsions est la résultante logique de la loi Boutin qui réduit de 6 à 3 mois le délai qui rend effective une décision d’expulsion rendue par un juge. Par ailleurs, depuis le 15 mars et la fin de la trêve hivernale, le Préfet de police continue de donner son accord à l’expulsion de personnes qu’il s’était lui-même engagé à reloger. S’il continue à œuvrer dans ce sens, il risque de tomber sous le coup de loi DALO (Droit Au Logement Opposable) et se verra condamné à indemniser les personnes expulsées s’il ne procède pas à leur relogement. J’ai donc pointé l’aspect irresponsable de sa position qui tend à la Schizophrénie et qui donne pleine légitimité à ce vœu. Mais néanmoins, la conseillère d’arrondissement représentant l’UMP s’est abstenu, arguant du fait qu’il ne faut pas de la sorte pénaliser les propriétaires…

Pour consulter l'ordre du jour, cliquez ici et téléchargez le document sur la colonne de droite!

Texte du Voeu:

La prévention des expulsions est au cœur des politiques sociales du logement sur Paris. Dans le cadre de la Charte de Prévention des Expulsions Locatives signée en 2001, le Département de Paris a ainsi mis en place depuis plusieurs années une équipe de 24 agents qui permet d’assister tous les ménages menacés d’expulsion à travers la réalisation d’une enquête sociale au moment de l’assignation du ménage en justice.

Paris a également mis en place des aides préventives visant à éviter en amont la constitution de dettes locatives qui aboutissent trop souvent à la mise en œuvre de procédures d’expulsion pour impayés : les allocations du type « Paris Logement Famille » ou « Paris Logement », les aides au règlement des factures énergétiques, un « fonds de solidarité logement » pour maintenir dans les lieux ou pour résorber les dettes, un 5e Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées encore plus audacieux,…

Face à cela, Christine BOUTIN, alors Ministre du Logement, indiquait début 2009 qu’aucune expulsion n’interviendrait désormais en France tout en réduisant par trois la durée du sursis pouvant être accordé par le juge aux ménages expulsables. Et à l’autre bout de la chaîne, le budget consacré par le gouvernement au logement social est en net recul, atteignant cette année pour toute la France le même niveau que celui qu’y consacre la municipalité parisienne.

La crise économique et sociale aidant, ayant pour conséquence la hausse du chômage, des situations de fins de droit, l’augmentation du nombre de travailleurs pauvres, le nombre de procédures d’expulsion engagées sur Paris se maintient à un niveau trop élevé, la Préfecture de Police continuant ainsi à accorder régulièrement le Concours de la Force Publique pour expulser des ménages de leur logement.

Alors que la trêve hivernale a pris fin le 15 mars dernier, de nombreux ménages restent sous la menace imminente d’une expulsion. Certains d’entre eux ont saisi la commission de médiation en vue de faire valoir leur droit à un relogement qui dans certains cas leur a même été reconnu. Dans le 3e, 33 ménages ont déclaré sur le fichier des demandeurs de logement être en procédure d’expulsion, dont 11 labellisés par la Commission DALO, toujours en attente de proposition de la part du Préfet mais pour beaucoup déjà convoqués au commissariat pour préparer leur expulsion.

Afin d’éviter que de nouvelles expulsions, particulièrement traumatisantes pour les ménages concernés et notamment leurs enfants, ne surviennent sur Paris, et en particulier dans le 3e arrondissement, et d’assurer la mise en œuvre effective de la loi DALO pour les ménages de bonne foi sous le coup d’une expulsion, le Conseil du 3e arrondissement émet le vœu que :

Le Préfet de Police considère Paris en zone hors expulsion locative pour tout locataire de bonne foi (personne ou famille) menacé d’expulsion pour des raisons économiques, de congé-vente ou de reprise du logement, ayant saisi la Commission de Médiation du Droit au Logement Opposable en attente de réponse ou déjà reconnu comme prioritaire par la dite commission.

22 mars 2010

Lendemain d'élections...


Les votes étant passés, il est de tradition de les analyser.

