29 avril 2010

Triple (Arque)buses...


Nous avons appris la future clôture de la Résidence des Arquebusiers dans le 3e arrondissement, entre les rues Saint Claude, Grand Veneur, Arquebusiers et Turenne.

Cette Résidence en effet est privée mais les voies piétonnes y sont très utilisées par le public car elles rendent possible, via la rue du Grand Veneur, un accès facilité aux deux axes que sont la rue de Turenne et le boulevard de Beaumarchais.

De surcroît, il importe aussi de mentionner la présence d’un jardin public, entretenu par la Mairie, dans cette résidence, le square Pauline Rolland.

La Ville a, plusieurs fois, et juridiquement, fait part de son opposition à la privatisation de cette partie fort agréable du 3e. Mais les juges nous ont, encore récemment, donné tort, s’appuyant sur le fait que ces voies faisaient avant tout partie d’une résidence privée…

Quelles peuvent être les motivations des propriétaires de la Résidence des Arquebusiers ? Sans doute une volonté de calme, une aspiration à la sécurité,… je ne juge pas. Cependant, je me permets de mettre en garde. Un espace aussi fermé, qui sera ouvert en journée puis fermé la nuit* va sans doute attirer le phénomène bien connu des urbanistes des « pièges volontaires ». Qui dit espace fermé, dit espace sécurisé. Pour les propriétaires, mais aussi pour des occupants sans doute moins voulu qui chercheraient à s’isoler de l’agitation urbaine (SDF, toxicomanes, bandes…). Finalement, tout l’inverse de ce à quoi aspirent les riverains qui ont pris cette décision.

Autant, il est plus facile pour nous d’agir sur un espace public ou sur un espace privé ouvert au public (comme le Quartier de l’Horloge) afin de faire intervenir les maraudes sociales, les équipes de prévention ou le commissariat, autant, dans une résidence privée, toute dérive sera de fait une affaire privée à régler entre les propriétaires et le commissariat, il sera alors difficile pour la Mairie d’intervenir.

A rajouter également, les prescriptions du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Marais incitent à retrouver une fluidité des voies à travers les passages, les préconisations des Conseils de Quartiers à cet emplacement afin de garder l'ouverture,…

Comme quoi, la somme des intérêts individuels ne fait pas l’intérêt collectif…


Ce post est en dédicace à Jean, ce vieux camarade de la Résidence, qui m’a alerté sur ce problème.


* Nous avons à cet effet saisi le syndic qui n’a pas eu la délicatesse de nous prévenir des horaires d’ouverture et de fermeture…

26 avril 2010

L'avènement du sophisme en politique


Depuis quelques jours, notre univers politico-médiatique est envahi par deux dossiers qui se réunissent par un élément pivot. Je veux dire par cela le dossier de la Burqua et celui de la suppression proposée des allocations familiales pour les foyers dont les enfants ont un taux d’absentéisme à l’école trop important.

La Burqua… Il y a de très bons sites internet qui en parlent, qui rappellent que cela ne fait pas partie d’une tradition religieuse, que ce phénomène ne concerne que quelques femmes au plus en France… Pas besoin de rappeler cela. Pas besoin non plus de faire mention de la sage position du Parti Socialiste sur cette question, qui allie nos valeurs féministes, notre conception de la liberté et une lucidité politique de rigueur sur ce projet.

Juste, il est peut-être intéressant de voir ici que l’argument de la libération de la femme est la loi. Qu’interdire le port du foulard intégral générera automatiquement l’émancipation de ce que l’obscurantisme a voulu voiler. Comment ? Ben tout simplement en le rendant illégal, pardi. Partout. Enfin du moins partout où la loi peut aller. Donc finalement en cantonnant le voile partout où la loi ne peut s’immiscer, à savoir dans la vie privée, derrière les portes des logements. Et c’est ainsi, à grands coups de culpabilisation de ceux qui sont contre cette loi, qu’on fait croire que l’on mène un combat féministe.

