30 juin 2014

Halte aux immeubles vacants : le 103 rue de Turenne reprend vie !



le nouveau magasin Bio C Bon

Samedi dernier, j’ai assisté à l’inauguration du nouveau magasin « Bio c’ bon » au 103 rue de Turenne, adresse du fameux immeuble dit CCA. Rappelez-vous, il s’agit de ce bâtiment de plus de 800m², propriété d’une multimillionnaire française. Après quinze années d’inexploitation de l’immeuble, ce dernier reprend vie et autant dire qu’il était temps ! 

Rapide retour sur l’histoire rocambolesque du lieu. Laissé vacant depuis 1995, cet immeuble fit l’objet d’un procès verbal d’abandon manifeste en 2002. Refusant de céder ne serait-ce qu’une partie de son bâtiment inoccupé, la propriétaire, Monique Piffaut, multiplia les manœuvres pour mettre en échec les procédures d’expropriation. Suites aux relances répétées de la mairie, elle décida finalement en 2005 d’effectuer des travaux qui ne s’achevèrent qu’en 2010. De cette manière, elle neutralisa la procédure au titre de l’abandon manifeste, l’immeuble ayant été réhabilité. Malgré la rénovation complète du bâtiment, sa propriétaire ne souhaitait toujours pas l’utiliser et les locaux demeuraient vides. Ce qui devait arriver arriva : le bâtiment fut squatté à partir de janvier 2011 par le collectif d’artistes précaires « Chez Madame » qui y ouvrirent une galerie d’art : le Comptoir des Couleurs Alternatives, nom choisi en détournement des trois lettres qui ornent son entrée. La réponse de Madame Piffaut ne se fit pas attendre : quatre mois plus tard, les squatteurs furent expulsés du bâtiment. A la suite de ce rebondissement, la propriétaire a finalement décidé de mettre son immeuble en location. Il lui aura fallu plus de deux ans pour trouver une enseigne qui accepta ses conditions. Il se dit qu’elle cherchait un seul preneur pour l’immeuble qui présentait alors trois destinations : commerce, bureaux et logements. D’autres « mauvaises langues » y ont vu là une nouvelle action pour retarder la reprise d’activités du bâtiment…
De la biodiversité dans le 3e :)

L’heureux élu est donc l’enseigne « Bio c’ Bon » qui ouvre ici l’un de ses plus prestigieux magasins : trois étages consacrés à la vente de produits issus de l’agriculture biologique, le reste à des bureaux.

Certes, aucune création de logement social à l’horizon. Mais cette affaire de l’immeuble CCA aura néanmoins eu un mérite : envoyer un signal fort aux propriétaires d’immeubles laissés vacants. 

La mairie du 3e met un point d’honneur à promouvoir l’accès au logement pour tous. Cette bataille pour la création de logements sociaux et contre les abus au nom du droit de propriété, je l’ai menée pendant six ans et la poursuivrai au cours de cette nouvelle mandature. Car comme je dis souvent, reconnaître le droit de propriété est une chose, reconnaître le droit de ne rien faire de sa propriété privée en est une autre.

26 juin 2014

Atelier #OPAH: Limiter ses déchets

Comme chaque premier mardi du mois, l'équipe de l'Opération programmée d'amélioration de l'habitat propose ce 1er juillet en mairie du 3e arrondissement, de 19 h à 20 h 30 un atelier sur le thème « Limiter ses déchets ».

Ce sera l’occasion de mettre en lumière les différentes actions possibles pour valoriser ses déchets et leur donner une seconde vie. De façon évidente, tout le monde pense au recyclage des déchets par le tri sélectif mais les intervenants présents lors de cet atelier feront valoir que l’on peut s’engager un peu plus dans la démarche pour réduire ses déchets. En effet c’est à partir des déchets récoltés que commence l’action de valorisation : végétalisation, réemploi,  recyclerie, … 

Ainsi, la Ville de Paris exposera dans un premier temps son plan local de prévention des déchets et les actions individuelles et collectives qu’elle soutient. Puis différents acteurs mobilisés sur la question interviendront pour vous initier à des pratiques de réduction de vos déchets quotidiens : le compostage et  la réutilisation de matière organique pour la végétalisation, le recyclage des textiles et ses possibles réemplois, le recyclage de tout type de matériaux et les possibles réutilisations, notamment au travers de l’expérience de la recyclerie de « La Petite Roquette ».

Si vous désirez connaitre comment il est possible de valoriser les éléments qui sont d’habitude rejetés, venez le mardi 1er juillet à 19h ! Pour vous inscrire à l’événement, cliquez ici

20 juin 2014

Aménagement du square Léonore Fini: avec vous, pour vous!

