30 mars 2013

Mon combat pour Paris, le livre d'Anne Hidalgo



J’étais ce matin avec Anne Hidalgo, pour dédicacer à la librairie Comme un Roman son livre « Mon combat pour Paris ».

A la lecture de son livre, quelques éléments qui m’ont marqué et qui me confirme dans le soutien que je lui apporte… D’abord, le projet de Ville qu’elle porte à travers le souhaite d’une métropole dynamique et protectrice et, enfin, une façon de gouverner intelligente qui permettra de créer le Grand Paris. 


Un projet de ville : une métropole dynamique et protectrice

«  Aujourd’hui, je vis et je travaille pour les Parisiens, à l’échelle nouvelle du Grand Paris »
 
Si elle se pose en continuité de l’action de Bertrand Delanoë, elle soutient que les limites géographiques et institutionnelles, et les inégalités persistant dans la zone dense impliquent de les poursuivre au sein du Grand Paris. 

Anne s’enthousiasme pour le cosmopolitisme de la Ville, en soulignant les inégalités qui restent p
régnantes et la nécessité de mener des politiques de solidarité ambitieuses. Elles sont portées par Paris, mais trouvent leurs limites – notamment sur l’hébergement d’urgence. D’où la nécessité d’avoir une meilleure répartition entre Paris et Petite Couronne pour l’accueil des sans abris. 

Dans ce cadre, elle rappelle la dimension politique de l’accès au logement : les inégalités d’accès sont encore fortes et les préjugés tenaces, en dépit du fait que les classes moyennes sont de retour à Paris. La Ville a beau avoir investi 5,52MM€ en 12 ans et logé 200 000 personnes de plus, cela ne suffit plus. D’où deux solutions : densifier la ville et construire des tours et mener une politique du logement à l’échelle métropolitaine. Et pour cela, il faut mobiliser le foncier et mutualiser les financements, seuls moyens d’éviter la relégation en Grande couronne, en mobilisant public et privé, sur Paris et la petite couronne. 

Photo Axel Ouidir
Une telle politique permettrait de résoudre le problème du zonage, dont les conséquences sont fortes sur les transports, l’économie et le cadre de vie, ainsi que l’absence de continuité entre Paris et sa banlieue. Elle s’oppose au péage urbain, dont le coût social est trop élevé, se prononce pour le développement du fret fluvial et ferroviaire, et défend la politique de circulation de Paris au motif qu’il faut partager la rue entre le piéton, les transports en commun, le vélo et la voiture. Elle promeut agriculture urbaine et transition énergétique. 

On trouve également dans ce livre la précision que la responsabilité du Maire est de garantir un environnement favorable aux habitants et à l’activité. C’est pour ce cela que l’innovation, seule à même de garantir la place de Paris parmi les Métropoles mondiales, a été fortement encouragée par la Ville, tout comme l’entreprenariat solidaire et le numérique. La force de son tissu d’universités et de centres de recherches font du Grand Paris Universitaire une réalité déjà prégnante. Le dynamisme de Paris rayonne sur la totalité de l’Ile-de-France. Cela passe aussi par rendre les grands établissements culturels aux Parisiens et par développer une politique de réseaux ambitieuse entre les lieux culturels à l’échelle du Grand Paris.


Une façon de gouverner : la méthode parisienne appliquée au Grand Paris
« L’agglomération parisienne est une réalité vécue et forme un espace politique. La question n’est plus l’existence de la Métropole, elle existe et est reconnue »

Elle est une évidence, elle a un périmètre  et doit se doter d’une ambition : mutualiser les solidarités pour répondre aux besoins de 10M de personnes. D’où la nécessité de « faire fonctionner un gouvernement au niveau métropolitain », ce qu’elle souhaite faire et ce que Bertrand Delanoë a entrepris.

Il faut donc transformer l’essai en mettant en œuvre une nouvelle gouvernance. Elle doit être coopérative, à la fois souple et suivant des cadres pour éviter l’immobilisme, et respectueuse de la décentralisation, permettant la mutualisation des politiques.



Anne réactive le clivage droite-gauche, pour bien insister sur le souci de solidarité et de rassemblement porté par l’équipe municipale depuis 2001 et fait un bilan de la politique menée depuis 12 ans. Elle fait du Grand Paris le cœur de sa proposition politique, à la fois pour gagner en efficacité et pour résoudre les problèmes inhérents aux limites posées par la géographie parisienne. Car vouloir gouverner une ville, c’est avant tout vouloir changer la vie de ses habitants.