Remarque obscène d’un invité sur France Inter il y a quelques jours : « que celles et ceux qui disent que les femmes voilées seront emprisonnées chez elles se rendent compte qu’elles le sont déjà sous leur voile ». Bien sûr, mon gars, finalement, tuons les aussi de toute façon, puisque sans liberté la vie ne vaut pas la peine d’être vécue.

Tout est bon pour justifier !

Et un autre dossier, celui de la suppression des allocations familiales. Alors bien sûr ce dispositif n’est pas forcément mauvais, s’il s’inscrit dans le cadre d’un travail social mené par une association. Oh miracle ! J’ai employé deux mots « travail social » et « association ». Travail social ? C’est bizarre mais jamais je n’ai entendu prononcer ce mot récemment quand on parlait de ce sujet. Suis-je bête ! C’est le ministre de l’intérieur et non celui des affaires sociales qui se saisit de ce dossier ! C’est évident que monter des projets avec des travailleurs sociaux dont le but serait de (re)socialiser les familles, de leur apprendre la gestion d’un ménage, de reconstruire des liens familles/enfant,… tout cela ne sert strictement à rien. Mais alors à rien du tout. C’est d’ailleurs pour cela qu’on n’utilise pas plus le mot « association ». En l’espèce, cela va devenir une espèce en voie de disparition car chacune voit son budget versé par l’état diminuer année après année. Il faut voir le nombre de courriers que je reçois en tant que Conseiller de Paris, m’alertant de la situation des centres sociaux, des associations qui n’ont plus les moyens d’assumer leurs actions collectives vis-à-vis des familles et des foyers les plus précaires et les plus exclus. Mais cela n’est pas grave car de toute façon, ces alloc’ familiales, hein, madame michu, elle servent à payer le nouveau matériel hifi et les barrettes de shit des cissoko et des mamadou…

Et là d’un coup, on ouvre un journal, et comme un zorro tombant à pic, on tombe sur le cas qui permet de parler des deux à la fois et de convaincre et de « vous voyez bien on vous l’avez bien dit ». La fameuse arnaque aux allocs familiales dont serait peut-être l’auteur un gentlemen de ses 3 dames toutes voilées de pied en cape ! C’est incroyable qu’on y est pas pensé avant à faire un coup comme ça ! Comme dirait une de mes amies, c’est du sublimino frontale.

Moi, je propose même qu’on cherche un autre profil. Le même mais qui en plus serait trader, si possible à la société générale. Qui polluerait un max. Si une des compagnes pouvait être sans papier, ce serait pas mal non plus.

Bref, on le sait, on le sent, on connaît Eric Besson, on connaît les stratégies de la droite, mais tout de même, le « moment » ne sent pas bon.

Le point commun, c’est l’étranger. Mais ce qui est terrifiant, c’est que ce gouvernement, cette droite, ne parle plus de l’Etranger avec un grand E. Mais de l’étranger avec un petit é. Celui du coin de la rue. Celui qu’on croise tous les jours. Détricottant toute une société de tolérance et de respect que patiemment les années et les siècles ont construit. Jetant l’opprobre sur lui.

Et ne pensons pas échappé à cela, car nous serions de gauche, car nous serions des humanistes, car on n’est pas comme ça, nous, car nous…

Le sophisme est de retour. La logique est bonne. Mais l’argument est fallacieux. Et ce travail de dénonciation de l’argument fallacieux est le plus dur à mener. Car il est le plus dur à repérer.

Enfin, je crois…

"Si l'on mettait toute cette racaille en prison, avait dit la marchande, les honnêtes gens pourraient respirer" Albert Camus, La Peste.