Hier soir, à la mairie du 3e arrondissement, en présence de Monsieur le Maire, des adjoints concernés (Laurence Hugues pour les espaces verts et Nicole Bismuth-Le Corre pour la démocratie locale) et des conseillers de quartier, s’est tenue une réunion au sujet de l’aménagement du jardin public voisin de l’Hôtel Salé (qui abrite le musée Picasso) : le square Léonor Fini.

Dans le cadre des travaux du musée Picasso, l’aire de jeux de ce square avait été déplacée pour des raisons de sécurité. Au lieu de border le mur est, elle avait pris la place d’une des deux pelouses du square. L’entreprise chargée des travaux s’était alors engagée à réinstaller l’aire de jeu à son emplacement initial, une fois le chantier achevé.

Toutefois, les usagers du square semblant s’être accommodés à son nouvel aménagement (normalement temporaire), la question de conserver le jardin en l’état s’est posée. Réinstaller ou ne pas réinstaller à l’initial, telle était la question à laquelle devaient répondre hier soir les participants de la réunion.

Au terme d’une réflexion constructive, un consensus a finalement été établi. Pour des raisons esthétiques (volonté de continuité entre les lignes du jardin du musée Picasso et celles du square, souhait de conserver la symétrie et de ne pas obstruer la vue sur l’Hôtel Salé par des structures de jeux), les conseillers, en codécision avec le maire et ses adjoints, ont préféré réinstaller l’aire de jeu à
son emplacement premier pour pouvoir replanter une seconde pelouse.


Outre ce problème particulier, la réunion a été l’occasion de discuter des autres interrogations concernant ce jardin et ses alentours. Ainsi, l’équipe municipale a affirmé que les 4 modules centraux de la pergola métallique allaient être supprimés et que des tables d’échecs allaient être installées dans le square (sur le modèle de ce qui se fait au Square du Temple). Concernant la fontaine, celle-ci a cessé de fonctionner pour des raisons d’économie d’eau (fuites récurrentes) : à sa place, des rosiers ont été plantés afin de végétaliser encore davantage le jardin. Face aux multiples demandes exprimées par les conseilleurs de quartier à ce sujet, Monsieur le Maire a affirmé la possibilité de réfléchir à l’installation de nouveaux jeux plus adaptés aux jeunes enfants.

Cette concertation qui a impliqué non seulement le Maire et ses adjoints mais aussi les conseillers de quartier répond à la volonté d’introduire une dynamique citoyenne dans les réflexions sur les grands projets d’aménagement urbain. Car vous en êtes les usagers, ce square doit s’adapter à vos besoins et, à travers les conseillers de quartier, c’est votre voix qui s’est exprimée hier soir lors de cette réunion. VOTRE arrondissement, VOTRE square, VOTRE décision !




18 juin 2014

La Régie de Quartier "Paris Centre" continue sur sa (bonne) lancée!


Hier soir, l’Assemblée Générale de la régie de quartier « Paris Centre » a eu lieu dans le 2e arrondissement, l’occasion de dresser un bilan de l’année 2013 : stabilité économique, diagnostic social et perspectives d’évolution ont été les trois aspects développés.

Une régie de quartier favorise l’insertion professionnelle des personnes exclues du monde du travail. De la sorte, elle stimule l’activité économique, améliore le cadre de vie des riverains et surtout crée du lien social. Utiliser l’économique à des fins sociales pour promouvoir un modèle de développement durable, telle est l’ambition d’une régie de quartier.

A l’issue de l’AG de 2013, le constat avait été très encourageant. La régie avait en effet réussi à dégager un bilan économique excédentaire et avait aidé à la réinsertion professionnelle de nombreux chômeurs. Tout le défi résidait alors dans la pérennisation de cette tendance prometteuse.

Challenge relevé avec brio. L’association a réussi à maintenir un excédent d’environ 85.000€, semblable à celui de 2012. En délivrant pour 620.000€ de prestations, elle a même intensifié la dynamique initiée l’année passée. De moins en moins dépendante des subventions, elle est désormais dotée de fonds propres particulièrement solides. Grâce au travail performant de l’équipe de la Régie, la santé financière de l’association n’est donc plus à prouver.

Il faudra néanmoins veiller à ce que ces résultats prometteurs se maintiennent. De nombreux chantiers se déroulant en collaboration avec la Régie sont en effet sur le point de s’achever (les Halles). D’autres sont même déjà terminés : c’est le cas au Carreau du Temple. Afin d’éviter un effondrement de la production de la régie, de nouvelles potentialités devront donc être trouvées: les travaux à la Samaritaine ou encore l’OPAH 2D2E ouvrent à cet égard des perspectives intéressantes.