Que n’ai-je entendu d’arguments petits… sur le nombre d’élu-e-s d’Europe Ecologie, rendant minoritaire les socialistes au sein de la Gauche, regrettant les trois têtes de liste données à EE en Ile de France, la création d’un petit groupuscule d’élu-e-s regroupant le PRG, le MRC, le MUP et d’autres petites, toutes petites formations… Ces arguments m’ont déçu. Car je me suis engagé à Gauche pour mes valeurs mais l’homme politique qui m’a fait prendre ma carte s’appelle Lionel Jospin et sa stratégie était la Gauche Plurielle, cette construction sensible qui devait rendre la gauche solidaire (on en connaît cependant la fin triste, mais ne jetons pas la vie parce qu’il y a la mort après).

C’est un fait la Gauche est multiple et le PS ne peut plus être hégémonique. Tant vis-à-vis des petits partis que ceux que nous aimerions plus petits. Car il faut le dire, tous nos partenaires ne peuvent pas être aussi modestes que le PRG, le MRC ou le MUP… Mais ils existent, ont un poids et doivent être représentés soit à l’aune de leur existence, soit à l’aune de leur poids. Et travailler ensemble, plus que de les considérer comme des parias.

D’autant que des choses se passent à gauche, depuis le 21 mars.

Tout d’abord, la victoire de la direction du PS sur lui-même. C'est-à-dire le retour d’une gouvernance qui s’impose, qui s’est faire vivre une unité et faire porter des valeurs communes. Nous ne sommes pas une fédération de fédérations sociales départementales mais bien un parti, avec tout ce que cela signifie en terme de discours. Qui peut aujourd’hui nier que Martine Aubry a brillamment redonné des couleurs et une légitimité à sa direction ? Personne, sincèrement personne.

Enfin, sur notre côté (je ne sais si à gauche ou à droite), chez Europe Ecologie, avec l’Appel du 22 mars, lancé par Daniel Cohn-Bendit, pour créer une coopérative politique dans l’optique de la préparation des primaires. Malin. Car EE a pris son envol lors des Européennes, a pu surfer dessus pour les régionales. Il n’en sera pas de même pour les présidentielle car deux ans sans élection, c’est long. D’où, la nécessité pour eux de travailler, de créer leur espace. Mais on sait aussi ce qui anime DCB : la négociation avec le PS pour un groupe de 50 député-e-s contre le soutien au candidat socialiste dès le premier tour de la présidentielle, contre la volonté de Cécile Duflot. Mais pas fou la guêpe, car animé de convictions, il doit aussi s’assurer que si nous donnons des circonscriptions, nous aurons aussi un projet compatible avec ce que portent les Verts, ce qui justifiera tout cela dans le cadre des primaires.

Ignorer cela revient à ne pas prendre la mesure du travail que la Gauche dans son ensemble doit faire :
- fixer un électorat flottant qui semble un jour voter Modem et un autre voter EE : beaucoup de classes moyennes sup, désintéressées des partis politiques traditionnels et de leur discours, pas prêt pour un sou à faire tout ce que fait un militant et donc très girouettes pouvant changer de camp après avoir voté deux fois à gauche. On le voit d’ailleurs lors des ces élections car, si ce résultat est bon, il est moins bon que lors des européennes.
- Un élément qui incombe un peu plus au PS mais qui rejaillira sur toute la Gauche : travailler sans relâche sur notre programme, en reprenant l’attache des syndicats et associations, plus que des seuls experts, mais aussi sur l’organisation des primaires, ce vaste mouvement qui devrait nous permettre de créer une vraie embellie autour de la réalisation de notre projet et de l’investiture de notre candidat, plutôt qu’un pack tout compris, venu d’on ne sait où.

Nous devons absolument tenir ce rôle car, si EE doit y participer pour faire monter la Gauche, force est de constater que leurs composantes sont très diverses et qu’il est à craindre que ensemble dans la même pièce, aucun accord entre eux ne soit possible sur des sujets d’ampleur.

Et si le PS profitait de cet appel pour commencer dès aujourd’hui à créer le mouvement pour les primaires, en plus de la convention prévue sur notre projet ? Nous ne devons pas attendre.

http://europeecologie22mars.org/

21 mars 2010

Quand les chiffres font plaisir (même aux moins matheux)


Merci…
Au Peuple de Gauche qui a permis cette claque magistrale à la droite, son gouvernement et Nicolas Sarkozy.
Au 56,69% des Franciliennes et des Franciliens qui ont approuvé et validé le bilan de Jean-Paul Huchon
Au 67,46% des électeurs du 3e qui ont permis l’élection de Christine Frey.