24 avril 2010

Vu dans la presse! Suite du squat de la rue de Montmorency



La presse a déjà parlé de cet immeuble... Pour mémoire, cliquez ici

Logement

Squat à l'amiable

Il y a un an, un collectif de vingt artistes a envahi un immeuble vide la rue de Montmorency dans le Marais. "Le propriétaire a été génial, explique Gauthier Caron-Thibault, adjoint au maire du 3e. Lors de l'assignation à comparaître, les avocats des deux parties ont établie une Convention d'Occupation Précaire. C'est excessivement rare que des propriétaires acceptent." Contre une somme symbolique, les artistes ont pu investir les lieux jusqu'à la réhabilitation. "Des subventions peuvent financer jusqu'à 70% des travaux à condition que le propriétaire s'engage à louer en respectant des plafonds de ressources", poursuit l'adjoint. Cinq appartements seront bientôt mis en location dans cet immeuble. Mauvais joueurs, quelques artistes squatters refusent pourtant de quitter les lieux... Pour une fois qu'un propriétaire avait tendu la main aux précaires...

K.P.

Télé Paris Obs
du samedi 24 au vendredi 30 avril

16 avril 2010

Le 8, rue Saint Claude? Bientôt un immeuble de logements sociaux? C'est fort possible!


Aujourd’hui, le Bureau du Conseil d’Administration de Paris Habitat (anciennement l’OPAC de Paris), dont je suis membre, s’est réuni pour acter l’acquisition par voie de préemption de l’immeuble du 8, rue Saint Claude, dans le 3e arrondissement.

Cet immeuble de 1156 m² est composé de 12 logements et de quelques locaux commerciaux. Si cette préemption va jusqu’au bout, ce seront donc autant de logements qui seront conventionnés et intégreront le parc social de notre arrondissement afin de pouvoir y loger des foyers parmi les 74% des Parisiennes et des Parisiens qui y sont éligibles. Pour voir les foyers qui sont éligibles au logement social, cliquez ici : vous verrez que le logement social s’adresse aussi bien aux classes populaires qu’aux classes moyennes qui ont beaucoup de mal à rester sur Paris et qui sont aussi des acteurs majeurs de la capitale !

C’est donc une bonne nouvelle pour notre arrondissement qui ne compte que 5,34% de logements sociaux et plus de 1100 demandeurs de logement. Cette action s’inscrit dans la volonté de notre mandature d’augmenter notre parc de 40 000 logements d’ici 2014 afin d’atteindre les 25% de logements sociaux sur la capitale.

Paris Habitat, plus gros bailleur français et donc de Paris, a une place capitale dans cet objectif, tant dans la création de logements nouveaux et la réhabilitation du patrimoine ancien. A noter aussi dans cette mission, la rénovation thermique de son parc afin de fournir aux locataires des logements qui consomment le moins possible d’énergie et qui sont donc les plus économes possibles.

Le prix de vente de cet immeuble était à l’origine de 5 070 000 euros. Dans le cadre de la préemption, nous avons fait une offre de 4 791 500 euros (la légère différence s’explique par le fait que les Domaines, l’instance qui juge les prix immobiliers, a considéré que le prix demandé était un peu au dessus du marché). Si les propriétaires acceptent, Paris Habitat deviendra propriétaire. S’ils refusent, soit il y aura une fixation judiciaire du prix, soit la vente sera impossible pendant quelques temps. La préemption n’est donc pas un outil qui permet à tous les coups de devenir propriétaire d’un bien : elle oblige juste à une négociation avec le titulaire du droit de préemption, à savoir la puissance publique ou un bailleur social.

Aujourd’hui, il est trop tôt pour en dire plus sur la nature des travaux nécessaires, sur la situation des locataires, car n’étant pas encore propriétaire nous n’avons pas vocation à demander ces informations. Ce qui est sûre, c’est qu’il est très largement occupé. D’une part, nous évitons donc une probable vente à la découpe et donc des départs forcés de locataires qui ont choisi de faire leur vie dans le 3e, et d’autre part, nous pourrons par la suite, par le jeu des échanges, proposer des logements plus adaptés à la situation des actuels occupants. Bien sûr, dans le futur, lors de départs de locataires aujourd’hui en place, ces logements seront attribués à des demandeurs de logements avec des loyers sociaux.