Le diagnostic social de l’année 2013 est également très réjouissant : grâce à un encadrement de proximité de qualité, de nombreux chômeurs ont été professionnellement réinsérés. En outre, des salariés et bénévoles, venus d’horizons très divers, se sont constitués en groupes de travail thématiques et ont soumis un certain nombre de projets aux administrateurs : un moyen d’affirmer une dimension citoyenne dans le fonctionnement de la Régie. Atteste de ce dynamisme actuel de la régie « Paris-Centre », son intégration en Juin 2013 au sein du Conseil d’Administration du Comité National de Liaison des Régies de Quartiers (CNLRQ), une position qui lui confère de nouvelles responsabilités, non plus à l’échelon local, mais au niveau de la France entière !

Malgré ces indications encourageantes, le défi majeur pour les années 2014/2015 demeure la diversification des activités. Comme je l’ai fait remarquer hier soir, la régie, maintenant qu’elle dispose d’une situation financière saine, doit renforcer son deuxième objectif: créer du lien social. Il convient désormais d’aller au-delà des activités de ménage ou de gros travaux et de créer des activités favorisant l’entraide : services à la personne, transports pour les personnes à mobilité réduite… Impulser une économie encore plus SOLIDAIRE, telle est désormais la perspective d’approfondissement qui doit guider l’action de la régie.



13 juin 2014

Réaménagement de la rue Rambuteau: ça se précise, ça continue!


Hier soir, rue des Francs-Bourgeois au Crédit Municipal de Paris, s’est tenue une réunion publique en présence de Pierre Aidenbaum et Christophe Girard, respectivement Maire du 3e et du 4e, au sujet du réaménagement de la rue-frontière de nos deux arrondissements : la rue Rambuteau. Les habitants étaient donc invités à partager leurs opinions et à poser leurs questions sur ce chantier.



En 2012, la portion ouest de la rue (Sébastopol -> Saint Martin) avait fait l’objet d’un réaménagement jugé réussi par les riverains. Sur le même modèle, c’est au tour du tronçon ouest d’être remodelé. Il s’étend sur 270m de la rue Beaubourg à l’Hôtel de Soubise situé rue des Archives.

Pour quelles raisons un aménagement de la chaussée et des trottoirs s’est-il avéré nécessaire dans cette zone?

Premièrement, la largeur des trottoirs n’excède pas 2,5 mètres tandis que celle de la chaussée atteint les 8 mètres. Afin de permettre un partage plus équitable et plus rationnel de cette rue très fréquentée par les touristes, les trottoirs seront élargis de plus d’un mètre. Les déplacements piétons y seront donc facilités, en particulier ceux des personnes en situation de handicap.

Deuxièmement, la rue Rambuteau ne présente actuellement aucune véritable aire de livraison. Compte-tenu de la vitalité commerciale de cette artère, le projet propose de créer une bande fonctionnelle d’une largeur de deux mètres sur laquelle seront aménagés six emplacements réservés aux livraisons.

Troisièmement, élargir les trottoirs permettra de libérer de la place pour installer de nouveaux équipements. Ainsi, la rue sera dotée d’un abri voyageur bus dernière génération, d’accroches vélos et de bancs supplémentaires. Une dizaine d’arbres sera plantée sur les bords de trottoirs, un moyen de végétaliser encore davantage ces arrondissements.

Ces aménagements ne se feront pas au détriment de la circulation automobile dans la rue. Après les travaux, il demeurera une chaussée d’une largeur de près de 4 mètres : de quoi permettre à un bus et à un cycliste de rouler de front.

Parce qu’un bon visuel vaut mieux que de longs discours, vous trouverez ci dessous un photomontage réalisé par la Direction de la Voirie et des Déplacements qui offre un excellent aperçu de la réalisation finale.

 

Comme vous pouvez le voir, l’esthétisme du programme n’a pas été occulté. Ce projet sera l’occasion d’harmoniser le revêtement du trottoir de la rue Rambuteau qui sera désormais entièrement dallé sur la portion Beaubourg-Archives. 

La réunion s'est conclue par de nombreux échanges qui nous permettront de modifier et d'enrichir le projet.

A l’issue des travaux, la rue Rambuteau constituera une artère propice aux promenades tant pour les touristes que pour les riverains, un circuit agréable pour flâner au cœur du Marais.