30 octobre 2012

Le chiffre du 3e… 11


11 ! C’est le chiffre de nouvelles réserves pour logement et équipement petite enfance qui seront prévues par le nouveau Plan de Sauvegarde et Mise en Valeur du Marais (PSMV) qui nous permettront de produire environ 150 nouveaux logements sociaux, 2 crèches et une école. L’enjeu est pour nous très important car notre arrondissement ne bénéficie des avantages du Plan local d’urbanisme (PLU) que sur un tiers du territoire, deux tiers sont gérés par le PSMV et donc en grande partie par l’état depuis 1964 et qui à l’époque faisait peu de cas de nos objectifs en matière de logements, d’équipements publics ou de développement durable.

16, rue de Montmorency/ 15, rue Chapon
6-8, rue de la Corderie
16-18, rue Portefoin
22, rue Montmorency
11, rue de Beauce/ Bretagne
6, rue Béranger
74, rue Vieille du Temple
Caserne 12-16 rue de Béarn, 35-37 rue des Tournelles
64 rue de Turenne (logements et équipement petite enfance)
64-66 rue des Archives (équipement petite enfance)
Angle rue du Temple et rue des Haudriettes

Pour savoir, comment marche une réserve pour logement social, cliquez ici !

Et pour tout savoir sur le bilan du PLU, cliquez ici !


25 octobre 2012

Inauguration du 235 rue Saint Martin : 12 nouveaux logements et une très bonne nouvelle pour le Réseau Logement Seniors !


Nous avons inauguré la résidence Saint Martin au 235 de la rue du même nom avec un grand plaisir ! 

L’immeuble date de la moitié du 19e siècle. Autrefois, il abritait en grande partie des activités commerciales et quelques logements d’habitation. Aujourd’hui, c’est un immeuble de 12 logements sociaux qui se dresse au croisement des rues Turbigo et Saint Martin.

L’opération se compose de deux bâtiments : le premier de six étages, à la façade très étroite, donne sur la rue Saint Martin, le second de cinq étages, sur la cour intérieure. L’immeuble nécessitait une réfection complète des parties extérieures et des logements avec un triple objectif : installer un ascenseur dans le hall A, renforcer l’éclairage naturel dans les logements et créer des appartements accessibles aux personnes handicapées et à mobilité réduite.

La résidence Saint Martin a été réhabilitée avec des équipements respectueux de l’environnement et économes en énergie : elle est certifiée Patrimoine & Habitat par Cerqual. Saint Martin obtient une consommation de 146 kWh/m²/an, ce qui la classe dans la catégorie C des logements économes en énergie.

Cette nouvelle résidence comprend plus de 40% de grands logements, supérieurs à 80 m². Elle est donc très familiale : la quasi-totalité des locataires ont au moins deux enfants. La résidence loge 60% d’habitants de moins de 20 ans et 32% de personnes âgées de 30 à 50 ans. 70% des ménages sont des familles monoparentales. 80% des occupants viennent de Paris dont plus de la moitié vivait déjà dans le 3e de la capitale.

Cet immeuble compte également la 5e unité du Réseau logement seniors dans lequel Efidis avait accepté de s’associer. Lancé en 2008 par la Mairie du 3e, en partenariat avec les bailleurs sociaux et le PACT de Paris, ce dispositif expérimental propose des logements adaptés aux plus de soixante ans souhaitant continuer à vivre de façon autonome dans un environnement sécurisé et non exclusivement dévolu au 3e âge. Ces logements bénéficient aussi d’un bouquet de services destiné à faciliter son quotidien : aide ménagère, soins infirmiers à domicile, petits travaux d’intérieurs effectués par la Régie de Quartier.

Liliane Capelle, adjointe au maire de Paris chargée des seniors et du lien intergénérationnel, avait fait également le déplacement pour l’occasion. Mais elle était également venu nous annoncer que cette expérimentation avait convaincu et qu’elle allait l’intégrer au schéma parisien gérontologique qui va définir la politique parisienne ces prochaines années en direction des seniors ! Une grande fierté pour moi qui ait mis en œuvre ce dispositif !

Somme toute, deux en un : une inauguration, deux plaisirs pour une seule adresse !