C’est d’ailleurs ce point qui donne tort à l’opposition municipale quand elle dit que cela ne sert à rien, et surtout pas à loger les demandeurs de logement en attente, que d’acheter des immeubles occupés : une récente étude de l’APUR a montré que le taux de rotation (les arrivées et les départs des locataires) dans ces immeubles rachetés était en moyenne de 8% supérieur aux immeubles normaux.

Affaire à suivre, mais cette nouvelle affaire sent plutôt bon pour le 3e arrondissement !

15 avril 2010

Conseil Local du Handicap: l’EPN pour tous


Ce soir, la commission « épanouissement » du Conseil Local du Handicap du 3ème arrondissement s’est réunie. La commission a pour objet tout ce qui concerne les sports, les loisirs, la culture et l’éducation. A cette occasion, nous avons réfléchi à plusieurs initiatives en rapport avec la question de l’accessibilité.

Le premier point abordé a donc été le nouveau chantier en cours : la mise en accessibilité de l’Espace Public Numérique du 3ème pour les personnes en situation de handicap. Dans un premier temps, il s’agit de rendre les locaux accessibles aux fauteuils en permettant à ceux-ci d’entrer dans l’espace- deux marches doivent actuellement être franchies afin d’entrer. L’autre axe fondamental de ce chantier : l’équipement en matériel numérique compatible aux handicaps. Afin de rendre effective la mission que s’est donné l’EPN en matière de lutte contre la fracture numérique, il est nécessaire qu’il soit accessible à toutes et à tous. Le coût total afférent à l’adaptation du mobilier et des équipements aux différents types de handicaps s’élèvera à plus de 5 700€. Toutefois, cette dépense est nécessaire et nous projetons ainsi d’acquérir un ordinateur avec écran adapté aux mal-voyants (32 pouces et possibilité de zoom accrue), un clavier braille, ou encore un logiciel de reconnaissance vocale. Ces outils devraient permettre de rendre l’EPN accessible au
plus grand nombre afin de lutter efficacement contre la fracture numérique.

Les Membres du CLH ont souhaité, pour que nous puissions trouver les financements, que nous fassions a minima des demandes de subvention car ils ont estimés que cela ne donnerait pas assez de visibilité à ce projet. Du coup, et pour plus d'implication du grand public, ils ont préféré que nous puissions organiser quelques petits projets, du style concerts de rue, avec quête et chapeau, afin de réunir une partie non négligeable du financement nécessaire. Très belle idée, je trouve!

Autre dossier débattu : le guide d’accessibilité culturelle et touristique pour les enfants en situation de handicap mental et/ou moteur. Ce projet, proposé par la commission « épanouissement » a été financé par les Conseils de quartier et est en cours de finalisation en partenariat avec les Pupilles de l’Éducation Publique 75. Le guide a pour ambition de permettre aux familles ayant un enfant en situation de handicap d’avoir à leur disposition des outils spécialisés de médiation culturelle pour découvrir les richesses du 3ème arrondissement : monuments, rues, ambiances, mémoires,… Nous nous sommes posés hier soir la question de la date de lancement de ce guide. Finalement, le choix de le rendre disponible pour la semaine locale du handicap au mois d’octobre prochain a semblé recueillir l’assentiment de tous.

L’Espace Public Numérique ou le cyber-café social


Lutter contre la fracture numérique. C’est l’idée fondatrice de l’Espace Public Numérique (EPN) de la mairie du 3ème. Créé en 2001, l’EPN du 3ème a connu des difficultés jusqu’à l’an dernier avec un nombre d’usagers assez faible, lorsque deux nouvelles associations sont entrée dans la gérance : Macaq et Logiciel Libre. Depuis janvier 2009, en partenariat avec la mairie du 3ème qui met gracieusement les locaux à disposition de l’EPN dans la mairie, c’est une grande opération de redynamisation qui a été menée. Et les résultats sont au rendez-vous puisque le nombre d’usagers à augmenté de 700%, passant de 100 à plus de 700, pour une augmentation du nombre d’adhérents de 100%, passant de 100 à 200 membres de l’association. Puisqu’à l’origine, il s’agit d’une association, ayant pour but premier d’assurer une formation pour les personnes en échec numérique que peuvent être les seniors ou encore les chercheurs d’emploi.