Mais conscience aussi que du fort taux d’abstention.
C’est un demi pays, des demis villes, des demis immeubles qui ont voté.

Cela nous oblige.
A montrer que la politique peut vraiment changer la vie.

Soyez-en assurés : nous allons tout faire pour être au rendez-vous.

17 mars 2010

Semaine d’information sur la santé mentale : « déstigmatiser et sensibiliser »



Une cinquantaine de personnes ont assisté hier soir en mairie à la réunion publique sur la santé mentale. Cette réunion, tenue dans le cadre de la semaine d’information sur la santé mentale, a notamment permis d’entendre psychiatres et associatifs sur l’action menée en direction des personnes atteintes de troubles psychiques. « Ce type de manifestation doit permettre de déstigmatiser les patients et leur entourage tout en sensibilisant un public qui n’est pas directement confronté aux questions de santé mentale » expliquait le docteur Frédéric Khidichian, responsable du pôle psychiatrie de l’hôpital Esquirol. Il a par ailleurs tenu à insister sur le fait qu’il existait un partenariat fort avec la mairie du 3ème.



En effet, dans le 3ème arrondissement nous nous mobilisons tout particulièrement sur les problématiques liées aux handicaps psychique et mental. Concrètement, cette attention que nous portons à ces questions va déboucher sur la création prochaine d’un centre d’accueil permanent doublé d’un foyer de vie au 114, rue du Temple, après avoir ouvert un Institut Médico Educatif pour enfants autistes gérés par Autisme 75 dans la Cour de Venise, rue St Gilles. Créé en partenariat avec l’Hôpital Esquirol et l’œuvre Falret, le foyer de vie accueillera 20 personnes handicapées par des troubles psychiques aujourd’hui stabilisés, dont l’autonomie est réduite et qui ne peuvent du coup pas travailler mais qui peuvent cependant seuls mais entourés dans un logement. Initiative unique à Paris, le foyer recevra des personnes des pôles psychiatriques rattachés aux 4 premiers arrondissements de Paris, pour lesquels il n’existe aucune structure de ce type. L’objectif est de permettre aux personnes atteintes d’une maladie mentale d’acquérir progressivement une autonomie suffisante dans le but d’une réinsertion sociale efficace. Le foyer, qui ouvrira en septembre prochain verra une équipe de 16 salariés composée d’éducateurs, de psychologues et d’infirmiers proposer un accompagnement individualisé pour chaque résident.




Toutefois, de lourds préjugés persistent quant à l’appréhension des maladies mentales par le grand public. En effet, les médias parlent toujours de ce handicap quand un drame se produit mais jamais quand une personne en situation de handicap psychique meurt seule, chez elle, ce qui arrive malheureusement encore trop souvent.
C’était l’objet de la réunion publique d’hier soir initiée par l’UNAFAM (Union Nationale des Amis et Familles de Malades Psychiques) : casser ces préjugés en ouvrant librement le débat afin de dédramatiser la question. Dans le 3ème arrondissement nous travaillons, avec le conseil local du handicap, à informer les citoyens dans le but de déstigmatiser les personnes atteintes de maladie mentale ainsi que leur entourage.

Cette réunion a été pensée par le Conseil Local du Handicap à destination des parents d’élèves des écoles avoisinantes du 114, rue du Temple : y avaient été particulièrement conviés les parents d’élèves, les délégués départementaux de l’éducation nationale et les directeurs d’école.

C’est en pensant ce type de handicap dans sa globalité mais solidairement des autres handicaps que l’on pourra lui donna une visibilité, une reconnaissance et une prise en compte par les pouvoirs publics.

Psycom75

12 mars 2010

Pourquoi voter pour la liste de Jean-Paul Huchon et d'Anne Hidalgo quand on habite le 3e...



Madame, Monsieur,
Cher(e)s habitant(e)s du 3e,

La Région, avec Jean-Paul Huchon, et la Ville, avec Bertrand Delanoë, se sont engagées ensemble dans de nombreux projets pour une Ile de France et un Paris qu'on aime.

Comme élus du 3e, nous avons apprécié à quel point la Région a été un partenaire fidèle de notre arrondissement. En notre qualité de parisien(ne)s et de francilien(ne)s,nous avons pu mesurer l'efficacité des coopérations avec la Ville, s'appuyant sur une vision partagée de la métropole où dynamisme économique rime avec solidarités, développement durable avec démocratie au quotidien.

