22 février 2012

« Temps Libres 3ème » : une autre façon d’être ensemble


Cette semaine a débuté la nouvelle saison de l’opération « Temps Libres 3ème » nouvelle formule pour mieux répondre aux attentes de chacun dans notre arrondissement.

Cette année encore la Mairie du 3ème et le Comité des Fêtes ont fait le pari de la découverte et du partage avec la même volonté de réunir les générations à travers des activités originales et variées.

Le partage est une valeur essentielle. Pourtant, c’est peu de dire qu’elle est laissée de côté dans notre société où tout va trop vite. Nous avons choisi de la mettre à l’honneur.

Ainsi, les activités proposées seront l’occasion d’un partage de connaissances, de souvenirs, de témoignages et de savoirs à travers des visites de la Gaîté Lyrique ou encore de l’atelier d’orfèvrerie Lapparra. Chaque activité propose ainsi des temps de découverte avec les intervenants, mais aussi des temps de partage au sein du groupe, avec des moments privilégiés - pots ou goûters en fin de visite. Cette année sera également l’occasion d’inaugurer un cycle de ballades thématiques suivies de la projection d’un film en rapport avec celle-ci.

Certaines activités ont un nombre de place limitées. Aussi vous est il fortement conseillé de vous inscrire auprès de la coordinatrice du comité des fêtes : camillegriveau@yahoo.fr ou 01 53 01 75 13. Le programme en cliquant ici.

11 février 2012

De la Résidence Béranger à la Résidence Suzanne Lacore, symbole d’une nécessité, symbole d’un engagement.

Vendredi matin a eu lieu l’inauguration de la résidence sociale située au 22, rue Béranger. Cette structure gérée par l’association Adoma portera le nom de Suzanne Lacore en hommage à cette femme politique de la première moitié du XXème siècle tombée progressivement dans l’oubli. Née en 1875 et issue d’une famille modeste, elle devient très vite une militante infatigable de la laïcité. Elle fût successivement membre de la Section Française de l’Internationale Ouvrière (ancêtre du Parti socialiste), puis dirigeante du Comité national des femmes socialistes et l’une des trois premières femmes ministres en France dans la période du Front Populaire sous le Gouvernement de Léon Blum. Elle institua les cantines dans les écoles, les visiteuses sociales et unifia leur formation sur tout le territoire.

Cette militante sera désormais la figure tutélaire de ce complexe représentatif de l’action sociale menée au quotidien par la Mairie du 3e.

Ouverte depuis le 2 août 2010, la résidence constitue un dispositif de lutte contre l’exclusion dans le domaine du logement. D’une courte durée pouvant varier de quelques semaines à deux ans, les séjours proposés (principalement des familles monoparentales matrigérées ce qui correspond à la demande sociale émergente actuellement), ont pour but de favoriser la mise en place d’un projet d’insertion qui facilitera le relogement dans le parc social. La résidence est située dans un immeuble haussmannien et se compose de 53 logements du studio au cinq pièces, entièrement équipés, répartis sur quatre étages. Au rez de chaussée, est actuellement étudiée la possibilité de l’ouverture d’une crèche.

Adoma est le premier opérateur de logement très social qui se distingue particulièrement pour sa gestion de 84 résidences sociales et pour la gestion d’autres structures trop rares et pourtant essentielles comme les centre d’accueil pour demandeurs d’asile ou les aires de gens du voyage. Sur place : une équipe expérimentée quotidiennement pour assurer la maintenance et l’animation de la résidence.

Pour ce qui me concerne, je suis particulièrement heureux de l’éclosion de ce projet qui fonctionne parfaitement bien depuis maintenant plus d’un an, et ce pour deux raisons. Tout d’abord, et je m’en réjouis, cette résidence confirme l’engagement de l’équipe municipale à faire de notre arrondissement l’un des pivots de la politique sociale parisienne avec l’existence de deux Centres de d’hébergement et de réinsertion sociale qui seront renforcés par deux autres structures qui devraient voir le jour avant 2014. Ensuite et enfin, parce qu’il peut voir le jour dans un immeuble qui a été totalement rénové pour l’occasion après neuf longues années de travaux bien nécessaires, et ce en plein cœur de Paris, là où l’on s’attendrait plus à y voir des logements privés à fort loyer ! C’est d’ailleurs dans ce même immeuble qu’Yves Montand tourna son dernier film en 1992, « IP 5, L’île aux pachydermes », avec en toile de fond la désormais célèbre fresque de l’artiste Darco, lequel a d’ailleurs été sollicité pour la restauration et le prolongement en hauteur de son œuvre, pour l’occasion !