Redynamiser l’EPN, c’était donc la mission de ces deux nouvelles associations. Pour y parvenir, les plages d’ouverture ont été élargies, passant de 31 à 55 heures par semaine, et l’équipe enrichie de 2 animateurs. Par ailleurs, grâce à l’expérience de Macaq en termes de récupération, une collecte a pu être organisée pour renouveler le parc informatique. De 11 postes en avril 2009, l’EPN dispose dorénavant de 24 postes, auxquels il faut ajouter les 35 ordinateurs portables.

Fort de ce renouvellement, les locaux de l’EPN ont aussi été réaménagés. Un espace en libre accès composé de 4 postes est donc proposé aux usagers non-adhérents, alors qu’un espace de coworking pour diverses réunions et travaux de groupe a également été ouvert. Par ailleurs, des séances de formations sont organisées pour les adhérents afin de se familiariser aux fonctionnalités de base d’internet, mais aussi aux fonctionnalités plus avancées comme la retouche photo ou la création de site internet. Enfin, un service de dépannage et d’assistance est proposé aux usagers. Un apprenti devrait d’ailleurs être embauché afin de développer cette activité génératrice d’autofinancement.

L’EPN est donc plus que jamais un partenaire incontournable pour la mairie du 3ème. Nous travaillons d’ailleurs actuellement à un nouveau partenariat dans le cadre du guide d’accessibilité proposé par l’opération Musées en Liberté . L’EPN du 3ème devrait proposer à cette occasion le téléchargement du guide en format MP3 pour les enfants en situation de handicap mental et/ou moteur. De plus, ce soir, lors de la réunion de la commission « épanouissement » du Conseil Local du Handicap, nous allons évoquer la possibilité et les moyens d’aider l’EPN à rendre accessible leur local et à se doter en matériel informatique adapté (Windows eyes, zoom test, plage braille, clavier gros caractère, guide doigts, joystick adapté, écrivain vocal, poste ergonomique) pour pouvoir accueillir tout usager, quelque soit leur situation de handicap.

Le site de l'Espace Public Numérique

14 avril 2010

La hiérarchie catholique au-dessus des lois ?


Je vous invite à lire ce texte, co-signé par Christine Frey (conseillère régionale, adjointe au maire du 3e), Flora Bolter (conseillère d'arrondissement) et Patrick Badard (conseiller d'arrondissement). Tous les quatre, militants laïcs, engagés de longue date pour l'égalité des droits et luttant contre toutes les formes de discrimination, nous avons été heurtés, comme beaucoup de nos concitoyens du 3e, par les prises de position récentes de la hiérarchie catholique.

Les propos du Secrétaire d’Etat au Vatican – n°2 dans la hiérarchie – affirmant qu’il existe « une relation entre l’homosexualité et la pédophilie » sont inadmissibles et relèvent de la plus grande malhonnêteté intellectuelle. Au-delà de la violence homophobe ainsi exprimée, leur finalité est évidente : ne pas aborder les vrais sujets et les vraies responsabilités, éviter tout débat en le détournant vers des coupables désignés : les homosexuels. Car la multiplication des révélations d’agissements pédophiles de nombreux prêtres, étouffés pour certains de longues années durant, interroge immanquablement sur les responsabilités au sein de l’Eglise : l’Eglise en a-t-elle eu connaissance et les a-t-elle couverts ? Dans l’affirmative, comment a-t-elle pu de crainte d’être éclaboussée choisir de faire courir à d’autres enfants le risque d’être victimes de tels crimes ?
Car, rappelons-le, la pédophilie – totalement indépendante de l’orientation sexuelle comme en témoignent les trop nombreux scandales ces dernières années – est un crime dont la non dénonciation constitue dans de nombreuses législations une infraction pénale.
Et une faute morale.
Ajouter à ce passif des propos homophobes – que la dernière déclaration du Vatican ne désavoue pas en se contentant de déclarer, dans une phrase alambiquée, que "les autorités ecclésiastiques ne jugent pas de leur compétence de faire des affirmations générales de caractère spécifiquement psychologique ou médical, lesquelles relèvent naturellement des études des spécialistes et des recherches en cours sur le sujet" – cela fait décidément beaucoup de « transgressions » des lois humaines pour une institution dont on attendrait, au contraire, exemplarité, rigueur et cohérence avec le message qu’elle délivre.
Espérons que le thème retenu cette année pour la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie – « Religions et homosexualité » - sera l’occasion que soient condamnés de tels amalgames.
Comme tous les ans, la mairie du 3ème s’inscrira pleinement dans cette Journée pour contribuer résolument, à son niveau, à la lutte contre l’homophobie.