19 octobre 2012

Révision du PSMV: l'enjeu du logement


Un des enjeux de notre mandature dans le centre de Paris est la révision du Plan desauvegarde et de mise en valeur du Marais afin de le mettre en accord avec les objectifs du Plan local d’urbanisme qui a été adopté sous la mandature précédente.

Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? Le PLU est un document d’urbanisme qui a pour but entre autre de définir des réserves foncières pour des équipements publics ou du logement social et d’introduire des règles de construction en accord avec le développement durable (hauteur, espaces verts,…) ainsi que des zones de déficit pour divers activités. Construire la ville ne peut se faire dans l’anarchie et ce document définit ce que peuvent faire les propriétaires et ce à quoi ils peuvent allouer leur bien.

Le PLU ne s’applique dans le secteur défini par le plan de sauvegarde et de mise en valeur du Marais : c’est une administration nationale qui s’en occupe, avec les architectes des bâtiments de France, et en définit les règles. Mais nous avons mis, en accord avec l’Etat, le PSMV en révision.

Par exemple et je suis amené à travailler dessus avec ma collègue Christine Frey, élue chargée de l'urbanisme pour le 3e, bon nombre d’outils, en particulier pour produire du logement social, ne s’applique pas dans le PSMV. Ce qui créé donc une forme de frustration dans un arrondissement comme le nôtre, concerné au deux tiers par le PSMV alors que le centre de Paris doit participer à l’obligation SRU des 20% des logements sociaux.

Pour produire du logement social, les outils développés sur Paris dans le PLU sont de 2 ordres : la mise en place d’une zone de déficit et l’application de « réserves à l’adresse ». 

La mise en place d’une zone de déficit permet d’imposer de revendre 25% de la surface d’un immeuble à un bailleur social si l’immeuble concerné fait plus de 800 m² et s’il y a dépôt d’un permis de construire. Cela s’impose donc lors d’une réhabilitation lourde.

Dans le même esprit, il est possible de viser des adresses plus précisément et d’imposer lors de la délivrance d’un permis de construire la création de 25% de logements sociaux peu importe le projet (réserve dite LS25), la création de 50% de logements dont 50% seront consacrés au parc social (L50), la création de 50% de logements sociaux peu importe le projet (LS50), la création de 100% de logements dont 50% dévolus au parc social (L100) ou la création de 100% de logements sociaux (LS100). Ce type de réserve s’implique indépendamment de la superficie du bâtiment concerné. 

Nous sommes donc dans le courant de la procédure de révision du PSMV. Et puisque nous cherchons à mettre en adéquation le PSMV avec le PLU, notre travail actuel consiste à réfléchir aux modalités d’extension de la zone de déficit au Marais et à définir les adresses qui seront touchées par les fameuses réserves. Pour cela, nous avons fait des propositions ciblées à la mairie centrale pour y apposer des réserves afin de nous aider à atteindre nos objectifs de production de logements sociaux.

Je ne peux pas en donner la liste car elle sera soumise à enquête publique mais nous avons travaillé de manière raisonnée en croisant plusieurs critères : nombre de logements vacants (signe potentiel de vente à terme), présence de demandeurs de logements (logement social de fait), procédure d’insalubrité (signe d’un propriétaire défaillant),… Nous avons ainsi obtenu une liste non négligeable d’adresses que la Ville est en train d’analyser qui pourrait permettre à terme de produire 150 logements sociaux.

A terme effectivement, car pour que ces deux outils se déclenchent, il faut qu’il y ait un dépôt de permis de construire par un propriétaire privé. Ces outils sont moins rapides que les acquisitions à l’amiable ou les préemptions mais elles permettent vraiment de maîtriser les évolutions du foncier.

Par ailleurs, comme vous avez pu le voir, l’augmentation à 25% de l’obligation SRU va rentrer dans les faits. Nous réfléchissons donc parallèlement à passer à une obligation de 30% de production sociale dans les zones de déficit pour les immeubles de plus de 800 m² et de transformer la réserve LS25 en réserve LS 30, ce qui n’est pas négligeable dans la production de logements sociaux que cela permettra.

C’est donc une affaire à suivre…