Pour que cet élan se poursuive au profit de tou(te)s les Parisien(ne)s et de tou(te)s les Francilien(ne)s, nous vous appelons, les 14 et 21 mars prochains, à voter pour la liste conduite par Jean-Paul Huchon et, à Paris, par Anne Hidalgo.

Pierre Aidenbaum, Maire du 3eme
Camille Montacié, Adjointe au Maire de Paris, 1ere adjointe au Maire du 3e
Gauthier Caron-Thibault, Conseiller de Paris, Adjoint au Maire du 3e
Patrick Badard, Conseiller d'arrondissement, Flora Bolter, Conseillère d'arrondissement, Patricia Brebion-Valla, adjointe au Maire du 3e, Christiane Gilon, conseillère d'arrondissement, Yann Marteil, adjoint au Maire du 3e, Denis Murat, conseiller d'arrondissement, Monique Saliou, conseillère d'arrondissement

Les actions concrètes de la Région dans le 3e:

- financement de 107 logements sociaux
- achat de livres pour les lycéens
- Restauration de la Gaïté Lyrique
- création de 12 emplois tremplins dans des associations
- mise en accessibilité des arrêts de bus
- Soutien au Forum Emploi
- Réhabilitation du Centre d'Hébergement d'Urgence
- Création et équipement de l'IME Cour de Venise pour adolescents autistes
- Création d'un foyer de vie pour personnes handicapées
- Renouvellement de l'équipement du Théâtre Molière
- Rénovation de la Résidence pour personnes âgées Madeleine Béjart
- Achats pour le Musée d'art et d'histoire du judaïsme
- Développement du pôle scientifique du Lycée Turgot
- Aménagement de carrefours

www.huchon2010.fr

11 mars 2010

L’Atelier Local d’Urbanisme du 3ème : Une force de proposition pour un espace public citoyen


L’Atelier Local d’Urbanisme existe depuis 2001 dans l’arrondissement. Il organisait hier soir son assemblée générale, l’occasion de présenter son rapport d’activité pour l’année écoulée. Initiative unique à Paris, l’ALU a pour objectif de démocratiser les pratiques de l’urbanisme en associant les habitants à la réflexion sur des projets concernant leur quartier. « Sur les questions d’aménagement, les gens sont très peu consultés, c’est soit disant une affaire de spécialistes. Il faut se donner les moyens de donner un avis éclairé sur ces questions, et c’est ce que nous voulons apporter avec notre association » explique Jacques Odinot, président de l’ALU. Organisés autour du slogan « Tout ce qui se passe dans le rue nous regarde », urbanistes, architectes, ingénieurs et, bien sûr, habitants, se réunissent tous les mercredis depuis bientôt 10 ans pour réfléchir ensemble sur les grands projets de l’arrondissement. Toutefois, Jacques Odinot tient à préciser qu’ils « ne [sont] pas un bureau d’études », mais bien une instance de réflexion, de travail, et surtout de proposition au service des habitants de l’arrondissement.

Quoi qu’il en soit, l’ALU présente un intérêt tout particulier dans le sens où il nous permet d’avoir un point de vue extérieur sur les grandes problématiques d’aménagement en général. Son expertise technique a permis notamment de travailler en collaboration avec la municipalité sur un certain nombre de projets dans l’arrondissement. « Dans certains cas on propose, dans d’autres c’est la mairie qui nous demande notre avis » ajoute Jacques Odinot. Depuis sa création, l’ALU a notamment été impliqué dans l’aménagement de la rue de Bretagne, du Carreau du Temple, ou encore dans le suivi de l’opération de l’îlot St Gilles en faveur du logement social. L’ALU a également émis des propositions dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme ou du Plan de Sauvegarde et de Mise ne Valeur du Marais. « Notre façon de travailler est simple », explique Jacques Odinot, « nous mettons en place des groupes de travail sur des thèmes choisis lors de notre réunion hebdomadaire. Sur des projets importants comme le réaménagement de la place de la République par exemple, nous avons participé aux actions de concertation avec les Conseils de Quartiers concernés, nous avons tenu des permanences en mairie, organisé des visites thématiques. Puis, nous avons rédigé des rapports de synthèse sur les propositions recueillies ».