Christine Frey - Conseillère Régionale, adjointe au Maire du 3e
Gauthier Caron-Thibault - Conseiller de Paris, adjoint au Maire du 3e
Flora Bolter - Conseillère d'arrondissement
Patrick Badard - Conseiller d'arrondissement

08 avril 2010

6 nouveaux logements sociaux rue au Maire


L'immeuble de la rue au Maire est prêt! J’ai visité cet après-midi en compagnie de Pierre Aidenbaum, maire du 3ème, et de Jean Yves Mano, adjoint au maire de Paris en charge du logement, la finalisation des travaux de cet immeuble du 17ème siècle réhabilité en logements sociaux. Le programme touche à sa fin et les 6 logements sociaux vont être livrés incessamment sous peu. L’immeuble comportera donc 3 logements de type T1 de 28m² et 3 autres de type T3 de 64m². Toutefois, en vertu de la loi PML, la Ville de Paris dispose de 20% des logements sociaux à attribuer : 10% pour la mairie de Paris, et 10% pour la mairie d’arrondissement. Au final, dans le 3ème arrondissement nous attribuons 1 logement sur les 6 du 29, rue au Maire, un T3 de 64m² au 3ème étage.

Sur ce programme, une attention toute particulière a été portée à l’aspect écologique, et le chantier a largement répondu aux nécessaires contraintes environnementales. Cet aspect est fondamental dans le sens où en plus de limiter l’impact du bâtiment sur l’environnement extérieur, il permettra aux locataires de faire des économies sur leurs factures liées à la consommation d’énergie. L’immeuble bénéficie d’ailleurs de la certification Patrimoine Habitat et Environnement qui valorise les programmes de réhabilitation en fixant des niveaux de performance environnementale à atteindre sur des immeubles résidentiels collectifs anciens. Pour exemple, les consommations en énergie primaire de l’immeuble du 29, rue au Maire ont été divisées par 4, alors que les émissions de gaz à effet de serre sont passées de 45 à 28 kg de CO2 par m². Ces nouveaux logements sociaux auront donc le double avantage d’être peu énergivores tout en se conformant strictement aux normes environnementales afin de faire peser le moins possible les frais de chauffage sur le budget des ménages.

Pour rappel: L'attribution d'un logement social, comment ça marche?

Le grand Paris ou le déni de démocratie


Le gouvernement veut passer en force. Ce n’est pas nouveau, mais c’est encore plus flagrant avec le projet du Grand Paris mené par Monsieur Christian Blanc. C'est la raison de ma présence hier soir au Conseil Régional d'Ile de France auprès de Jean-Paul Huchon, des présidents des groupes de la majorité, des présidents des Conseils Généraux franciliens de gauche et des parlementaires socialistes et écologistes membres de la commission spéciale d'étude du projet du Grand Paris. Un moment solennel censé marqué la colère des élu-e-s locaux que nous sommes.