06 février 2012

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 6 et 7 février - Question sociale dans la politique de Paris métropôle


Monsieur le Maire, mes cher-e-s collègues,

Comme l’a souligné Jean-Pierre Caffet, la politique métropolitaine de Paris a pour objectif de tisser des coopérations avec les communes participant et bénéficiant de la proximité de la capitale. L’objectif de cette stratégie se comprend par la nécessité de mettre fin au couperet géographique que constituent les frontières parisiennes et qui se traduit bien souvent par une inégalité entre citoyens vivant à quelques encablures l’un de l’autre. Ces citoyens font vivre Paris sous toutes ses formes mais ne peuvent finalement bénéficier de la politique que nous définissons ici-même, les renvoyant au bon vouloir ou aux possibilités de leurs communes de rattachement.

J’aimerai à ce titre souligner deux aspects de notre politique qui répondent à de vrais problématiques sociales et qui touchent de facto à notre gouvernance métropolitaine : notre action vis-à-vis des seniors et de la grande exclusion urbaine.

Comme nous l’avons montré avec la Mission d’Information et d’Evaluation sur la prise en charge des seniors en perte d’autonomie, les besoins en accueil de jour et en hébergement sont très importants. Afin de répondre aux problématiques du grand âge et de l’augmentation du nombre de personnes atteints par la maladie d’Alzheimer, Paris s’est lancé dans une politique de restructuration de ses établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes gérés par le CASVP et a ouvert un chantier de création de 300 places en accueil de jour.

Or, 4 de ces EHPAD sont installés en Ile de France et accueillent des seniors franciliens, permettant ainsi à eux-mêmes et à leurs proches de trouver des réponses efficaces et humaines aux questions qui se posent à ces familles dont bon nombre travaillent à Paris. Cette mixité d’accueil est à faire perdurer puisqu’elle fonctionne très bien, qu’un début de dialogue social se constitue avec les communes concernées et que cela assure au gestionnaire public un taux de remplissage optimal. Dans le même esprit, il serait incompréhensible que nos accueils de jours, en particulier ceux situés au niveau des portes de Paris, soient fermés aux seniors au-delà du périphérique.

Cette question de l’accueil des seniors dépendants se confronte inexorablement à la question du foncier à Paris et à la question de la capacité financière des communes limitrophes. Nous voyons bien l’impact positif d’une telle collaboration qu’il nous faudra pousser plus loin afin d’aboutir à une meilleure formalisation mais surtout à une meilleure coordination. En effet, si dans cet esprit les conditions d’accueil sont mutualisées, le financement ne l’est pas puisque chaque conseil général définit lui-même ses aides extra-légales. De ce fait, les coûts d’hébergement pour les familles ne sont pas les mêmes dans le même établissement en fonction de leur origine au sein de la même région. Paris Métropôle doit donc poursuivre cette coopération qui change déjà la vie de nombreux franciliens.

De même, la question de la grande exclusion urbaine à travers la métropolisation des SAMUs sociaux est un sujet qu’il nous faudra traiter dans ce cadre.

C’est avec intention que j’ai dit métropolisation des SAMUs sociaux car il ne s’agit pas de créer un SAMU social unique à l’échelle de la région. Il faut faire travailler ensemble les acteurs déjà existants sur des bases communes et des objectifs partagés. Je veux parler de toutes ces associations qui réalisent maraudes, accueil et hébergement et dont nous devons saluer l’engagement en cette période particulièrement dure.

Cependant, de nombreux sans abri ont été récemment envoyés pour être hébergés en banlieue sans coordination. Cette situation de tension qui amène souvent à un traitement parfois brusque est le fruit d’une augmentation du nombre de sans abri en Ile de France et de l’importante attractivité du territoire parisien avec plus de 60% des places régionales.