Pour ma part, j’ai été amené à solliciter l’ALU pour le Conseil Local du Handicap en appui des visites de terrain que nous avons effectué et pour l’engagement des démarches en faveur d’une OPAH consacrée au développement durable dans le 3e et, bientôt, pour le suivi de sa mise en place.

L’association commence à faire des émules puisque Jacques Odinot précise qu’il a été contacté par des habitants et des militants d’autres arrondissements souhaitant monter une association du même type. Si des ALU peuvent fleurir sur Paris, c’est tant mieux, leur travail est utile et il est évident que l’aménagement urbain ne peut se faire sans concertation avec les habitants concernés au premier plan.

Site internet de l'ALU 3

08 mars 2010

Qu'on arrête de dire que la journée des femmes ne sert à rien...



S’il y a une chose qui m’agace, c’est entendre que la journée des femmes ne sert à rien. Régulièrement, à l’occasion de cette journée du 8 mars officialisée en France en 1982 par le gouvernement de François Mitterrand, bon nombre de commentateurs se livrent à une opération de dénigrement en agitant l’étendard fallacieux de l’hypocrisie. Leur argument phare : il ne sert à rien de dénoncer une fois par an seulement les inégalités dont sont victimes les femmes alors qu’elles en subissent toute l’année. Cet argument m’agace. Il m’agace car je pense au contraire que cette journée est une formidable occasion de dénoncer la régression de la condition féminine. Le 8 mars doit être mis à profit pour sensibiliser le plus grand nombre aux violences faites aux femmes et aux inégalités dont elles sont victimes. Cette journée est nécessaire, car en 2010 les droits de la femme sont toujours bafoués et cela quotidiennement.

Cette journée est utile et légitime, et ceux qui veulent la rabaisser en pointant son aspect uniquement symbolique n’ont en réalité pas compris le sens qu’elle porte. La journée de la femme puise ses racines dans la lutte que mènent les femmes depuis des siècles pour participer à la société sur un pied d’égalité avec les hommes. Aujourd’hui, 100 ans après la création de la journée internationale de la femme, ce combat n’est pas achevé. A l’heure où une femme meurt tous les 2 jours et demi sous les coups de son mari, où une femme consacre en moyenne 3h48 par jour aux tâches domestiques contre 1h59 pour les hommes, où 29,8 % des femmes actives travaillent à temps partiel contre 5,4% des hommes, où 10,4 % de la population active féminine âgée de 25 à 49 ans est au chômage contre 7,7 % de la population active masculine, où le salaire moyen des femmes cadres est inférieur de 22,9 % à celui des hommes, il est plus que jamais nécessaire de se mobiliser. Cette journée en est l’occasion.

Affirmer que la journée des femmes ne sert à rien, c’est passer à côté de son histoire. Cette journée a été créée à l’origine pour servir la campagne en faveur du droit de vote des femmes en 1910. Mais le 8 mars a aussi été consacré à des manifestations pour militer en faveur de l’égalité des sexes, du droit d’exercer une fonction publique pour les femmes, et de l’amélioration des conditions de travail en général. Aujourd’hui, cette date devenue fête nationale dans de nombreux pays, est l’occasion de se remémorer 100 ans de lutte pour l’égalité et la justice. C’est aussi un moment de réflexion pour trouver des solutions aux difficultés que rencontrent encore malheureusement certaines femmes à travers le monde.

Dans cette perspective, la Mairie du 3e, grâce à Flora Bolter, conseillère d'arrondissement en charge de ce dossier, organise une série d’évènements, les 8 et 9 mars en mairie. L’association Fatma et Cie proposera notamment ce soir à 19h00 en salle des mariages une lecture accompagnée au violon d’une adaptation du livre de Samira Bellil « L’enfer des tournantes ». Demain à la même heure se déroulera une représentation jouée par 3 jeunes acteurs : « Récits de femmes et autres choses ». Mêlant textes féministes et paroles d’hommes et de femmes d’aujourd’hui, les 3 acteurs tenteront avec humour de raviver cette parole. Par ailleurs, un jeu quizz intitulé « en marche vers l’égalité femmes-hommes » se tient dans le hall d’accueil de la mairie pendant 2 jours afin de sensibiliser de manière ludique à la place des femmes dans la société et aux clichés sexistes à éradiquer.