Petit rappel des faits. En juin 2009, le Conseil Régional d’Ile de France a adopté, après une large concertation avec les élu-e-s concerné-e-s, un Plan de Mobilisation pour les Transports afin de répondre aux principales urgences en termes de transport en Ile de France. Ce plan comprend un certain nombre de points visant à faciliter la mobilité des franciliens dont notamment le grand projet de rocade métro Arc-Express. L’idée : un métro périphérique en proche couronne relié aux lignes de transports collectifs existantes. Cette nouvelle ligne de métro en proche banlieue évitera de passer par Paris pour effectuer des trajets banlieue à banlieue, tout en mettant en valeur des zones aujourd’hui mal desservies.


Le projet du STIF

Pourtant, faisant fi du partage des compétences lié à la décentralisation, passant outre les principes élémentaires de la démocratie locale, le gouvernement, par la création d’un Secrétariat d’Etat à la Région Capitale dirigé par Monsieur Christian Blanc, a décidé de concurrencer ce projet porteur. Il s’agit du Grand Paris, un projet pharaonique qui couterait 21,4 milliards d’euros- contre 9,6 pour l’Arc-Express, pour une mise en service en 2025- en 2017 pour l’Arc-Express, et pour seulement 6 000 voyageurs par heure- contre 15 000 pour l’Arc-Express. En d’autres termes, le gouvernement propose un projet plus coûteux et moins efficace.

Mais il y a pire, en plus de coûter extrêmement cher, le Grand Paris véhicule une vision dépassée qui promeut une conception élitiste du développement de notre région en choisissant de relier uniquement des pôles spécialisés dits « d’excellence ». Alors qu’au contraire, il faut aller vers une réduction des inégalités en misant sur la diffusion de l’activité économique sur l’ensemble de notre territoire bénéficiant du même coup à tous les franciliens, et non à une petite minorité privilégiée.

Pour imposer son projet coûteux et élitiste, le gouvernement ne recule visiblement devant rien et tente le passage en force au risque de mettre à mal les rapports entre Etat et collectivités territoriales en Ile-de-France qui s’étaient toutes largement prononcées en faveur du projet Arc-Express. Illustration récente : jeudi 25 mars dernier, les sénateurs UMP votent un amendement supprimant le débat public sur le projet Arc Express. Or, sans débat public préalable, et à fortiori sans concertation, ce projet n’a aucune chance de voir le jour. En supprimant de manière autoritaire le débat sur le projet Arc Express, le gouvernement frise le déni de démocratie dans un contexte post-élections régionales au cours desquelles la question des transports a été omniprésente, et en particulier celle du Grand Paris. Les franciliens se sont prononcés, et même largement, en faveur du projet porté par Jean Paul Huchon, et par voie de conséquence contre celui du gouvernement.


Le projet du gouvernement

La gauche a gagné, mais le gouvernement ne semble pas s’y résoudre puisque par ce passage en force, il déroge à l’article 1 de la constitution qui signifie clairement que l’organisation de la République est décentralisée. Par ailleurs, l’article 72 est clair : « les collectivités s'administrent librement par des conseils élus et disposent d'un pouvoir réglementaire pour l'exercice de leurs compétences ». Or, les transports font partie de leurs compétences…

01 avril 2010

Communiqué de Presse - Un service d’accompagnement et d’orientation pour les personnes âgées et/ou handicapées a été mis en place à la mairie du 3ème


Effectif à partir du 15 mars, ce nouveau service est assuré par deux jeunes filles en service civil volontaire.

Le service d’accompagnement permet d’aider les personnes âgées et handicapées dans leurs déplacements domicile/mairie, ainsi que de les guider dans leurs démarches administratives. Le service d’orientation consiste quant à lui en une permanence à l’accueil de la mairie afin d’informer les personnes âgées et/ou handicapées sur les services mis à leur disposition.

L’inscription à ces services se fait auprès du secrétariat de la mairie (06 53 04 75 61/62).

Le 3ème arrondissement comptant plus de 16% de seniors soit près de 2200 personnes, cette initiative s’inscrit naturellement dans la lutte contre l’isolement social et administratif des seniors, mais aussi des personnes en situation de handicap.

Le lien sur le site de la Mairie du 3e arrondissement