Nous n’avons de cesse de réclamer auprès de l’interlocuteur qui a en charge cette question, à savoir l’Etat, de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir le financement et une meilleure répartition des places en région, la population SDF étant naturellement mobiles et allant là où l’offre est la mieux fournie et la mieux organisée.

En attendant un changement d’orientation, et afin de gérer au mieux, au niveau parisien, cette situation, nous avons soutenu la constitution au sein du Samu Social d’un Pôle d’Hébergement et de Réservation Hôtelière. Cela a permis de mieux coordonner l’hébergement d’urgence et de maîtriser son coût et sa qualité en instituant un opérateur unique.

Ce dispositif est à régionaliser. Ce changement de niveau d’action nous permettrait d’objectiver notre diagnostic sur la localisation des structures et sur les nécessaires efforts de solidarité pour mieux les répartir sur le territoire. Tel est l’enjeu de la feuille de route du nouveau président du Samu Social, Eric Molinié, feuille de route validée par l’Etat.

Monsieur le Maire, mes cher-e-s collègues, la question sociale est par essence métropolitaine car les mobilités des publics et les problématiques humaines ne connaissent pas de frontières administratives. Cela a commencé par des opportunités de coopération comme pour les seniors et se continue par des obligations de responsabilité comme pour l’exclusion urbaine. C’est tout l’enjeu pour Paris : savoir trouver les cadres de travail efficaces pour permettre un développement social harmonieux de sa population.

01 février 2012

Plan « Grand froid » : le 3e se mobilise! Mobilisez-vous avec nous!


La période de grand froid qui traverse actuellement l’hexagone met en lumière, une fois de plus, la question du mal logement dans notre pays et les conditions de vie de nos concitoyens qui sont les plus en difficulté. Le constat est accablant : alors que la baisse de l’ISF pour les plus riches représente 1,8 milliards d’euros, l’Etat se désengage toujours plus sur le dos de nos concitoyens les plus fragiles. Ainsi, ce ne sont pas moins de 250 millions d’euros de crédits alloués à l’hébergement d’urgence qui disparaissent soit une baisse de 16.5% par rapport à 2011.

Face à cela, et dans le cadre de l’activation du plan « Grand Froid », notre arrondissement se mobilise pour faire face aux situations d’urgence rencontrées par nos concitoyens de la rue, en lien étroit avec les associations qui intensifient leurs maraudes : Emmaüs, le Samu Social, La Croix Rouge.

La Mairie du 3ème en plus des gymnases ouverts par la ville de Paris, reconduit le dispositif lancé l’année dernière en ouvrant dès ce soir la salle Bretagne, jusqu’à mi février, et ce malgré les travaux qui y sont prévus. L’accueil d’une capacité maximum de 11 personnes sera assuré par l’association « Aux Captifs, la Libération! ». Les personnes sans abris pourront s’y retrouver pour une ou plusieurs nuits durant la période et bénéficier d’un repas chaud servi par l’association « Une Shorba pour tous ».

Cette année encore nous faisons appel à votre sens de la solidarité. Nous sommes à la recherche de volontaires bénévoles de l’arrondissement pour renforcer les maraudes et faciliter leur travail en incitant notamment les sans abris à rejoindre la mairie le rapidement possible. Cette demande émane des associations de maraudeurs que nous coordonnons au niveau de la mairie du 3e. Bientôt un appel sera lancé auprès des conseils de quartier.

Si vous souhaitez être volontaire et nous apporter votre aide dans le cadre du plan « Grand Froid » dans le 3ème arrondissement, n’hésitez pas à envoyer un mail : sdf3@paris.fr. Vous pouvez aussi signaler par ce biais la présence de toute personne à la rue dans l’arrondissement. En tout état de cause et s’il y a urgence vitale n’oubliez pas de composer le 115 (ou le 112 si surchargé).

Par ailleurs, nous cherchons des volontaires pour aller chercher dans le 19e les plats servis le soir aux personnes accueillies à la Mairie du 3e les soirs d'ouverture vers 17h, en voiture. Même contact: sdf3@paris.fr