Dès fois, il est bon de saturer l’espace médiatique pour mettre en exergue des problématiques. Après, en ce qui concerne l’application et la prise en compte par les responsables de l’Etat et des collectivités, c’est une question de choix politiques…

04 mars 2010

L'attribution d'un logement social, comment ça marche?


Ce midi a eu lieu en Mairie du 3e une Commission d’Attribution des Logements pour un logement. Cette commission est chargée de sélectionner des propositions pour les désignations des demandeurs de logements sociaux réalisés par le Maire du 3e arrondissement auprès des bailleurs. Dans une logique de totale transparence vis-à-vis de l’attribution des logements sociaux, le 3ème est le premier arrondissement de Paris à avoir mis en place cette commission dès 1995, date de la première élection de Pierre Aidenbaum.

Sous la présidence du maire du 3ème arrondissement, 3 collèges représentatifs siègent à cette commission. Le collège des élus, composé de la première adjointe au maire, de l’adjoint en charge du logement, du conseiller d’arrondissement en charge de la solidarité et de la lutte contre les exclusions, et de la conseillère d’arrondissement de l’opposition municipale. Le collège des associations ensuite, composé d’un représentant de l’Association de Défense et d’Informations des Locataires de Paris, d’un représentant de l’association BASILIADE (qui officie dans le suivi social des personnes séropositives), d’un représentant du Centre d’Hébergement les UniversElles, et d’un représentant de la Confédération Générale du Logement. Enfin, un collège des services sociaux est composé de la directrice de la section du 3ème arrondissement du Centre d’Action Sociale et de la responsable du service Social Polyvalent du 3ème arrondissement. Par ailleurs, un représentant du Collectif Logement, regroupement de demandeurs de logement du 3e, siège en tant qu’observateur.

Cette composition en collèges permet une meilleure représentation des principaux acteurs sociaux qui œuvrent dans le 3ème arrondissement et qui sont de fait impliqués dans le processus d’attribution des logements sociaux. Cette organisation de la commission est la résultante de la nouvelle charte d’attribution des logements sociaux que notre Conseil d’arrondissement a voté en janvier 2009 ; je l’avais proposé au Maire afin de renforcer notre transparence. Cette charte, outre une amélioration de la représentativité, a permis une clarification des critères d’attribution de ces logements sociaux. Ainsi, concernant la présélection des demandeurs de logement, pour chaque logement à attribuer, 10 dossiers de demandeurs sont présélectionnés selon des modalités strictement définies et des priorités clairement affichées : expulsion, logement trop cher, logement trop petit, insalubrité... Les dossiers retenus, totalement anonymisés, sont ensuite étudiés.

Enfin, chaque membre des collèges propose pour chaque logement une sélection de 3 noms. A l’issue du vote, les 3 demandeurs ayant bénéficié du plus grand nombre de suffrages sont retenus dans l’ordre décroissant du nombre de voix. Le logement est ainsi d’abord proposé au rang 1, puis aux rangs suivants en cas de refus. A noter que le Maire de l’Arrondissement ne participe pas au vote ! Il ne fait que présider et suivre l’avis que lui formule la Commission d’Attribution.

Cette commission d’attribution permet avant tout de mieux répondre aux demandeurs de logements en y associant les acteurs les plus concernés, et, dans une logique de pleine transparence, en appliquant une méthode d’attribution des plus égalitaires. Cette charte est donc le garant certes de la transparence mais surtout de l’égalité entre tous les demandeurs de logement.

Réforme des services sociaux : le 3e arrondissement auditionné


J’ai été auditionné cet après midi dans le cadre de la réforme des services sociaux Parisiens. En effet, suite à une initiative d’Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée de la solidarité, de la famille et de la lutte contre l’exclusion, une étude sur le fonctionnement territorial des services sociaux de la collectivité parisienne est en train d’être menée. Nous avions déjà, avec l’ensemble des élu-e-s d’arrondissement chargés de la solidarité et de la lutte contre les exclusions, participé à une réunion à l’hôtel de ville voici presque un mois. Il en était ressorti qu’une série d’auditions serait menée auprès d’un certain nombre de mairies d’arrondissements dont celle du 3ème.

