26 janvier 2011

Notre ultime liberté: le droit de mourir dans la dignité.



Encore plus en colère que la dernière fois...

Communiqué du 25 janvier 2011 : Le pouvoir exécutif a peur des Français et refuse une nouvelle fois le débat en faveur d’une légalisation de l’aide active à mourir ; Tous les pouvoirs de l’Etat sont mis en œuvre pour faire rentrer dans le rang les sénateurs ; Une honte pour une question de conscience qui dépasse les clivages politiques

Alors que la commission des affaires sociales, dont il faut souligner l’indépendance d’esprit qui fait honneur aux sénateurs, avait voté en faveur d’un texte humaniste, respectueux des consciences, visant à légaliser une aide active à mourir, le pouvoir exécutif, Premier ministre en tête, prive les Français – pourtant favorables à 94% à une loi de légalisation de l’euthanasie – d’un véritable débat parlementaire, ouvert, respectueux.

Après la tribune de François Fillon dans le Monde, pleine de contre-vérités – il semble ignorer le contenu de la loi actuelle et oublie qu’il a lui-même proposé à Chantal Sébire d’hâter sa mort au moyen d’une sédation terminale – des sénateurs UMP, s’exprimant probablement, comme le sénateur André Lardeux l’a rappelé le 18 janvier en commission, « en fonction de [ses] convictions. Les [miennes] sont fondées sur des principes religieux. », ont déposé un amendement visant à vider le texte de sa substance.

L’appareil d’Etat, soutenu par l’ordre des Médecins, celui-là même qui dénonçait il n’y a pas si longtemps le recours à la morphine pour apaiser la douleur, le comité d’éthique ( ? ) de l’AP-HP qui utilise des moyens publics pour une campagne de propagande électronique, se mobilise pour la défense d’intérêts catégoriels, au mépris de la liberté individuelle.

Jean-Luc Romero pose alors la seule question qui vaille : A qui appartient la vie ? A chaque citoyen, dès lors qu’il est lucide, conscient, informé ? Au corps médical, et singulièrement aux mandarins de la médecine française ? Au Pape et à ses évêques ? Ou encore à la poignée de fous de dieu qui défilent aux cris de « Ne tuez pas nos vieux » après avoir hurlé « Ne tuez pas les bébés à naître » ?

Notre démocratie n’est pas une démocratie mature dès lors qu’elle n’est pas en mesure de laisser les parlementaires débattre librement.

Le site de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a toujours eu une espère de frilosité et de tabou autour de l'aide à mourir. Elle vient d'une part de notre héritage judéo chrétien pour lequel la vie est plus forte que tout et d'autre part de la peur du risque de dérapage. On peut en effet craindre que dans certains établissements où l'éthique est largement dépassée par la logique financière, certains soient tentés d'abréger la vie de quelques patients peu rentables...

Ceci dit, je suis d'accord avec vous, une fois n'est pas coutume ;)
Il faut probablement faire évoluer la loi et les mentalités pour permettre à chacun de disposer de sa fin de vie comme il l'entend.

Anonyme a dit…

Bonjour,

Pour parler d'un autre sujet, avez vous vu l'histoire de ce bailleur HLM à Paris qui ne parvient pas à faire réparer un ascenseur depuis plus d'un mois? Il y a un handicapé dans l'immeuble qui n'a pas pu sortir pendant plusieurs semaines à cause de ça.

Ils en ont parlé aux infos au 20h sur TF1 et à 19h sur France 3. Le bailleur trouvait comme seule excuse : "c'est la faute de l'ascensoriste qui ne fait pas son boulot". Pourtant, c'est bien le bailleur qui a choisi l'ascensoriste non?

En tout état de cause, de mon immeuble, Paris Habitat a pris un contrat avec une boîte qui a des délais d'intervention et une efficacité catastrophique alors qu'avant, l'autre boîte venait dans la journée et les réparations étaient beaucoup plus durables! Curieusement, Paris Habitat refuse de rebasculer le contrat chez la boîte qui faisait bien son boulot. Pourquoi?