03 mars 2011

Le 3e ne fait pas la journée des femmes. Non. Il fait la semaine entière, SVP...


Il y a un an, je faisais état de mon exaspération devant le discours récurrent de certains commentateurs, prônant la non-utilité de la journée des femmes. Ma vision n’a pas changé. Je continue à penser que cette journée, officialisée le 8 mars par les Nations Unies en 1977, est une formidable occasion de dénoncer la régression de la condition féminine, encore plus quand le gouvernement en est dénué de macaron... En 2011, elle reste d’une actualité bouillonnante, l’égalité entre les femmes et les hommes n’ayant toujours pas été atteinte. Il est donc de notre devoir de la célébrer et de mobiliser l’opinion.

C’est dans cette perspective, que la Mairie du 3e, par l’intermédiaire de Flora Bolter, conseillère d’arrondissement en charge de ce dossier, organise une multitude d’évènements.

Tout d’abord, s’est tenu hier soir, dans le péristyle de la Mairie du 3è, le vernissage d’une exposition intitulée « Métiers d'hommes, métiers de femmes ? Voyage au cœur des stéréotypes », en présence de Fatima Lalem, Adjointe au Maire de Paris, en charge de l'Egalité Femme-Homme. Cette exposition rassemblera, du 4 au 12 mars, divers supports mettant en exergue les clichés subis quotidiennement par les femmes. Ainsi, la série de portraits (réalisés par Hélène Epaud) de femmes et d'hommes aux carrières considérées comme singulières, les témoignages vidéos de femmes tenant des propos à contre courant du conservatisme ambiant, ou encore, la présentation de multiples offres d’emploi sexistes, seront autant de preuves démontrant, qu’en réalité, les femmes et les hommes ne sont toujours pas égaux face à l’emploi.



Par ailleurs, une action programmée hors des murs de la Mairie, aura lieu dans un supermarché, afin de toucher un plus large public. Romina De Novellis, associée à l'artiste peintre, Sylvie Lobato, se produira effectivement, le 5 mars, à 15h, au Monoprix République, pour présenter un « Fil » performance artistique. En dénonçant le fardeau des stéréotypes et l'aliénation des femmes, l’artiste tentera de marquer les esprits et de susciter des réactions. Installée à une caisse, elle effectuera un travail répétitif, puis, sera amenée à changer de peau, en détachant des lambeaux de sa robe : un geste simple pour transformer les moeurs et le « fil » de la vie !

Enfin, une soirée de débat autour des inégalités professionnelles entre femmes et hommes, se déroulera en Mairie, salle Pilpoul, mercredi 9 mars, de 20h à 21h30. Il fera suite à l’atelier « Pour vous, c'est quoi l'égalité au travail ? », animé par l'association Arts compétences, qui dès 18h30, aura sensibilisé la population aux enjeux de l'égalité professionnelle.
La discussion portera notamment sur les « initiatives de terrain innovantes pour promouvoir l'emploi des femmes ». Il s'agira de donner la parole à des acteurs de terrain, qui oeuvrent pour la plupart dans le 3è, leurs bonnes pratiques demeurant des exemples à suivre. Les initiatives féministes dans le secteur de l'économie sociale et solidaire seront également mises en avant, puisque Seybah Dagoma, Adjointe en charge de ces questions à la Mairie de Paris, nous fera l’honneur de sa présence.

Espérons que l’ensemble de ces animations incitera les détracteurs du 8 mars à revoir leur copie et les amènera à prendre conscience de l’importance et de la légitimité de la journée internationale des femmes. La négliger reviendrait à nier toute une histoire de lutte pour l’égalité et la justice. Ce moment de réflexion s’avère indispensable pour trouver des solutions aux difficultés que rencontrent encore malheureusement un trop grand nombre de femmes à travers le monde.


Programme complet en cliquant ici

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Moi j'ai rien contre sur le fond. C'est plus le principe qui me dérange. Maintenant, tout est bon pour faire des fêtes et des journées. Journée de la femme, fête des mères, fêtes de pères, fête des grands parents, fête des voisins, fête des concierges, à quand la fête des cons? Non franchement, il y a tellement de fêtes que cela n'a plus de sens. Pourquoi ne pas fêter Noël chaque mois? Cela permettrait de renforcer la consommation...