Cette étude a été motivée par le constat suivant : les différents acteurs de l’action sociale à Paris ne se connaissent bien souvent pas, et, le partage de leurs compétences étant mal défini, la coopération entre les services est limitée voire inexistante. Cela amène à des situations incohérentes où des personnes sont suivies par plusieurs services spécialisés qui ne communiquent pas entre eux, alors qu’on le sait, une prise en charge efficace nécessite un échange d’informations entre les services concernés. Ce qui pose problème en réalité, ce sont les logiques d’acteurs qui divergent et parfois s’opposent. Il faut donc aller vers plus de transversalité entre les services sociaux afin de répondre de manière plus cohérente aux problématiques sociales en en embrassant tous les aspects. La seule manière d’y arriver est la mise en réseau, la discussion et la coordination entre tous les services, qu’il s’agisse du service social départemental, du centre d’action social de la ville, ou des services sociaux spécialisés gérés par les associations.

C’est ce que nous avons commencé à entreprendre dans le 3ème dès le début de l’année 2009. Nous avons effectivement mis en place des COPILAS (Comité de Pilotage des Affaires Sociales) animés par les élus du pôle social de la mairie en présence des services sociaux spécialisés gérés par les associations et des services sociaux polyvalents gérés par la ville et le département. Ces COPILAS amènent à réfléchir à plus de coopération entre les acteurs sociaux qui œuvrent dans l’arrondissement. Les associations se connaissent et des projets ont ainsi pu émerger. Je pense notamment à l’association Basiliade et au Foyer International des Travailleuses qui travaillent en partie avec le même type de public, les premiers accueillant et accompagnant des personnes touchées par le VIH, les seconds hébergeant et accompagnant des jeunes femmes en situation de précarité dont certaines sont touchées par le VIH. Le fait de se connaître permet aux associations de travailler ensemble.

L’un des objectifs de cette réforme des services sociaux est aussi de redéfinir le rôle de l’élu en charge des solidarités qui jusqu’ici est limité a minima à la lecture de rapports d’activité et de rapports sociaux, à cause des divisions des compétences (l’action sociale dépend du département et un élu local dépend de la municipalité). Un adjoint aux affaires sociales n’a en réalité pas de possibilité d’action légale sur les services sociaux spécialisés qui sont gérés par les associations. Il faut donc travailler à une coopération plus étroite entre élus et services sociaux polyvalents ou spécialisés. Mais il faut surtout repenser les logiques d’acteurs afin d’arriver à un niveau de transversalité suffisant pour disposer d’un offre sociale cohérente et adaptée à ceux qui en ont besoin.

02 mars 2010

Projet résidence sociale jeunes femmes enceintes ou avec un enfant: où en sommes nous?


Je présidais cet après-midi un comité de pilotage concernant le projet de résidence sociale rue de Beauce dans le 3ème arrondissement dont j’ai déjà retracé ici les grandes lignes. Ce nouvel établissement, géré par le Foyer International des Travailleuses dont le nom est devenu depuis le 1er janvier les UniversElles, sera dédié à des jeunes mères isolées sortant de la maternité ainsi qu’à des jeunes femmes isolée enceintes sortant de Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale. Cet aspect est important à préciser dans le sens où les jeunes femmes accueillies dans cette future résidence auront déjà bénéficié d’un suivi social auparavant et seront par conséquent dans un processus suffisamment avancé de réinsertion sociale leur permettant de vivre en relative autonomie. Partant du constat qu’un certain nombre de jeunes femmes menant une grossesse à terme au sein des UniversElles ne trouvent bien souvent pas de solution de sortie après leur accouchement, une résidence de ce type s’impose pour éviter de les faire retomber dans la spirale de l’exclusion.

Ce projet, qui s’inscrit à la croisée des champs de l’insertion sociale durable et du soutien à la maternité, permettra d’accueillir 10 jeunes femmes : 5 avec leur nouveau né, et 5 femmes isolées enceinte. Elles seront toutes locataires d’un F1 d’une surface de 14 à 16m². Par ailleurs, cette résidence bénéficiera au rez-de-chaussée d’un espace d’accueil du public à destination des jeunes mères résidentes mais aussi des femmes des arrondissements du centre de Paris afin de les informer sur les droits de femmes et de leur offrir un soutien à la parentalité. Ainsi, nous sommes en train de monter un projet pour accueillir au sein de ce RDC un point d’accès au droit pour les femmes (planning familial, SOS Violences Conjuguales,…) et un école des gestes quotidiens vis-à-vis de son enfant (nutrition, hygiène, soins,…). Ce « cahier des charges » reste encore à approfondir, ce à quoi nous nous y attèlerons les jours à venir.

Cependant, nous nous trouvons confrontés à un certain nombre de problèmes à résoudre avant de débuter concrètement la réalisation du projet. C’était précisément l’objet de la réunion de cet après-midi. Le premier de ces problèmes, et de loin le plus urgent à régler, est celui de l’éviction commerciale. Car il se trouve que le 16, rue de Beauce est un hôtel appartenant à la ville depuis 1912 dont le gestionnaire doit évidemment faire l’objet d’une éviction si nous voulons mener le projet à bien, le rôle de la Ville n’étant pas de posséder des hôtels à usage privé. Une fois cette étape passée, il s’agira de réhabiliter l’immeuble. Mais avant de commencer les travaux, des sondages destructifs devront être effectués afin de déterminer l’ampleur de la réhabilitation et le coût avant de pouvoir être avalisé par l’exécutif municipal. Bref, un dossier qui s’annonce laborieux…

Toutefois, ma conviction est que la ville n’a pas à détenir de baux commerciaux, et que les immeubles appartenant à la ville doivent être transformés en logements sociaux au sens large, donc aussi en hébergement de qualité pour celles et ceux qui ont besoin d’un sas vers un logement social traditionnel. C’est précisément pour cela que nous travaillons activement à l’avancée de ce dossier qui, je le répète, répond à un vrai besoin social.

01 mars 2010

A la sortie du plan grand froid, quid du 3e?


Suite à la mise en place de la coordination des maraudes dans l’arrondissement, la Mairie du 3e a participé au plan Grand Froid en ouvrant une salle de ses locaux aux sans abri et en instaurant une adresse mail (sdf3@paris.fr) pour faciliter les signalements. Le plan grand froid se terminant bientôt, il était intéressant de mener une réunion en présence d’Aux Captifs, la Libération !, la Croix Rouge et Emmaüs pour faire un point sur la situation dans l’arrondissement…

Tout d’abord, sur les dispositifs institutionnels. Des Permanences Sociales d’Accueil existent sur tout Paris et sont spécialisées dans la prise en charge sociale des personnes à la rue en fonction de leur profil. Sur le terrain, nous disposons de l’Espace Solidarité Insertion (une station de métro entre République et Strasbourg St Denis), qui rayonne sur tout Paris, mais qui de ce fait rend beaucoup de service à la population exclue du 3e (soins médicaux, repos, nourriture légère, douches, machine à laver,…). Et enfin, deux Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale existent (les UniversElles et l’Hôtel Social du Marais du Groupe SOS). A noter que nous sommes en train de monter une Maison Relais pour personnes âgées ayant connu l’errance urbaine.

Ensuite, directement sur le terrain. Deux maraudes se relaient. Une professionnalisée gérée par Emmaüs (2 personnes pour le 3e et 4e) qui circule de jour et enfin une basée sur le volontariat gérée par la Croix Rouge Française qui circule le jeudi de 20h à minuit.

Ces maraudes ont noté la présence de 40 à 60 personnes SDF dans le 3e, qui est en fait considéré comme un arrondissement dortoir : sûr et calme la nuit, il est fui le jour car trop de monde. Ces personnes repérées semblent être là depuis très longtemps. Les maraudeurs ont été marqués par la présence affirmée, plus que dans d’autres arrondissements, de personnes SDF ayant tout de même une activité professionnelle. Sinon les profils sont sensiblement les mêmes que sur Paris : troubles psy, des personnes sédentarisées à la rue et des personnes de nationalité rom ou polonaise. A noter tout de même, une présence relativement importante de femmes et de jeunes.

Ce diagnostic du terrain est pour nous très important car il va nous permettre de mieux mobiliser les réseaux efficaces, d’avoir une action sociale coordonnée vers une population qui n’est pas facile à aider. Profitons que les frimas sont éloignés pour tenter de les sortir de là où ils sont, sachant que certains refuseront toujours, la rue ayant eu le temps de ruiner les dignités et d’approfondir la désocialisation.

Reste par contre que dans 14 jours la période de la trêve hivernale des expulsions locatives prend fin, que les gymnases et salles que nous avons ouverts montrent bien que l'Etat n'assume pas sa responsabilité d'hébergement des SDF... Reste que nous avons encore des défis à relever.